Les Coromandels

Bonjour tout le monde!



Toutes mes excuses pour le retard de cet article, mais les deux jours sans connexion en valaient vraiment le coup. Nous revenons tout juste de 2 jours dans les Coromandels, à l'Est d'Auckland, c'est un coin très très cool!

Je vous ai laissé dans un petit motel sur la route, qui nous a permi de prendre un peu de sommeil : on dort pas mal, dans un vrai lit... On a essayé de ne pas se lever trop tard, quand même, afin d'arriver parmi les premiers groupes aux Waitomo Caves.
Ce sont des grottes calcaires, déjà magnifiques en elles-même, mais en plus connues pour leurs glowworms. Ce sont des vers luisants qui parsèment les plafonds surplombant le lit de la rivière souterraine.
Au début, je dois dire que j'étais sceptique, mais en fait, c'est vrai, c'est assez impressionnant... Il y en a vraiment beaucoup, et parviennent vraiment à sortir la grotte de l'obscurité! En plus, on gagne une petite balade en barque, je ne suis pas sûr qu'on ait eu l'air très futés dedans, mais il faisait noir, donc pas de soucis, pas de témoins. Et on n'a pas acheté la photo souvenir prise par surprise à la fin, au flash : too baaaaad!
Les photos qui suivent ne sont pas de moi, on n'avait pas le droit d'en prendre... Mais bon, Google Image est plein de ressources.




Il était temps ensuite de prendre la route pour notre destination suivante : les Coromandels. Je dois dire que le début était assez pénible : plat, avec des vaches, et heureusement une table sous un arbre sous lequel on a pu déjeuner.
Mais la situation a pas mal évolué dès que nous avons rejoint la côte Ouest (toujours celle là...) de la péninsule des Coromandels : c'est vraiment magnifique! En plus, l'été est la saison au cours de laquelle les arbres locaux, dont je ne connais pas le nom, sont en fleur : il y a du rouge partout, ça rend très bien.


De ci de là, on peut se dégourdir les jambes sur des plages de sable blanc, au bord d'une eau turquoise parsemée de petites îles de rêves... Incroyable, le changement de décor auquel nous avons eu droit. Même Baptiste était bluffé, et pourtant il est en Nouvelle Zélande depuis trois mois! Comme quoi, il y a vraiment des nouveaux paysages partout. Et celui-là, curieusement, est assez souvent repris pour les cartes postales et les pubs pour le pays...






Ce qui est cool, c'est qu'on sent toujours qu'on est en Nouvelle-Zélande et pas dans les Caraïbes : certains éléments ne trompent pas... Il suffit de se tourner de l'autre côté de la route, et on retrouve les vertes collines, les grands espaces, les forêts... Bref, tout ce qui fait la Nouvelle-Zélande. Les arbres sont super vieux, en plus, dans le coin, et tous biscornus : il y a des moments où ça fait très Seigneur des Anneaux, à nouveau! En même temps, comme ce brave Peter a vraiment tourné partout, ça n'est pas surprenant.
Ah, oui, pour les critères de ce qui fait le pays, j'allais oublier... La photo suivant vous donnera une idée de la densité réelle que ce pays compte en ... moutons!





Le coin étant assez valonné, on finit par prendre un peu de hauteur, et découvrir d'autres points de vue sur notre piste. La route a assez vite perdu tout caractère civilisé, on se déplace maintenant dans un grand nuage de poussière, en croisant des pick-up et tracteurs en tout genre en se jetant dans le fossé! Si les panoramas de cette route vous rappellent quelque chose... Ne vous y laissez pas tromper, ça n'est pas du tout la même chose, mais en même temps, entre côtes Ouest, on peut comprendre une certaine ressemblance avec la Highway One... Ah tiens, petite pause portrait devant une crique idylique, puisqu'on est là. Autant profiter du beau temps, on n'est jamais sûr que ça dure! (en fait, je vais casser le suspense tout de suite : il a fait un temps absolument magnifique pendant les deux jours, là)




Finalement, après deux bonnes heures sur cette piste, vu qu'on s'arrête tout le temps, on découvre le panorama du camping où on va passer la nuit. On hésitait entre celui là et le suivant.. Allez, on va se laisser tenter, je crois! Pour situer, sur la photo à droite, là, le camping est tout en longueur, le long de la plage. Not bad, huh? En fait, pour être franc, il rentre sans difficulté dans le top 5 des campings avec le meilleur cadre où j'ai eu l'occasion d'aller, je crois...
A peine arrivés, Baptiste part pour un petit tour de reco sur la plage, histoire de tâter le terrain : ça va, tout va bien, le sable est doux, la plage est nickel, le cadre est grandiose, tout va bien.




Comme on est quand même un peu perfectionnistes, on s'est dit que la pointe de la crique serait sans doute encore mieux pour voir le coucher de soleil : on est à l'Ouest, donc pas mal placés, a priori. Et effectivement, la vue depuis ce gros cailloux est imprenable. Mais ne croyez pas que c'est donné à tout le monde : il a fallu se donner un peu, pour y arriver! La végétation avait tendance à être vachement plus grande que Canelle, par exemple... Et pour ouvrir la voie, Baptiste a dû pas mal feinter pour déjouer les pièges des kékés plus grands que lui!
Le tout étant dans la lumière déclinante, la montée est restée très très agréable quand même : avec une vue pareille en permanence, de toute façon, la vie ne peut pas être trop dure...


















De là-haut, la vie n'est pas devenue plus dure : au contraire, posés là, avec un petit paquet de chips en apéro et le soleil qui descend, c'est pas très compliqué d'être assez sereins... On en profite pour continuer de prendre des photos : c'est pareil, dans cette lumière, c'est vraiment pas très compliqué!!






















De l'autre côté de la petite péninsule sur laquelle on se trouve, on retrouve un petit chapelet d'îles, qui ont toutes l'air plus paradisaques les unes que les autres. Bon, ici aussi il paraît que le coin est assez humide, en dehors de l'été, mais là, ça fait plutôt envie... Et puis on se dit que pour une petite croisière, passer là dedans en voilier, ça doit pouvoir être très sympa! Bon il faut juste prévoir les changements de temps souvent un peu surprenant, mais sinon c'est bon.

Ah, et je disais que les photos rendaient bien quoi qu'il arrive : c'est pas pour ça qu'il ne faut pas se donner un peu de peine quand même, ne serait-ce que pour l'esbrouffe de se la jouer photographe...



Finalement, le soleil fini par se coucher, il est temps de rentrer. On reprend le même chemin qu'à l'aller, mais en descente ça va, c'est beaucoup plus facile, Canelle finit même la fin en roulade : les herbes hautes sont moins traitresses comme ça! En plus, ça permet d'accélerer un peu, et comme la lumière décline assez vite, il vaut mieux ne pas trop trainer si on veut retrouver le camping et trouver du bois pour le feu tant qu'on y voit encore quelque chose.






Une fois le feu allumé, c'est la préparation du dîner : dans un cadre pareil, on ne peut pas se contenter de peu. Du coup, pommes de terre au fromage sous la cendre, brochettes de saucisses (qui sont meilleures que celles qu'on a goûté une fois par mégarde, aux US), avec poivrons et oignons, puis banana split pour finir : un régal!
Et puis on pourrait se dire : il fait nuit, de toute façon, au moins, comme ça, c'est pareil pour tout le monde, il fait noir et ils voient rien, point final. Euh, navré, vraiment, mais en fait, même la nuit, ça reste absolument canon, le coin... Quelques essais de photos de nuit pourront j'espère vous en convaincre!
Alors après, gros problème : je crois que la croix du Sud devrait être sur la première photo, mais je n'en suis pas sûr, et de toute façon je n'arrive pas à la trouver... Si quelqu'un a une idée je suis preneur!




















Le lendemain, notre deuxième jour dans le coin, nous partons directement pour la côte Est des Coromandels. On jette un dernier coup d'oeil au panorama Ouest du haut du col qui nous permet d'accéder à l'autre côté, puis on se concentre sur notre premier objectif du matin : la winery locale, avec dégustations de petits alcools locaux.







En plus d'avoir un intérieur pittoresque, cette cave à vin est également dotée d'un serveur pittoresque! Le gars, super bavard, les pommettes bien rouges comme il se doit à quelqu'un de sa profession, nous parle sans discontinuer pendant pas loin d'une heure. L'avantage, c'est que du coup on peut goûter a à peu près tout ce qu'il a en stock, et qu'il est de toute façon ravi de nous faire découvrir : c'est fou le nombre d'alcools qu'ils arrivent à faire à partir d'un seul fruit, et c'est fou le nombre de fruits à leur disposition! Et dans le lot, il y en a quelques uns de vraiment bon, surtout leurs liqueurs, qui doivent pouvoir révéler tout leur potentiel après un bon repas et un petit café...




En parlant de déjeuner, comme pour nous ça commence aussi à être l'heure, on va directement aux plages qui bordent cathedral cove, un site très touristique connu pour son cadre type carte postale. Comme on ne peut rien faire comme tout le monde, on ne va pas à ladite plage, mais à celle juste avant : bien nous en prend, il n'y a pas un chat... Quelques mouettes, qui attendent avec impatience qu'on leur laisse les miettes, en revanche!





Tant d'émotion, évidemment... Il faut bien s'en remettre. Pour ça, quoi de mieux qu'un petit bain dans les eaux turquoises précédemment citées, suivi d'un séchage au soleil en règle sur le sable blanc également précité? Le truc, c'est que du coup on était tellement bien, qu'on n'a dû le salut de notre peau qu'à la marée, qui est venue nous réveiller en nous léchant les pieds... Ça doit être le décallage horaire qui n'est pas encore complètement passé, mais j'avoue que j'ai sombré comme une masse! Tout ce stress, en même temps, c'est normal que ça épuise...


Après ce bref repos, nous voilà en pleine forme pour la suite du programme. (en vrai, je crois que j'ai mis à peu près 30 minutes à ouvrir complètement les yeux, mais chut, faut pas le dire, je marchais devant, je crois que les autres n'ont pas vu...) La suite, c'est Cathedral Cove, bien évidemment : puisqu'on y est, on va bien y jeter un coup d'oeil. Bon là, je dois reconnaître que je ne me suis pas trop appliqué pour la photo, mais à ma décharge, comme ce coin est déjà dans toutes les boutiques de souvenirs, sous tous les angles possibles... C'était pas très motivant de faire quelque chose d'original. Tiens, je suis sûr que le caillou existe même en magnet, s'il y a des amateurs!
En revanche le petit bain post sieste achève de me réveiller : l'exploration d'un caillou à quelques dizaines de mètres de la rive révèlera un excellent plongeoir. Il faut bien ça! Ah ben oui, on ne peut pas non plus faire que la sieste, non plus, il faut bien se la jouer explorateur de temps en temps, aussi.




Sur cette plage, d'ailleurs, évènement insolite : une mariée passe, avec sa famille, accompagnée par un troubadour au look parfaitement étudié, pour aller convoler à l'autre bout de la plage où son futur l'attend... Nous, on suit le cortège, évidemment, comme tout le reste des touristes qui veulent voir ça de plus près. C'est pas mal, parce qu'à l'autre bout de la plage, on découvre une petite cascade qui sert de douche naturelle : idéale pour se dessaler. Par contre, morale de l'histoire : si vous voulez un mariage tranquille, ne vous posez pas en plein milieu de l'attraction la plus touristique d'un pays... là ça va, c'est encore un peu hors saison, il ne devait pas y avoir plus de 50 personnes sur la plage qui est relativement grande, mais rien que ça, en tas autour du mariage en très petit comité, ça fait pas très discret...


Avant le retour sur Auckland, notre dernier arrêt sera pour la hot water beach, plage réputée pour ses sources d'eau chaude à même le sable : creuser un trou dans le sable permet au chalan de se baigner à la température qu'on choisit en fonction de la distance au front de vagues. Pas de chance pour nous, ces sources ne sont accessibles qu'à marée basse, et là, c'est marée haute. Ça ne nous empêche pas de les chercher, même sous les grosses pierres! Et de creuser quelques trous, pour voir, vestiges qui resteront derrière nous jusqu'à la prochaine marée..




C'est sur cette note hautement poétique que nous rentrons sur Auckland, où je vais me séparer de mes compagnons de voyage, et tenter de préparer la suite du programme. La barre est placée haute, maintenant, ça ne va pas être facile de faire au moins aussi bien! Heureusement, il paraît que le pays a encore des ressources...