mercredi 16 décembre 2009

Arrivée dans le Northland

Bonjour tout le monde!



Après vous avoir laissé hier soir, j'ai repris la route pour le Northland. Le trajet est un peu long, donc je voulais avancer pour ne pas avoir à faire toute la route aujourd'hui. Cependant, bon, après mes aventures du Taranaki, j'étais un peu claqué... J'ai donc dormi comme j'ai pu, quelque part entre Auckland et Whangarei, je ne sais pas trop où. Mais l'avantage de se poser n'importe où de nuit, c'est la surprise du matin : on ne sait pas vraiment à quoi va ressembler le paysage le matin au réveil!

Là, je n'ai pas été déçu, encore une fois... Bon, après, le défaut, c'est que ce genre de paysage, on l'a dans le soleil levant, et le soleil, ben il se lève vers 6h du mat... C'est un peu dur sur le coup, mais ça fait des grandes journées, après!







Le temps de trouver un spot pour le petit dej, et je profite de la lumière du matin. Tant qu'à faire, je continue de faire sécher quelques trucs : je sais pas pourquoi, il reste encore un tantinet d'humidité, par endroits... Ah oui, parce que dans tout ça, je n'ai pas trop eu accès à quoi que ce soit de civilisé à part internet : la voiture fait un peu dépotoire, les affaires propres se font rares...




J'hésitais un peu sur la conduite à tenir, pour visiter le Northland. Comme c'est l'Est qui est le plus connu, et que c'est sensé être le début des vacances d'été, je me suis dit qu'il y aurait plein de monde, et qu'il valait donc mieux trouver un plan B. L'Ouest, par exemple, qui doit être très sauvage puisque personne n'y va!
Et bien oui, effectivement... Oui, très sauvage, mais dans le sens Middle Ouest du terme, et oui, il n'y a personne! Et s'il n'y a personne, en fait, c'est pour une très bonne raison : il n'y a rien... C'est l'empire du rien, l'Ouest du Northland. Avec pour capitale : Dargaville. Ça fait assez rêver, je sais!




Je change donc vite fait mon fusil d'épaule : cap sur l'Est! De toute façon, il faut se rendre à l'évidence : même en haute saison, il n'y a quand même pas grand monde... J'arrive une heure plus tard, vers 9h, à Whangarei, capitale, réelle elle, du Northland. En fait, comme ma priorité numéro 1, c'est la douche, quoi qu'en disent les mauvaises langues, je file au iSite pour trouver des infos sur les motels du coin. Coup de bol, le plus proche est aussi celui qui me tente le plus : ça a l'air cosy, comme ça, sur la plaquette. Et effectivement, c'est cosy à souhait! Je suis accueilli à bras ouvert par Noell, qui me fait faire le tour du propriétaire, une maison très grande mais très proprette, avec des tas de trucs partout. Là, par exemple, je suis assis dans le canapé sous la fenêtre, mais les grands rideaux de velour rouge ont été tiré, faudrait pas que j'ai un courant d'air dans le cou!


Il y a même deux guitares et un piano : je sens que je vais rester plus d'une nuit... Le tout à côté de l'inévitable sapin de Noël, il y a vraiment tout ce qu'il faut.
Ajouter à celà que jusqu'ici, c'est le backpacker (hotel néozélandais pour routard) le moins cher que j'ai trouvé... Un bon rapport qualité prix.
J'avale un dej sur le pouce, fruits et légumes, très diététique, une ou deux courses, et je pars à la découverte de la région.





Afin d'avoir une bonne vue sur les Whanganei Heads, dont j'ignore à peu près tout, il faut parait-il monter au sommet du Mount Manaia. Les Heads en question, en fait, il s'avère que c'est celles que j'ai prises en photo tout en haut de l'article, ce sont les rochers qui ressemblent un peu à des forteresses, de loin.
La montée, au début, je pensais que ça allait être facile. Donc hop, claquettes et appareil photo, et c'est parti. Il a pas l'air trop trop haut, de toute façon, ce caillou, et puis de toute façon mes chaussures sont encore humides. Et après le volcan d'hier, c'est pas cette taupinière qui va essayer de m'impressionner.









En fait, c'est plutôt carrément la jungle, et la montée dure plus d'une demie heure, vraiment sans traîner du tout... Vous me direz, normalement, une demie heure, même si la côte est suffisament raide pour qu'il faille poser les mains de temps en temps, ça devrait aller. Mais en fait, pas du tout... Je ne sais pas si vous vous rappelez, hier, j'ai enchainé un certain nombre de marches toutes plus bizarres les unes que les autres. Et ben mes mollets, eux, ils ont pas du tout du tout oublié... Et pour me le faire comprendre, ils ont décidé de se transformer en deux pierres : à la française, y'en a marre, c'est la grève.
Donc en fait, si je marche vite, c'est aussi pour que ça dure moins longtemps...






Stratégie qui porte son fruit, (non, Stratégie c'est pas le nom de ma paire de pompe), j'arrive vivant en haut. Et là, la petite dame de l'auberge ne m'avait pas trompé : c'est assez canon, le paysage... Au loin, en mer, les Whanganei Heads, et de l'autre côté, l'embouchure de la baie du même nom. Partout, de l'eau turquoise, les ombres des nuages sur la mer, des plages de sable blanc... Je décide de rester un peu pour bronzer!






















Mais il faut bien redescendre un jour... Et là, vu que c'est toujours aussi raide, et que chacun sait que pour les mollets, c'est pire en descente, c'est un peu la fête! Heureusement, j'ai pris la bonne stratégie, en haut : un chemin plus direct, maintenant fermé, existe toujours. Comme il est plus court, je le prends, ça ira plus vite. Et comme forcément, il est beaucoup plus raide, c'est en fait assez pratique : tout ce que je descends en me pendant à des arbres, c'est ça que je ne prends pas dans les mollets! (oui, c'est vraiment très très raide par endroit... Mais ça reste un chemin, je vous rassure!)







Une fois en bas, je me permets une petite pause pour admirer le caillou d'où j'ai pris les photos précédentes. Après tout, cette petite jetée qui ne sert à rien, là, vu qu'il n'y a absolument rien qu'une toute petite route à 10km aux alentours, je suis sûr qu'elle a été construite juste pour faire joli dans le paysage!
Sur la rive, ma petite Daiatsu attend sagement la suite : dans ces routes sinueuses, elle est mise à assez rude épreuve!




Sur la route, je continue de m'arrêter de temps en temps pour profiter du paysage, et je tombe régulièrement sur des oiseaux locaux, souvent assez rigolos. Par exemple ceux-là : le père, qui fait un peu le malin devant Madame, vient voir un peu de qui il retourne. Pendant ce temps, Madame engueule les rejetons qui ne pensent qu'à picorer : petite caricature à portée de chez vous! Les oisillons sont marrants, ils se déplacent toujours exactement à la même distance l'un de l'autre. Après, comme à l'armée, ils vont n'importe où, mais ils y vont ensemble! (A l'armée, on fait rien ou n'importe quoi, ça dépend, mais on le fait tôt, et on le fait ensemble aussi!) Ils seraient pas régulièrement dans Asterix, ces oiseaux là, d'ailleurs, avec leur petite crête rigolote?


Enfin, le but de cette petite route : Ocean Beach... Eau superbe, sable blanc super fin, petite brise, soleil qui chauffe tout ça... Un petit coin sympa! En plus, il n'y a personne : une des plus belles plages à côté de la grande ville du coin, pendant la saison touristique, et on doit être 10 sur la plage : c'est ça aussi, la Nouvelle Zélande. Et je dois dire que j'apprécie!
Je prends mon temps : il fait beau, je bronze tranquillement (il était grand temps de pouvoir faire tomber le tee-shirt!), et je prends quelques photos des vagues du coin : elles ne sont pas mal du tout, bien régulières, surgissant d'une eau qui sinon parait toute lisse... La plage est encadrée par de grands massifs rocheux, un peu de verdure dans ce monde de bleu, et là aussi, d'autres oiseaux bizarres trainent dans le coin.















Avec le vent qu'il y a et qui forcit un peu , l'écume est soufflée en arrière, c'est très Plissonesque!
















Et je ne suis pas le seul à jouer avec les vagues : les 3 lifeguards, qui n'ont vraiment personne à garder, finissent par craquer et à prendre leur matériel pour aller surfer! Je sais pas si c'est très sérieux, mais il était 17h, on va dire que ça devait être la fin de leur service... Et question matériel, ils ont ce qu'il faut, ça doit être marrant à conduire, leur caddy à 8 roues motrices!







Dernière photo, de moi, avant de partir, et je retourne au motel : je crois que je ne vais pas mettre de réveil demain... (Bon, un peu posée, ok, mais en même temps, juste comme ça avec le pied (merci Manu!!) et le retardateur, comment voulez vous avoir l'air naturel...)
Avant, il faut encore plier le linge (machine et séance corde à linge à midi, j'ai été efficace, entre la douche et le rasage!), dîner (repas pantagruelique après avoir été dévaliser Pack'n Save, le ED local, même genre de prix mais meilleure qualité), blog (un peu, y'a pas internet en ville après 21h... C'est la campagne!), et dodo!

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