mercredi 3 décembre 2008

Derniers jours sur l'île

Bonjour tout le monde!


Nos deux derniers jours à Big Island ont eux aussi été bien remplis. Je n'ai pas pu vous tenir au courant depuis, faute de Wifi, mais je vais m'empresser de réparer ça. Surtout qu'il s'en est passé, des choses, en deux jours! Après un lever à l'aube, nous nous sommes directement dirigés vers Mauna Kéa, le plus haut volcan de l'île, aujourd'hui éteint, (ou au moins très profondément endormi), qui est un des hauts-lieux de l'observation astronomique mondiale. Très haut (plus de 4000m) et au milieu de rien, (au moins 2900miles d'océan dans toutes les directions!), il n'y a pas beaucoup de perturbations ni de pollution, que ce soit pollution lumineuse ou atmosphérique. Pour y aller, la pente est un peu violente, la voiture de location a un peu de mal, surtout dans les zones non pavées! Une pause d'une heure au visitor center à 3000m est recommandée (on a été bien, on l'a faite!) pour éviter le mal de l'altitude. Et une fois là-haut, le cadre est pas mal... Le seul souci c'est le voile qui bouche un peu la vue à longue distance, mais au moins on est au dessus des nuages : on a bien choisi notre jour, il fait moche sur toute l'île!

Bon par contre, on a le soleil, mais il n'y a pas que ça, avec l'altitude : il y a le froid, aussi... Y'a qu'à demander au Cheu, si vous ne me croyez pas! Mais c'est vrai que sortir les sweats à capuche à Hawaii, au soleil, on ne s'y attendait pas trop. Du coup on ne s'est pas trop éternisés, malgré tout, et puis en fait c'est surtout la nuit que le spectacle prend toute son ampleur (avec l'apparition des étoiles, forcément) mais notre emploi du temps ne nous le permet hélas pas trop. C'est qu'on a un tour d'île à finir, et que le temps passe!

J'ai quand même le temps de continuer ma série de portrait, être au dessus de la mer de nuage s'y prête pas mal. Je pense que vous aurez tous noté la fleur sur l'oreille, très couleur locale : on s'adapte, on s'adapte, à force! Je n'avais pas précisé, aussi, mais sur la première photo, entre les deux observatoires, on peut distinguer Maua'i, l'une des autres îles. On n'y a pas encore été, mais il faudra le faire un jour, il paraît que ça vaut carrément le coup... Avis aux amateurs!


Après la redescente, nous faisons une petite halte devant une des soi-disant grandioses cascades locales : les Rainbow Falls. En fait, elles sont pas si terribles que ça, mais on va dire que c'est à cause du manque de lumière. Lorsque le soleil se lève, il vient éclairer la cascade de manière particulière et ça doit pouvoir être très joli, mais là, il a beau de pas être très tard le matin, il fait quand même beaucoup trop gris pour qu'il y ait le moindre rainbow. Et oui, il ne fait pas toujours beau, Hawaii c'est sous les tropiques, et dans "climat chaud et humide", il y a... humide. Heureusement il ne pleut quand même pas, ça serait trop mauvais pour l'image!









Nous ne nous éternisons donc pas, et nous allons déjeuner sur une petite plage de galets fort sympatique, coincée au fond d'une crique, avec de belles vagues qui viennent s'écraser sur les récifs juste devant nous. C'est assez pratique, ces plages pas trop loin de la route, ça évite de devoir faire quelques miles de randonnée pour déjeuner, avec des béquilles ça serait pas très drôle.
Après le déjeuner, comme c'est une plage de galet, on en profite pour essayer d'apprendre à Julie à faire des ricochets, mais... on va dire que c'est à cause des vagues, Julie... Et puis t'inquiète, il n'y a pas de photos. Quelques témoins, par contre, dont des bavards, pas de bol!
Au retour, le soleil commence à apparaitre enfin en chassant la grisaille, ça n'est pas désagréable, et les lumières sur la côte sont du coup vraiment sympas.





Nous continuons nos sauts de puces de panorama en panorama, la côte change tout le temps, mais c'est toujours magnifique! C'est d'ailleurs aussi l'avis du Cheu, ici perdu en méditation devant l'immensité du pacifique qui s'écrase à ses pieds, très photogénique. (si si, là, regardez bien, entre les arbres...) Limite il aurait fait exprès de se poser là pour qu'on le prenne en photo que ça ne m'étonnerait pas plus que ça... Il a de la chance, je suis bon public, donc j'ai pris le cliché!



Finalement, en fin de journée, nous arrivons à la Waipio Valley, la plus au Sud des vallées qui se jettent dans l'océan, au Nord de l'île. Il y en toute une série, bien alignées, et striées de cascades dès qu'il pleut un peu. Dans la brume, on ne voit pas forcément tout mais le décor reste grandiose, surtout avec le soleil qui perce à travers les nuages.
Nous profitons des dernières lumières du jour pour descendre dans la vallée, il parait qu'au fond il y a la plus grande cascade de l'île. En fait la route est en pente tellement raide que seuls les 4x4 peuvent envisager de remonter, donc nous descendons à pied. Quand je dis on, c'est surtout Julie et moi, parce que les autres préfèrent admirer le point de vue d'en haut (les béquilles c'est toujours pas très pratique, Quentin tient très altruistement companie, et le Cheu, on ne dira pas que tu as sorti une excuse aussi bidon que ne pas trouver ses chaussures dans le coffre...)
En descendant, on s'aperçoit qu'en fait la pente est encore plus raide que ce qu'on pensait. J'avoue que je n'ai jamais vu une route pareil, et pourtant SF n'est pas vraiment réputée pour être une ville de plat pays. Pour économiser les genoux, on descend en trottinant, résultat : des courbatures dans les cuisses pour 3 jours... C'est qu'elle est super longue, en fait la pente! Autant vous dire qu'on appréhendait pas mal la remontée. En bas, malheureusement, petite décéption : d'abord avec la brume, on ne peut que vagument distinguer la chute d'eau, et ce qu'on peut distinguer, surtout, c'est qu'elle est à sec... Et oui, ça fait bien une semaine qu'il a pas plu dans le coin, c'est rare mais ça arrive, et quand ça arrive, la chute ne coule plus. C'est fragile, ces trucs là, il en faut pas beaucoup pour tout perturber!
Heureusement, pour la remontée, un type du coin passait par là avec son pick-up, et nous propose super gentiment de nous raccompagner, au passage. Promis, je vais essayer de faire des efforts pour moins dire du mal des pick-up : celui là tombait vraiment à pic, et je n'aurais pas aimé me retrouver dans cette côte en Chevy Impala, notre brave voiture de loc'!

Nous mettons enfin le cap sur le camping du soir après un dîner copieux dans un country Inn local (local par sa localisation surtout, il n'y avait bien que la pizza, d'hawaiienne, sinon!), sur la côte Ouest de l'île, à Spencer. L'endroit est pas mal, et de l'autre côté de la crique des gens du village jouent de la musique et dansent, probablement pour répéter pour un mariage ou quelque chose comme ça. Nous allons y jeter un oeil, l'ambiance est très bon enfant, et même si on fait un peu figures d'intrus en tant que seuls spectateurs, nous apprécions quand même! Par contre on ne s'éternise pas et on se couche assez vite, les répétions pouvant parfois être un peu répétitives, et puis c'est assez crevant, ces journées, finalement... Et comme dans ce camping là il n'y a pas non plus de wifi, j'en profite pour dormir!




Le lendemain matin, dernier lever de camp du séjour, à l'aube, dans le soleil levant. (oui, j'en rajoute un peu sur la note poétique, mais bon, la photo s'y prête, et puis on s'est vraiment levé avant 7h du mat', autant que ça serve à quelque chose!) J'essaie aussi de tirer parti de la lumière pour tester le mode macro de l'appareil, je ne dis pas que le résultat est génial mais c'est un début, et puis bon au moins, on peut voir que cet appareil prend des photos nettes. En fait j'aimais bien la couleur des buissons de fleurs qui ornent l'entrée du camping, c'est tout! Et puis Hawaii, c'est aussi sa flore, ça serait dommage de ne pas vous en faire profiter.





Notre première halte du matin est dédiée au côté Nord de la série de falaise dont on avait vu l'extrémité Sud la veille, le panorama est encore plus chouette de ce côté-ci. Enfin en tout cas je trouve. Pour ceux qui suivent, vous aurez sans doute remarqué : il s'agit bien de la même dark sand beach que celle sur laquelle on était descendu lors de mon précédent voyage, avec le groupe d'étudiants de ma prof. Et bien pas à dire, j'aime toujours autant cet endroit! Surtout que ce coup-ci il y a beaucoup plus de lumière, même si le brouillard continue de donner un petit aspect romantique et mystérieux qui sied très bien à l'endroit.

Cette fois-ci accompagnés par le Cheu, Julie et moi redescendons pour changer de point de vue. Pendant la descente, le panorama sur la Pololu Valley, qui fait toujours autant rêver. Bon, je sens qu'il va falloir que je trouve une occasion de revenir, rien que pour passer quelques jours pour randonner dans ce coin là! Comment ça vous avez l'impression que j'avais déjà dit ça la dernière fois? Oui, peut-être, mais ce coup-ci c'est vrai, je ne raterai pas l'occasion encore une fois! C'est vraiment mon endroit préféré de l'île, celui qui correspond le plus à l'idée que je me fais de Hawaii. Il parait qu'il y a le même genre de décor sur l'île de Kaua'i : qu'à celà ne tienne, on ira visiter Kaua'i aussi un jour, pas de raison qu'il n'y ait que Quentin et Olivier qui puissent en profiter!





La plage, coincée entre les deux pans de verdure, c'est celle de la photo tout au début de cet article : elle est pas mal... Quand à la forêt qu'elle longe, elle est toujours aussi cool! La dernière fois, le fils de mon advisor, 8 ans, s'était bien amusé à jouer avec les cordages de toutes sortes et autres restes de campements de hippies qui parsèment les bois. Cette fois ci, c'est le Cheu et Julie, qui s'en donnent à coeur joie, entre balançoire et escalade des arbres! Comme quoi, grandir, finalement, c'est assez relatif, comme notion... Je me suis bien marré, à faire le papparazzi, de loin entre les arbres!

Puis il a bien fallu remonter, le rêve s'est achevé à l'orée du chemin qui grimpe au flanc de la falaise suivante... Mais il ne nous reste plus que quelques heures avant le retour, comme je vous le disais ça sera pour une prochaine fois. Pour le déjeuner, nous nous arrêtons sur une plage assez touristique, on voit qu'on se rapproche de Kona, la deuxième plus grande ville de Big Island. (ok, 10.000 habitants c'est pas non plus la métropole, mais sur une île aussi petite, c'est pas rien!) Un petit boui-boui nous propose ses burgers, qui s'avèrent être meilleurs et moins chers que son air touristique pouvait laisser supposer. Et bien sûr nous profitons une fois de plus de la mer, se baigner dans l'eau turquoise c'est toujours aussi cool. D'ailleurs, pour vous et en couleur, la sortie de l'eau des baigneurs!






Comme j'ai les mains mouillées, Olivier en profite pour me piquer l'appareil : vous voyez, je ne suis pas le seul à jouer avec le mode portrait.
Il nous reste un peu de temps et peu de distance à parcourir avant l'aéroport, c'est l'occasion de taper le carton : on n'avait pas eu trop le temps, jusque làn finalement. Et lézarder au soleil, why not, n'est-ce pas Julie!













Nous nous payons même le luxe de changer de plage pour la revanche. La suivante, à Ka'upulehu, est beaucoup plus petite et conviviale. Elle se rapproche pas mal de l'idée qu'on peut se faire d'une plage de rêve, avec ses rouleaux tout bien sculptés dans une eau limpide, surtout dans le soleil couchant! Même si bien sûr je ne sais pas si on peut dire qu'elle vaille quand même certaines plages de californie. C'est là que nous admirons notre dernier coucher de soleil hawaiien, avec un peu de nostalgie, parce que dans un avenir proche ça va quand même pas être super facile d'y retourner... Il va falloir attendre un peu!


La nostalgie reste assez brève, c'est quand même pas trop notre genre non plus, et l'occasion de semer la pagaille dans l'aéroport en profitant de la possibilité unique d'utiliser un des fauteuils roulants ne se rate pas! C'est donc hilares que nous prenons l'avion pour Honolulu, où nous attend celui qui nous ramènera à San Francisco. Un grand merci à Damien et à Thomas qui sont venus nous chercher à l'aéroport, d'ailleurs : notre arrivée à 6h du mat les a fait lever assez tôt...
Et c'est maintenant la période de fin de quarter, avec son lot de projets en retard, de partiels et autres joyeuseutés qui nous attend, starting 7am! Pas à dire, vivement les vacances. Heureusement, les prochaines sont dans moins de deux semaines, avec un petit retour en France au programme, on devrait survivre!