mercredi 3 décembre 2008

Derniers jours sur l'île

Bonjour tout le monde!


Nos deux derniers jours à Big Island ont eux aussi été bien remplis. Je n'ai pas pu vous tenir au courant depuis, faute de Wifi, mais je vais m'empresser de réparer ça. Surtout qu'il s'en est passé, des choses, en deux jours! Après un lever à l'aube, nous nous sommes directement dirigés vers Mauna Kéa, le plus haut volcan de l'île, aujourd'hui éteint, (ou au moins très profondément endormi), qui est un des hauts-lieux de l'observation astronomique mondiale. Très haut (plus de 4000m) et au milieu de rien, (au moins 2900miles d'océan dans toutes les directions!), il n'y a pas beaucoup de perturbations ni de pollution, que ce soit pollution lumineuse ou atmosphérique. Pour y aller, la pente est un peu violente, la voiture de location a un peu de mal, surtout dans les zones non pavées! Une pause d'une heure au visitor center à 3000m est recommandée (on a été bien, on l'a faite!) pour éviter le mal de l'altitude. Et une fois là-haut, le cadre est pas mal... Le seul souci c'est le voile qui bouche un peu la vue à longue distance, mais au moins on est au dessus des nuages : on a bien choisi notre jour, il fait moche sur toute l'île!

Bon par contre, on a le soleil, mais il n'y a pas que ça, avec l'altitude : il y a le froid, aussi... Y'a qu'à demander au Cheu, si vous ne me croyez pas! Mais c'est vrai que sortir les sweats à capuche à Hawaii, au soleil, on ne s'y attendait pas trop. Du coup on ne s'est pas trop éternisés, malgré tout, et puis en fait c'est surtout la nuit que le spectacle prend toute son ampleur (avec l'apparition des étoiles, forcément) mais notre emploi du temps ne nous le permet hélas pas trop. C'est qu'on a un tour d'île à finir, et que le temps passe!

J'ai quand même le temps de continuer ma série de portrait, être au dessus de la mer de nuage s'y prête pas mal. Je pense que vous aurez tous noté la fleur sur l'oreille, très couleur locale : on s'adapte, on s'adapte, à force! Je n'avais pas précisé, aussi, mais sur la première photo, entre les deux observatoires, on peut distinguer Maua'i, l'une des autres îles. On n'y a pas encore été, mais il faudra le faire un jour, il paraît que ça vaut carrément le coup... Avis aux amateurs!


Après la redescente, nous faisons une petite halte devant une des soi-disant grandioses cascades locales : les Rainbow Falls. En fait, elles sont pas si terribles que ça, mais on va dire que c'est à cause du manque de lumière. Lorsque le soleil se lève, il vient éclairer la cascade de manière particulière et ça doit pouvoir être très joli, mais là, il a beau de pas être très tard le matin, il fait quand même beaucoup trop gris pour qu'il y ait le moindre rainbow. Et oui, il ne fait pas toujours beau, Hawaii c'est sous les tropiques, et dans "climat chaud et humide", il y a... humide. Heureusement il ne pleut quand même pas, ça serait trop mauvais pour l'image!









Nous ne nous éternisons donc pas, et nous allons déjeuner sur une petite plage de galets fort sympatique, coincée au fond d'une crique, avec de belles vagues qui viennent s'écraser sur les récifs juste devant nous. C'est assez pratique, ces plages pas trop loin de la route, ça évite de devoir faire quelques miles de randonnée pour déjeuner, avec des béquilles ça serait pas très drôle.
Après le déjeuner, comme c'est une plage de galet, on en profite pour essayer d'apprendre à Julie à faire des ricochets, mais... on va dire que c'est à cause des vagues, Julie... Et puis t'inquiète, il n'y a pas de photos. Quelques témoins, par contre, dont des bavards, pas de bol!
Au retour, le soleil commence à apparaitre enfin en chassant la grisaille, ça n'est pas désagréable, et les lumières sur la côte sont du coup vraiment sympas.





Nous continuons nos sauts de puces de panorama en panorama, la côte change tout le temps, mais c'est toujours magnifique! C'est d'ailleurs aussi l'avis du Cheu, ici perdu en méditation devant l'immensité du pacifique qui s'écrase à ses pieds, très photogénique. (si si, là, regardez bien, entre les arbres...) Limite il aurait fait exprès de se poser là pour qu'on le prenne en photo que ça ne m'étonnerait pas plus que ça... Il a de la chance, je suis bon public, donc j'ai pris le cliché!



Finalement, en fin de journée, nous arrivons à la Waipio Valley, la plus au Sud des vallées qui se jettent dans l'océan, au Nord de l'île. Il y en toute une série, bien alignées, et striées de cascades dès qu'il pleut un peu. Dans la brume, on ne voit pas forcément tout mais le décor reste grandiose, surtout avec le soleil qui perce à travers les nuages.
Nous profitons des dernières lumières du jour pour descendre dans la vallée, il parait qu'au fond il y a la plus grande cascade de l'île. En fait la route est en pente tellement raide que seuls les 4x4 peuvent envisager de remonter, donc nous descendons à pied. Quand je dis on, c'est surtout Julie et moi, parce que les autres préfèrent admirer le point de vue d'en haut (les béquilles c'est toujours pas très pratique, Quentin tient très altruistement companie, et le Cheu, on ne dira pas que tu as sorti une excuse aussi bidon que ne pas trouver ses chaussures dans le coffre...)
En descendant, on s'aperçoit qu'en fait la pente est encore plus raide que ce qu'on pensait. J'avoue que je n'ai jamais vu une route pareil, et pourtant SF n'est pas vraiment réputée pour être une ville de plat pays. Pour économiser les genoux, on descend en trottinant, résultat : des courbatures dans les cuisses pour 3 jours... C'est qu'elle est super longue, en fait la pente! Autant vous dire qu'on appréhendait pas mal la remontée. En bas, malheureusement, petite décéption : d'abord avec la brume, on ne peut que vagument distinguer la chute d'eau, et ce qu'on peut distinguer, surtout, c'est qu'elle est à sec... Et oui, ça fait bien une semaine qu'il a pas plu dans le coin, c'est rare mais ça arrive, et quand ça arrive, la chute ne coule plus. C'est fragile, ces trucs là, il en faut pas beaucoup pour tout perturber!
Heureusement, pour la remontée, un type du coin passait par là avec son pick-up, et nous propose super gentiment de nous raccompagner, au passage. Promis, je vais essayer de faire des efforts pour moins dire du mal des pick-up : celui là tombait vraiment à pic, et je n'aurais pas aimé me retrouver dans cette côte en Chevy Impala, notre brave voiture de loc'!

Nous mettons enfin le cap sur le camping du soir après un dîner copieux dans un country Inn local (local par sa localisation surtout, il n'y avait bien que la pizza, d'hawaiienne, sinon!), sur la côte Ouest de l'île, à Spencer. L'endroit est pas mal, et de l'autre côté de la crique des gens du village jouent de la musique et dansent, probablement pour répéter pour un mariage ou quelque chose comme ça. Nous allons y jeter un oeil, l'ambiance est très bon enfant, et même si on fait un peu figures d'intrus en tant que seuls spectateurs, nous apprécions quand même! Par contre on ne s'éternise pas et on se couche assez vite, les répétions pouvant parfois être un peu répétitives, et puis c'est assez crevant, ces journées, finalement... Et comme dans ce camping là il n'y a pas non plus de wifi, j'en profite pour dormir!




Le lendemain matin, dernier lever de camp du séjour, à l'aube, dans le soleil levant. (oui, j'en rajoute un peu sur la note poétique, mais bon, la photo s'y prête, et puis on s'est vraiment levé avant 7h du mat', autant que ça serve à quelque chose!) J'essaie aussi de tirer parti de la lumière pour tester le mode macro de l'appareil, je ne dis pas que le résultat est génial mais c'est un début, et puis bon au moins, on peut voir que cet appareil prend des photos nettes. En fait j'aimais bien la couleur des buissons de fleurs qui ornent l'entrée du camping, c'est tout! Et puis Hawaii, c'est aussi sa flore, ça serait dommage de ne pas vous en faire profiter.





Notre première halte du matin est dédiée au côté Nord de la série de falaise dont on avait vu l'extrémité Sud la veille, le panorama est encore plus chouette de ce côté-ci. Enfin en tout cas je trouve. Pour ceux qui suivent, vous aurez sans doute remarqué : il s'agit bien de la même dark sand beach que celle sur laquelle on était descendu lors de mon précédent voyage, avec le groupe d'étudiants de ma prof. Et bien pas à dire, j'aime toujours autant cet endroit! Surtout que ce coup-ci il y a beaucoup plus de lumière, même si le brouillard continue de donner un petit aspect romantique et mystérieux qui sied très bien à l'endroit.

Cette fois-ci accompagnés par le Cheu, Julie et moi redescendons pour changer de point de vue. Pendant la descente, le panorama sur la Pololu Valley, qui fait toujours autant rêver. Bon, je sens qu'il va falloir que je trouve une occasion de revenir, rien que pour passer quelques jours pour randonner dans ce coin là! Comment ça vous avez l'impression que j'avais déjà dit ça la dernière fois? Oui, peut-être, mais ce coup-ci c'est vrai, je ne raterai pas l'occasion encore une fois! C'est vraiment mon endroit préféré de l'île, celui qui correspond le plus à l'idée que je me fais de Hawaii. Il parait qu'il y a le même genre de décor sur l'île de Kaua'i : qu'à celà ne tienne, on ira visiter Kaua'i aussi un jour, pas de raison qu'il n'y ait que Quentin et Olivier qui puissent en profiter!





La plage, coincée entre les deux pans de verdure, c'est celle de la photo tout au début de cet article : elle est pas mal... Quand à la forêt qu'elle longe, elle est toujours aussi cool! La dernière fois, le fils de mon advisor, 8 ans, s'était bien amusé à jouer avec les cordages de toutes sortes et autres restes de campements de hippies qui parsèment les bois. Cette fois ci, c'est le Cheu et Julie, qui s'en donnent à coeur joie, entre balançoire et escalade des arbres! Comme quoi, grandir, finalement, c'est assez relatif, comme notion... Je me suis bien marré, à faire le papparazzi, de loin entre les arbres!

Puis il a bien fallu remonter, le rêve s'est achevé à l'orée du chemin qui grimpe au flanc de la falaise suivante... Mais il ne nous reste plus que quelques heures avant le retour, comme je vous le disais ça sera pour une prochaine fois. Pour le déjeuner, nous nous arrêtons sur une plage assez touristique, on voit qu'on se rapproche de Kona, la deuxième plus grande ville de Big Island. (ok, 10.000 habitants c'est pas non plus la métropole, mais sur une île aussi petite, c'est pas rien!) Un petit boui-boui nous propose ses burgers, qui s'avèrent être meilleurs et moins chers que son air touristique pouvait laisser supposer. Et bien sûr nous profitons une fois de plus de la mer, se baigner dans l'eau turquoise c'est toujours aussi cool. D'ailleurs, pour vous et en couleur, la sortie de l'eau des baigneurs!






Comme j'ai les mains mouillées, Olivier en profite pour me piquer l'appareil : vous voyez, je ne suis pas le seul à jouer avec le mode portrait.
Il nous reste un peu de temps et peu de distance à parcourir avant l'aéroport, c'est l'occasion de taper le carton : on n'avait pas eu trop le temps, jusque làn finalement. Et lézarder au soleil, why not, n'est-ce pas Julie!













Nous nous payons même le luxe de changer de plage pour la revanche. La suivante, à Ka'upulehu, est beaucoup plus petite et conviviale. Elle se rapproche pas mal de l'idée qu'on peut se faire d'une plage de rêve, avec ses rouleaux tout bien sculptés dans une eau limpide, surtout dans le soleil couchant! Même si bien sûr je ne sais pas si on peut dire qu'elle vaille quand même certaines plages de californie. C'est là que nous admirons notre dernier coucher de soleil hawaiien, avec un peu de nostalgie, parce que dans un avenir proche ça va quand même pas être super facile d'y retourner... Il va falloir attendre un peu!


La nostalgie reste assez brève, c'est quand même pas trop notre genre non plus, et l'occasion de semer la pagaille dans l'aéroport en profitant de la possibilité unique d'utiliser un des fauteuils roulants ne se rate pas! C'est donc hilares que nous prenons l'avion pour Honolulu, où nous attend celui qui nous ramènera à San Francisco. Un grand merci à Damien et à Thomas qui sont venus nous chercher à l'aéroport, d'ailleurs : notre arrivée à 6h du mat les a fait lever assez tôt...
Et c'est maintenant la période de fin de quarter, avec son lot de projets en retard, de partiels et autres joyeuseutés qui nous attend, starting 7am! Pas à dire, vivement les vacances. Heureusement, les prochaines sont dans moins de deux semaines, avec un petit retour en France au programme, on devrait survivre!




dimanche 30 novembre 2008

Kapahala pools

Bonjour tout le monde!


Je m'étais arrêté sur la fin de la journée d'hier, la nuit a été sympa aussi. D'abord, comme vous le voyez sur la photo, nous avons encore une fois pu goûter aux joies de la petite douche "spécial camping" du soir derrière la voiture : le bidon d'eau froide fait toujours son petit effet!
Au moment de se coucher, Julie avait décidé de se poser 5 min pour regarder les étoiles. Le ciel d'Hawaii est connu pour son exceptionnelle clarté, et c'est vrai que la nuit était superbe, surtout vue depuis notre camping loin de toute habitation pouvant gêner la vue à cause de lumières intempéstives. L'idée m'a paru bonne, mais un peu limitée : il faut toujours que j'en fasse plus... Pas un nuage en vue, je me suis dit que c'était l'occasion rêvée de passer une nuit à la belle étoile!
Bien m'en prit, des dizaines d'étoiles filantes ont profité du public pour passer, c'était vraiment magnifique. Bon le seul hic c'est la pluie, qui elle aussi est venue pointer le bout de son nez sur le coup de 4h du matin, d'où un rappatriement rapide vers la voiture, mais je ne regrette pas du tout!

Le réveil est un peu difficile, par contre, forcément, mais un café dans un petit établissement tout ce qu'il y a de plus local (et tenu par une hawaiienne très fière de son prénom, Musette, parce que ça veut dire chanson en français, comme elle nous l'explique avec le plus grand sérieux) nous lance pour la journée. Enfin, pas tout de suite, on reste bien une heure à prendre le petit déjeuner au soleil sur la terrasse, c'est vraiment pas désagréable... C'est pas le Cheu, qui pose pendant que j'essaie des nouveaux réglages, qui vous dira le contraire!



La première étape du jour a été un jardin dans lequel sont mis en valeurs des arbres pétrifiés par la lave, autrement plus conséquents que la petrified forest d'un précédent road trip dans les parcs nationaux, pour ceux qui s'en souviennent. Bon ça reste des caillous noirs ayant vaguement une forme d'arbre, mais le jardin autour est magnifique, avec un grand nombre des plantes qui composent la foret vierge. Sur les photos suivantes, le Cheu sert d'échelle : y'a quand même pas à dire, ce sont des belles plantes! Par contre, sur celle où il est sensé regarder le petrified tree, c'est en fait le nid de fourmi dessus qui l'intéresse, visiblement... Le sens du détail, toujours.



















Notre blessé de guerre a bien sûr lui aussi été de l'expedition, on ne va quand même pas l'arrêter pour si peu. Et puis qu'est ce qu'un petit kilomètre à béquilles, après tout? On en a même profité pour tester quelques techniques de chaises à porteur, on ne va pas rater une occasion de travailler un peu la technique. Même Julie a pu s'exercer à la marche à la béquille, c'est dire! Au moins, comme ça il n'y a pas à prouver que le moral reste bon, on n'est jamais à court d'idées pour varier un peu la routine quotidienne!















Ensuite, sur la route, les Kapahala pools ont été pour moi le coeur de la journée. En fait, je suis toujours aussi fan de snorkeling, c'est toujours aussi marrant! L'originalité, cette fois ci, c'est que c'était dans des petites piscines formées par la lave au ras du niveau de la mer et remplies par les vagues. Ces piscines peuvent aller de 50 cm à 3m de profondeur, et sous leur apparence anodine sont en fait remplies de tas de trucs colorés, que ce soit poissons ou coraux! Sur la première photo, le poisson, c'est Julie qui revient à la nage alors qu'elle était partie à pied, et qui essaie de ne pas mouiller ses tongues. Bon, verdict, c'est raté, mais c'était un bel effort !


Nous passons donc un bon moment dans l'eau, à passer de flaque en flaque, il est même possible d'aller jusqu'à l'eau libre mais il faut bien viser pendant les vagues, sinon on se retrouve à plat ventre sur le caillou avec plus d'eau, c'est pas top... En tout cas notre capacité à faire des photos débiles à trouvé une nouvelle dimension, vue que l'appareil de Julie a un petit pochon tout fait exprès pour aller sous l'eau. C'est un système qui marche, mais qui est quand même un peu foireux donc les photos sont parfois un peu bizarres, mais ça ne nous arrête pas, bien au contraire, vous penser bien! je vous en livre quelques unes, c'est l'intêret des appareils numériques, on n'a pas besoin d'attendre le développement, comme la dernière fois.


On a pas mal de bol pour le temps, il parait qu'il pleut assez souvent dans le coin mais pour nous il fait super beau. (oui, je sais, je me suis pris la pluie sur le nez cette nuit même, mais j'ai la mémoire courte, du coup j'ai l'impression qu'il fait toujours beau!) Du coup pas d'hésitations, on reste pour déjeuner au soleil. La plage n'est pas exactement une plage de sable fin, vu que c'est juste de la lave toute fraiche, mais ça change un peu! Et de toute façon, comme on retourne sous l'eau juste après, ça n'est pas vraiment génant. Il y a bien Olivier qui a un peu de mal à faire ce qu'il veut, mais il en est quitte pour prendre un peu plus le soleil que les autres, enlever et remettre l'attelle étant un peu galère. Enfin il a bien dû passer son heure et demie dans l'eau, ça ne le prive pas de tous ses moyens.
Pendant le déjeuner, j'en profite pour continuer ma galerie de portraits, voici donc Quentin pour ceux qui ne le connaissent pas encore! En plus je me suis aperçu qu'il était un peu moins souvent sur les photos que les autres, et il n'y a pas de raisons.


Après cette séance natation, nous reprenons la route en direction de la pointe Sud de l'île, à l'endroit où la lave rencontre l'océan et agrandit l'île un petit peu plus tous les jours. Mais avant d'y arriver, la côte est tellement magnifique que nous ne pouvons pas nous empêcher de nous arrêter pour prendre une ou deux photos, là, avec les palmiers, l'eau bien bleue et tout, l'exotisme qu'on voulait en venant ici nous tend les bras!





C'est donc finalement au pied des volutes de vapeur que nous terminons notre journée, puisqu'après nous avons mis le cap sur Hilo où nous sommes en ce moment. Le spectacle est impressionnant de par la taille de la colonne de vapeur, là sur la photo il n'y a pas trop moyen de se rendre compte de l'échelle mais un hélicoptère est passé à côté à un moment, il ne serait qu'un point sur la photo! En plus là on a de la chance, le soleil jouait dans la fumée donc ça faisait des effets de lumière assez sympa, on a donc pu profiter du spectacle. Bien sûr ça ne vaut pas le nocturne, puisqu'il parait que les rougeoiments de la lave, qui ne sont pas visible de jour, se reflètent dans la vapeur, ce qui est assez joli. Nous quittons aussi le volcan sans avoir vu de lave rouge, au grand regret de certain(e...)s qui ont voulu y croire jusqu'au bout, mais on n'est que des touristes, il aurait fallu avoir le badge de ranger pour en voir plus. Mais c'est possible, on en connait un qui l'a fait!


Ce soir le cap a donc été mis sur Hilo, où nous attend le camping le plus cher de l'histoire du camping, mais douches chaudes et wifi, attention c'est du camping de luxe. En fait le type fait surtout hotel, donc nous on plante nos tentes entre les petits becs de gaz qui font très style dans le jardin, ça ne nous changera pas grand chose vu que de toute façon on va dormir, mais l'ambiance est là!
Le programme de demain semble assez chargé, donc je vous laisse pour aller me coucher, j'ai bien l'impressino que tout le monde dort déjà. En plus il y a quelques moustiques, pour une fois, et j'aime pas trop ça... Vous avez quand même droit à une dernière photo d'une belle bande de vainqueurs, c'était quand on était au pied de la colonne de vapeur. Et pas de concours de la plus belle tête de plagiste, please...

samedi 29 novembre 2008

Kilauea Caldera

Bonjour tout le monde!


Aujourd'hui, et comme promis hier, le programme c'est hiking in Kilauea Caldera, le volcan le plus actif de l'archipel. Tout le petit groupe est surmotivé dès le matin, un volcan ça ne se visite pas tous les jours. Bon, par contre il faut un peu lutter contre la rosée du matin, enfiler ses tongues avec les pieds froids et mouillés c'est pas toujours facile, hein le Cheu! Mais un bon petit dèj à base de confiture de fraise, et c'est parti.


La visite du volcan commence par les fumeroles qui sont sur le chemin de l'observatoire. Ça se résume pas mal à un trou avec de la vapeur qui sort, mais bon, ça passionne quand même les foules! ça me donne l'occasion de prendre une photo-fumée, je trouve ça rigolo (il m'en faut peu, je sais...) donc j'en profite. Et puis il faut bien que tout le monde se familiarise un peu avec la petite odeur qui va souvent avec ce genre de volcanisme. Heureusement ça n'est pas trop terrible non plus, c'est l'hiver donc les odeurs ne sont pas trop fortes, un peu comme le dernier voyage au Yosemite avec Gonzague et Lolo, on ne va pas s'en plaindre.







Mais c'est surtout dès le point de vue suivant que nous découvrons ce qui nous attend : le gros panache de fumée, signe indéniable de l'activité sous-terraine locale. Il n'a pas beaucoup changé depuis la dernière fois, en fait on pense que ce panache de fumée sera finalement tout ce qu'on pourra voir, mais ce qui est surtout dommage c'est que le nombre de chemins et de routes fermés pour cause de haute teneur en sulfure de l'air n'a pas beaucoup changé non plus, en gros tout le versant sud du volcan nous est interdit. Mais le panache de ciel bleu tranche maintenant sur un beau ciel bleu et non plus sur le ciel très gris de la dernière fois, c'est pas plus mal!

Nous pouvons tout de même aller jusqu'à l'observatoire, où en plus de la vue sur le fond de la caldera, un musée/exposition sur le thème de la formation du volcan et de Pelé, la déesse qu'il matérialise, est ouvert. J'en profite pour me prendre en photo, il parait que ça n'est pas assez le cas. Je concède une assez petite présence sur le précédent article, vous voyez je fais des efforts! Limite on dirait même pas que je me suis pris dans une vitre...















A la redescente, nous nous décidons pour une petite balade qui nous permet de découvrir Kilauea Iki, la petite caldera à côté de la grande. La grande est fermée, toujours à cause des vapeurs de souffre, mais la ranger locale nous conseille cette balade, et vu comme il fait beau il est hors de question de rester enfermé dans la voiture! Nous partons donc la fleur au fusil, en suivant Julie qui avait vu le panneau de début du trail depuis la route. Bon, on passe devant une autre entrée du même trail, mais visiblement pour Julie, ça n'a rien à voir. Nous on est pas têtu, et puis c'est la seule fille du groupe, donc on la ménage. On va donc jusqu'à SON entrée, et là, c'est la jungle experience! Comme vous pouvez le voir sur les photos au dessus, on a bataillé dans la jungle pendant 10 min, jusqu'à finalement... ressortir sur la route, à 50m de là où on est entré, pour reprendre l'autre entrée qu'on venait de snober. Mais bon, ça au moins c'était la full Rain Forest Experience!


Ensuite, descente dans la caldera, par un chemin surplombant la falaise. La pause déjeuner au pied de ladite falaise passe très bien, et pourtant il n'est que 11h! Enfin en même temps, avec un petit dej à 7h, faut comprendre... Bon la conséquence, c'est que du coup dès 14h on a commencé à crever la dalle à nouveau, mais les barres de céréales ne sont pas faites pour les chiens.
Le bon coup dur du voyage, par contre, n'a pas traîné, ensuite. Après être monté sur un des monticules surplombants le cratère, il a fallu redescendre, et c'est là que la cheville d'Olivier n'a pas résisté... Mauvaise chute, pied en vrac. Sur le cou on ne savait pas trop quelle était la gravité de son état, mais comme vous le voyez sur la photo, même s'il faut l'aider un peu pour la fin de la descente, le moral reste bon. Enfin faut dire que le terrain était pas mal accidenté, c'est le problème avec la lave qui refroidit!


Passés les éboulis, par contre, le sol redevient relativement plat, la fin du trajet est donc plus facile. Pendant la remontée, nouvelle séance de photos débiles, c'est vraiment dingue on n'arrive pas à s'en empêcher!















Le chemin du retour nous fait passer par un tunnel formé par la lave, assez impressionnant : ça fait une grotte gigantesque! La première partie, d'environ 200m , est éclairée, par contre la seconde, de plus de 300m, relève plus de la spéléo. On s'en donne à coeur joie, dotés des deux ou trois lampes de poche qu'on parvient à rassembler. Ce qui est impressionnant c'est que le tunnel est vraiment tout à fait carrossable, les parois sont lisses et le sol aussi, ce qui fait que même si on a un peu de mal à trouver assez de lumière pour se déplacer, il n'y a pas non plus de risques. Pas plus que de risques de se perdre, d'ailleurs, vu que l'avantage avec la lave, c'est qu'elle ne connait qu'un seul chemin!













A la sortie, un dernier petit tour au visitor center pour voir le film sur la formation de l'archipel, assez sympa avec de belles images de volcan en éruption, puis nous faisons un dernier saut jusqu'aux évents souffrés juste à côté. Ça n'est pas sans rappeler le Yellowstone aux connaisseurs! Puis c'est le retour, avec un petit passage à l'Emergency Center de Kau, pour la perception de l'attelle et des béquilles règlementaires, pour notre nouvel invalide. Il va falloir adapter le reste du voyage en fonction, mais ça n'est certainement pas au dessus des moyens de notre équipe de choc! Il y aura probablement un peu moins de randonnée, mais du coup un peu plus de plage, ça devrait rester supportable!

Nous prenons le dîner dans le P.T. cafe de Kau, le tenancier hawaiien est très sympatique et le café local (le fameux Kona café) fort bon. On en profite pour blogger un peu, écrire des tas de cartes postales, et potasser le guide! Le burger local passe très bien, et puis franchement le gars est tellement gentil qu'on a juste envie de rester.






Je vous laisse une dernière image de notre panache de fumée préféré, au moment où nous repartons vers de nouvelles aventures. Je ne sais pas du tout ce que sera la suite du programme, vous le découvrirez en lisant l'article prochain! (et j'espère que vous admirez la récupération du retard!)