samedi 23 août 2008

The Famous Black-out Barbecue

Bonjour tout le monde!

Voici la fin de l'été, me voilà parti pour la France avant de reprendre les cours fin septembre. Je me doute bien que vous me plaignez, les préparatifs et les bagages c'est long et pénible à faire, ne me parlez même pas du voyage de 24h qui m'attend...
Mais je vous rassure, je devrais survivre, donc hésitez pas à me faire signe si vous êtes vous aussi sur Paris en septembre! Le brouillard californien, qui se fait plus que régulier à SF en été, me manquera sûrement, mais je sens que c'est le moment de changer d'air pour le laisser passer, ça ira sûrement mieux quand je reviendrais! Sur la photo vous pouvez le voir se lever un soir au dessus des painted ladies, image symbolique de SF s'il en est...

Ici le quarter s'est terminé en beauté par un évènement qui montre sans doute très bien le niveau que nous avons atteint dans l'adaptation au monde qui nous entoure. Il y a quelques jours, catastrophe, plus de courant. Etant dans mon labo, je commence par pester puisque mon expérience est foutue, mais bon, c'est pas si grave. Par contre j'entends des hurlements de rage venir des labos d'à côté : ah, eux, ça a l'air un peu plus grave, dommage... Passé les 5 min pendant lesquelles j'attends dans le noir que ça revienne (je vous rappelle que mon labo n'a pas de fenêtre, si vous voulez avoir de quoi me plaindre un petit peu), et voyant que le courant ne revient pas, je sors du bâtiment, pour constater que tout le monde sort de tous les bâtiments. La panne a l'air généralisée.
Coup de fil à l'appart, oui eux aussi n'ont pas de courant, mais bon après tout il est 11h30, profitons en pour rentrer déjeuner. Déjeuner... Les plaques de cuissons sont électriques, catastrophe! Là, c'est le drame, autant je pouvais survivre à la perte de mon expérience, autant là il faut trouver quelque chose.

C'est alors que le regard d'Olivier se pose sur le sac de charbon, survivant du barbec de la semaine précédente... Et oui, c'est parti, le petit black-out barbecue du lundi matin, accompagné de son half-gallon de bière fraîche, nous a permis de manger chaud malgré l'adversité!

Comme vous pouvez le voir, même le lundi matin a ici un petit charme qu'il n'a nul part ailleurs... Mais il est temps que j'y aille, à dans un mois! Je laisserai peut-être à Olivier le soin de relater les prochaines péripéties auxquelles prendra part la Mustang, qui n'a pas besoin de moi pour continuer son petit bonhomme de chemin!

mardi 19 août 2008

Le Yosemite, enfin...


Bonjour tout le monde!

Après avoir laissé la plume à Olivier qui s'est chargé de relater les aventures de notre kegerator, (qui se porte à merveille en ce moment, pour ceux qui s'inquieteraient de savoir si un tel engin a une espérance de vie supérieure à 2 jours), je reprends le fil de ce blog pour vous narrer nos pérégrinations de ce WE. Comme vous le savez sûrement tous, un des parcs nationaux de l'Ouest américain les plus proches de Stanford est le Yosemite national Park, réputé magnifique. Nous ne pouvions évidemment pas passer à côté, la seule question qui pouvait en fait ce poser était : mais pourquoi diable ne pas y avoir été plus tôt??

A cette question, plusieurs réponses parmi notre petite équipe : la Pompe, tout d'abord, vous dirait que "mais si, bien sûr qu'on y a été plus tôt, vous croyez quoi?". Forcément, lui il y a déjà été deux fois. Olivier et Damien, eux, vous diraient : "euh, ben nous aussi on y a déjà été, mais c'est marrant, on n'en a pas des masses de souvenirs... Si on y retournait, pour voir à quoi ça ressemble?" Evidemment, dans un brouillard à couper au couteau et sous une pluie-neige absolument glacée, avec un plafond nuageux ne permettant jamais de voir plus haut que la troisième branche des sapins environnant, pas facile de se faire une idée générale de l'endroit, caractérisé surtout par des paysages grandioses... Visiteuse de passage dans le coin, (et oui, l'afflux de touristes ne tarit pas, à l'appart!), Aurélie vous dirait qu'elle n'a pas eu trop le choix, de Paris c'est quand même vachement moins accessible. Et enfin pour ma part, je n'ai pas d'excuses, c'était donc le moment de se motiver pour combler cette lacune! Surtout que depuis le temps qu'on parle de la tente du Yosemite, achetée lors du road trip New York - San Francisco, il serait temps qu'elle voit la couleur de ses montagnes.

Le départ se fait donc vendredi soir, on fait les sacs, tout ça, et même quelques courses puisqu'il parait que l'approvisionnement n'est pas très facile au Yosemite, et en tout cas assez cher. Au programme, camping donc, les motels étant très chers et tous pleins autour du parc. On a du bol, un dernier site est disponible dans un camping près du parc, nous partons donc la fleur au fusil. Sur la route (qui est longue, et en Julmobile puisqu'on est 5, encore une fois nous faisons faux bond à la Mustang pour des raisons économiques et environnementales), un In&Out au milieu de Central Valley nous permet de faire une pause au milieu des parties de coinche, il faut bien dîner tout de même. En repartant, soudain, pourtant, un doute... D'une petite voix, je demande : "Hé, les gars, quelqu'un se souvient avoir mis la tente dans le coffre?..."
La fameuse tente du Yosemite est donc bien évidemment toujours rangée dans son placard, à 3h de route de là... Bien sûr Julien se met à rigoler, lui il s'en fiche il a prévu son hamac et sa moustiquaire. Damien aussi, comme il n'y a que trois places dans la tente lui il avait accepté de se contenter d'une bâche. Mais, Damien, tu t'es occupé de ta bâche, ou tu comptais sur celui qui devait prendre la tente? Voiiilà, on est donc 4 sans abris! (bon, petit mea culpa quand même, c'est vrai que c'est possible que ce soit moi le responsable... Mais les autres auraient pu me le rappeler!)

Du coup, réaction, c'est pas parce qu'on sort de l'In&Out qu'on est bloqué par la digestion, et nous nous ruons sur le premier Wal-Mart qu'on voit et dernier avant le Yosemite. Pas à dire, c'est quand même cool, ces magasins ouverts jusqu'à pas d'heure avec des tentes et des bâches à pas cher, dedans... Problème résolu, donc, mais un peu limite! Le tout dans la ville de Merced, un bled qui a autant de charme qu'un entrepot à container de port de commerce, experience intéressante mais qu'on ne renouvellera pas forcément.
Enfin nous arrivons au camping, que nous ne trainons pas pour installer, il commence à se faire un peu tard... Et le Half Dome nous attend dès le lendemain, il s'agit d'être prêts!

Le lendemain donc, on se lève tôt pour commencer la rando le plus vite possible, il parait que si on part trop tard il y a plein de monde. Le Half Dome est en effet LA balade du coin, c'est le tracé le plus touristique du parc. Pas mal d'eau, sac au dos, et c'est parti! Nous commençons par monter le long de deux grandes cascades, qui ont visiblement moins de débit qu'à la fonte des neiges mais qui donnent néanmoins un charme certain au lieu. Le chemin, lui, est un peu moins charmant, la première partie est composée de gros blocs de cailloux vaguement posés en forme de marches de 40 cm de haut, dès le début le ton est donné : les cuisses vont travailler... De toute façon, c'est pas compliqué, la balade est donné à 1450m de dénivelé pour un trajet de 13.5km : ça monte!




Comme vous pouvez voir, on traverse des paysages assez sympas, regardez donc comme la Pompe a l'air heureux au milieu de la nature!


Sur la fin, après un dernier raidillon composé lui aussi d'énormes marches, nous arrivons au pied du half dome lui même. Le dernier tronçon est en fait une paroi lisse qui se rapproche très franchement de la verticale, il faut donc s'aider de câbles pour atteindre le sommet. Attention, ne pas glisser... C'est là que les bouchons de touristes se forment, parce que c'est quand même assez fatiguant et du coup pas mal de gens ne montent pas très vite. En plus comme il n'y a qu'une voie pour la montée et pour la descente, les gens se croisent, se laissent passer, tout ça, bref il nous faut un certain temps pour arriver en haut.

Mais de là-haut, ça vaut le coup, la vue est plus que sympa! Nous profitons de la pause pic nic pour poser comme il se doit devant le panorama, puis nous écourtons un peu la phase farniente à cause d'un petit orage qu'on voyait se former au loin et qui commence à se rapprocher. Vu le nombre de panneau "attention, restez pas ici en cas d'orage parce que c'est vraiment pas cool!", on se dit qu'autant être en bas pour le recevoir, nous descendons donc. L'avantage de l'orage, c'est qu'il refroidit un peu les gens qui voudraient monter, la descente est donc plus rapide. Et admirez le style, descendre c'est bien, mais descendre avec la classe c'est tellement mieux! Les gros gants de chantiers sont à dispositions en bas des cables pour se protéger les mains, demandez donc à Olivier et à ses 12 ampoules aux doigts si une petite concession à l'élégance ne vaut pas le coup, de temps en temps...


Il nous reste tout de même quelques heures de marche avant de retrouver la voiture, que l'on fait relativement vite car la pénurie d'eau se fait sentir, il faisait très chaud à l'aller. Finalement l'orage n'éclate pas, mais la fraicheur due à l'ombre de ses nuages n'est pas si malvenue que ça... Et une fois les nuages passés, nous nous retrouvons au soleil au bord d'Emerald Pool, qui domine Upper Falls que nous avons vu à l'aller. Pas à dire, une petite baignade dans l'eau bien fraîche est plus que bienvenue! Evidemment, nous n'avons pas pris les maillots de bain, mais ça ne nous empêche pas d'être dans l'eau en moins de deux minutes. Ah, sauf les filles, me dit-on à l'oreillette, dommage! Enfin, un bain de pied c'est déjà mieux que rien...


Mine de rien les kilomètres se font un peu sentir, du coup nous restons un petit moment à sécher et à s'étirer au bord du lac, le temps aussi de laisser la chaleur de la journée retomber un peu. Et puis on sait que nous attendent les marches horribles du début, on n'est pas spécialement pressé d'aller les affronter dans l'autre sens...






Une fois en bas, vers 18h, après avoir pris la pose l'air décontracté autour de la Julmobile pour faire semblant que c'était facile, retour au camping, on ne traine pas à remonter tentes et hamac. De toute façon il fait toujours nuit à partir de 20h, donc nous avons pu admirer le coucher de soleil sur le Half Dome ainsi que sur les falaises avoisinantes en partant, mais ça ne nous empèche pas de nous coucher tôt, on ne sait pas encore trop de quoi le lendemain sera fait... Ça n'empèche pas la Pompe de prendre le temps d'agrémenter les sandwichs du soir avec quelques saucisses cuites sur un petit barbec à disposition, le camping c'est tout un art de vivre!


Le lendemain matin, réveil en douceur pour une fois, on ne se force pas à se lever à 6h du matin juste pour le plaisir, profitons un peu! Du coup il fait déjà super beau pendant le petit déj, ce qui ne nous aide pas à partir vite... Pourtant le camp n'est pas très compliqué à ranger, on ne peut pas dire qu'on s'étale particulièrement vu qu'à chaque fois on reste le minimum de temps dans le camping, mais pour une fois qu'on n'est pas pressé... Notre levé en vitesse de la veille, avec départ dans la foulée, avait d'ailleurs eu du bon : comme on était arrivé tard la veille et qu'on repartait les premiers, le tenancier du lieu avait eu mauvaise conscience de nous facturer la nuit plein pot et nous a donc fait une ristourne... Autant dire que pareille faveur ne s'est pas renouvelée le dimanche!

La journée du dimanche est un peu plus soft, dans la mesure où certaines paires de jambes ne sont pas encore tout à fait remise du samedi. Nous commençons donc par un petit tour du côté de Mirror Lake, dans l'espoir de nous baigner. Ce coup ci nous avons bien pris les maillots de bain, mais pas de bol, il s'agit plutôt de Mirror Flaque, il n'y a quasiment plus d'eau l'été... Ça n'empèche pas le sous bois d'être tout à fait sympatique, et puis finalement on n'est pas contre une balade un peu reposante de temps en temps, pour changer.










Ce petit WE au Yosemite n'aurait pas été complet sans le passage par Glacier Point, qui offre un point de vue complètement imprenable sur le Half Dome. Oui, on a été là hier, ça ne rigolait pas! Et encore, il y a largement pire que nous : au sommet on avait croisé deux grimpeurs qui venaient de passer trois jours sur la paroi que vous voyez ici, histoire d'attaquer le monstre par le côté le plus simple. Grosse classe, Olivier, t'as grave le style pour jouer les guides de haute montagne...

Je recommande le point de vue, en tout cas, qui est accessible après une bonne heure de route en faisant un grand détour : pouvoir voir comme ça dans toute sa splendeur l'objectif de notre rando de la veille, pour laquelle nous avons donné un peu de notre personne, ça vaut carrément le coup!


Nous finissons par trouver un coin tranquille pour passer la fin de la journée à regarder les ombres s'allonger sur le paysage en jouant à la coinche. L'honnêteté m'oblige de reconnaitre qu'Olivier et Aurélie nous ont mis une bonne fessée, à Damien et moi, mais pas question de reconnaitre que nous avons perdu la guerre, la revanche sera sanglante! Pendant ce temps, Julien lit et fait des photos d'art pour tester tout le potentiel de son nouvel appareil photo, panorama compris. Olivier restant tout de même maître dans l'art du montage, c'est le sien que je prends malgré tout pour l'en-tête de cet article, c'est important la fidélité à ses fournisseurs.


Le retour sur Stanford est encore une fois bien long, 5h de route pour rentrer le dimanche soir c'est toujours un peu long... Surtout à 5 dans une voiture quand on a des courbatures plein les jambes! Mais ça n'empèche pas les projets de retour au Yosemite, en ski de fond ou de rando l'hiver prochain, de fleurir, on ne va certainement pas en rester là!

lundi 11 août 2008

Kegerator 2 : judgement day




Craigslist, c'est de la balle : on y trouve tout et n'importe quoi, souvent pour un prix dérisoire. Jugez-en dont : un magnifique frigo quasi neuf, valant 250$ neuf bradé à 10$ ! On croit rêver... Dire que l'on trouvait le package précédent frigo+micro-onde à 30$ pas cher...





Bref, Julien est vaillement parti affronter les fureurs du pacifique pour récupérer notre nouvelle victime, un modèle encore plus beau, encore moins cher. Quelques heures plus tard, l'engin a subi le même sort que son infortuné prédecesseur. Pan, un friseur remodelé pour accomoder l'encombrant keg. Paf, un beau trou presque rond pour installer la colonne. Tchic un magninifque creux pour accueillir, comble de la classe, le fameux drip tray.


Comme vous savez comment ca marche maintenant, on vous met juste quelques photos.

Admirez le kegerator 2.0 !

samedi 9 août 2008

Paix à son âme...

Triste nouvelle : notre kegerator a rendu l'âme hier soir...

En fait, pour les deux fans de tuning de kegerator que sont Damien et la pompe, le kegerator n'était pas fini. Mais alors pas du tout ! Je ne vais pas vous dévoiler tous leurs projets pour le désormais défunt appareil, mais juste celui qui a conduit à la tragique fin que l'on sait.

Le problème d'une tireuse, c'est que ça goute. Il existe pour ça des "drip trays". Accessoire que vous avez surement déjà vu dans un bar. Ben nous, on voulait le même pour notre kegerator, histoire de lui donner un semblant de classe. Comme le drip tray est un bac encastrable, nouvelle séance de torture du frigo et retour de la pince coupante-qui-sert-à-tout. Après tout ce que le pauvre frigo avait traversé, on était persuadé que ce petit creux de 10x20x1cm ne serait qu'une opération de routine.

Je laisse le chirurgien commenter le drame.

L'opération a en effet tout de la chirurgie plastique. Patron dessiné au crayon, symétrique-s'il-vous-plaît. Ciseau, scalpel, perceuse, les outils attendent patiemment sur le côté d'être mis a contribution. Le coup de main est rapidement pris, et un rectangle net et prometteur commence à se dessiner, laissant augurer d'un magnifique drip tray, finalisant la transformation Ô combien gratifiante d'un frigo en kegerator-maison-de-luxe. Tel un coureur de fond à la sortie du dernier virage, j'aborde décidé, l'oeil brillant, la dernière longueur du rectangle. Ciseau, Tchic, tchic, tchic, tchic, pschit.
Pschit? Un tuyau de gaz réfrigérant, soigneusement camouflé sous la plaque de métal (et qui, signalons le, n'avait absolument rien à faire ici), tel un chausse-trappe réduisant à néant la charge de l'orgueuilleuse cavalerie, embûcha le malheureux ciseau et son non moins malheureux cavalier, qui y donna tête baissée, perçant la mince paroi de cuivre. Le gaz, trop content de pouvoir voir du pays, s'est ainsi empressé d'aller trouer la couche d'ozone, réduisant à néant l'ultérieure possibilité de réfrigérer la bonne cervoise. Une ultime tentative de réanimation à l'aide d'un chalumeau n'aura pas réussi à réparer les dégâts, et il me revient désormais la lourde et difficile tâche de vous faire part du décès de notre premier kegerator, hier soir, à 20h12.


Nous tenons néanmoins à rassurer le lecteur : la bière étant, elle, saine et sauve, et ayant puisé en nous-mêmes et en Craigslist les ressources nécessaires à l'acquisition d'un nouveau frigo pour la modique somme de 10 dollars, l'aventure peut reprendre !

Comme on dit ici, stay tuned.

vendredi 8 août 2008

Plomberie


Pour transformer notre frigo conteneur de keg en kegerator de competition, nous avons besoin d'un kit. Sisi, ça existe. Ils pensent à tout ces américains. Et vu le nombre de sites qui en vendent, on est pas les premiers à torturer un frigo.

Le problème avec ces sites, c'est le temps de livraison. Comme on a soif, on va directement chez moreBeer, sympathique boutique installée à 10 minutes-mustang de Stanford. On y récupère une bonbonne de CO2, une colonne, des connecteurs plus ou moins sophistiqués et des tuyaux.


On s'attaque de nouveau au frigo qui n'a décidément pas une vie tranquille, et on lui trépanne le plateau pour y installer une magnifique colonne en laiton. La pompe a l'air féroce là mais ne plaignez pas trop le frigo, on lui offre une deuxième vie. Il faut souffrir pour être beau.

Séquence plomberie ensuite. On fait gaffe, ca nous embêterait de nous prendre un jet de CO2 a 50bar dans l'œil. Bilan : un carreau cassé. Naaan, je plaisante, tout le monde a survécu.

Ca y est le kegerator est fini ! Déjà ? ben oui, en fait c'était plutôt facile. Admirez la première bière délivrée par le kegerator (et l'air dubitatif de Louimama...) !

Mr Bricolage


Je continue sur ma lancée. C'est l'heure d'attaquer ce brave frigo. Parce que notre keg et ses 23.5 inches de haut ont le mauvais gout de ne pas passer sous la partie friseur du frigo. Qu'à cela ne tienne, quelques coups de de pince coupante plus tard , le problème est réglé, et le friseur modifié siège tranquillement au fond à droite. Délicats comme on est, on l'aurait bien dégagé, mais comme la paroi du friseur fait aussi office de serpentin...

Ca y est, le keg tient dans le frigo ! Ah, tiens en fait non, la porte ne se ferme pas. Hop, un autre coup de pince coupante, qui sert décidément à tout, et la porte fait moins la maligne.

Nous avons donc un frigo-qui-ferme avec un keg à l'intérieur. Pour l'instant, peu d'intérêt je vous l'accorde, à part délivrer notre frigo principal du poids de cet obus de 30kg.

Le kegerator : présentation

Qu'est-ce qu'un kegerator ? Ce nom mystérieux fait un peu peur au prophane que vous êtes encore. Le kegerator est à la bière ce que l'essort-maillot est à la piscine : très américain, assez ridicule, complètement superflu au premier abord, et surtout bien marrant. Désolé je n'ai pas de photo, mais de toute façon, Louimama a côté de l'essort-maillot n'a que peu d'intérêt. Bon, surtout pas d'affolement, dans quelques lignes vous saurez tout.

Maintenant que vous maitrisez le keg, si je vous dis que le "erator" vient tout droit de "refrigerator" ... Je fais confiance a vos talents de linguistes émérites ... Ca y est ! Je vois d'ici une lueur de compréhension illuminer votre regard !

En Français, ca donne une tireuse. Mais comme une tireuse c'est cher, nous on la fabrique nous même. La pompe (qui ne veut plus être nommé sur la toile pour le respect de sa vie privée) nous a ramené un frigo dégoté par Damien (qui se fout de la sienne) sur Craig's list. Ca c'est du travail d'équipe! Regardez comme il est beau (le frigo) ! Regardez comme il a l'air heureux (la pompe) !

Ca y est. l'aventure est lancée. On doit vous avouer qu'avant d'avoir le frigo dans le salon, même nous on y croyait moyen à ce kegerator, mais là, on a plus le choix.

Allez, au prochain numéro, la transformation de ce sympathique frigo en kegerator dernier cri.

Le graal de la bière US : le keg

Aujourd'hui, je prends la plume (Olivier) pour ce premier article d'une série sur le dernier délire de l'appart.

Nous on boit de la bière. Beaucoup de bière. Et aux US, la bière est différente. Ces braves gens l'aiment légère. TRÈS légère. D'où toute une gamme de jus tous plus fades les un que les autres. La budweiser dite "bud" en étant la plus fière représentante. Mais il y en a plein d'autres : miller et coors pour ne citer que les plus connues. Ces trois noms suffisent à emplir d'effroi n'importe quel amateur de bière. Mais il existe pire. Ces machin là ont leur version light. Pour ceux qui connaissent, imaginez alléger une bud... oui, c'est ça, à part de l'eau et quelques bulles, il ne reste rien !

Bref, nous nous sommes contenté de la Coors pendant longtemps, surtout à cause de son prix défiant toute concurrence (10$/gal). Mais là on craque. Et du coup on passe à des bières plus select, mais surtout bien plus chères.

La solution : le Keg. C'est à dire le fût de bière. La canette de bière est au keg ce que Louimama est au sequoia (sisi il est au pied du monstre, regardez mieux). Acheté dans notre brewery favorite, le Devils Canyon Brewery, il nous permet de lutter contre la vie chère en achetant le breuvage en quantité industrielle, et surtout, de boire de la bonne bière.

Vous l'aurez compris, on ne boit pas dans un keg comme dans une canette. Et c'est là qu'intervient le KEGERATOR !

mardi 5 août 2008

Sequoia Park


Bonjour tout le monde!


Enfin, malgré un planning de travail incroyablement serré vous vous en doutez bien, nous voici repartis à la découverte de la Californie. Ce WE, nous sommes allés à la découverte pour certain, à la redécouverte pour d'autres, du Sequoia National Park, qui nous narguait depuis longtemps à quelques heures de route de notre campus.

Malgré un lever aux aurores, vers 8h, la Julmobile ne s'ébranle finalement que vers 10h, le samedi matin ça n'est jamais facile. Pourquoi la Julmobile? Je sens que votre coeur chavire à lire que nous ne sommes pas partis avec la Mustang... Mais c'est que nous sommes 5, et nos âmes d'amis de l'environnement ne pouvaient pas imaginer de partir avec deux voitures. Julien, Olivier, Damien, Vincent et moi-même nous sommes donc entassés dans la Nissan Altima, et c'est parti pour 6h de route.
Un nombre incalculable de tours de coinche plus tard, (c'est très pratique d'être 5 dans une voiture, en fait, un qui conduit et 4 qui jouent, c'est une bonne configuration!) et nous voici à pied d'oeuvre. Le temps de répartir le matériel dans les sacs, et nous voilà parti pour une petite trotte d'un peu plus de 2h en théorie.

Je dois dire que ça fait vraiment du bien de se retrouver à nouveau en pleine cambrousse, dans un petit chemin de montagne, tous seuls, on a vite fait de se laisser gagner par la quétude de l'endroit. Il fait un temps superbe, nous croisons deux biches qui gambadent joyeusement, bref ça me change du labo dans lequel je commençais presque à dépérir. En fait on se laisse tellement gagner par la quétude du coin qu'on se perd... Heureusement pas trop non plus, mais ça nous rajoute tout de même une heure de marche, et vu qu'on a commencé notre petite rando vers 17h, le jour baisse... C'est donc entre les arbres que nous assistons au coucher de soleil sur les montagnes d'en face, et c'est à la tombée de la nuit que nous arrivons sur le site pour lequel nous avons obtenu un permis, il ne faut pas croire non plus que le camping sauvage dans un parc national US soit vraiment sauvage. Nous ne sommes pas les premiers, et de sympathiques campeurs nous indiquent très urbainement un emplacement fort agréable, avec un foyer et de gros troncs pour servir de bancs disposés autour : nous sommes bien installés...


Le campement à peine installé, nous voilà tous en maillot de bain pour un bain sous les étoiles dans ce joli petit lac de montagne. Autant vous dire que nos collègues randonneurs se sont bien marrés en nous voyant passer. Je vous épargne les photos les plus compromettantes, mais notre baigneur nocturne en boxer, chaussures de montagne et lampe frontale poursuivi par un tout aussi folklorique baigneur nocture en slip, se reconnaîtra sûrement... L'eau, qu'on nous avait promise à la température idéale de la glace fondante, s'avère en fait être tout à fait supportable, elle est plus chaude ici qu'à Pacifica! Après la marche au soleil et à un rythme loin d'être ridicule, c'est donc vraiment un plaisir, d'autant plus que l'eau est incroyablement limpide. Par contre, en sortant, l'air est plutôt frais! je vous laisse imaginer la galopade pour remonter et allumer un feu, il n'y a pas de vent mais on sent bien qu'on est à plus de 2000m, tout d'un coup...


C'est donc au coin du feu que nous finissons la soirée, et bonne surprise, nous ne sommes même pas dérangés par les moustiques! Pourtant, au bord de l'eau comme ça, mes expériences précedentes m'avaient un peu fait appréhender ces bêtes féroces, mais non, tout va bien... Ça change la vie, quand même, il est bien, ce Sequoia National Park! Une dernière séance de brossage de chicots, bien rangés comme à l'armée, et dodo tout le monde, chacun ayant préparé son lit selon ses goûts. Voici les deux plus originaux, immortalisés pour la postérité : un prix "spécial mexicano" pour Julien, avec son combo hamac-moustiquaire, le prix technique revenant à Vincent, aidé par Olivier, pour sa science de la pose de bâche! (photos prises au petit matin, pour plus d'authenticité)















Un lever de soleil grandiose nous attend sur le lac, y'a pas à dire c'est vraiment cool de se réveiller dans des endroits comme ça. Le seul hic, c'est que le lever de soleil en question est à 6h du matin, et que la nuit a été un peu rude (il y a des cailloux partout, en montagne, c'est terrible... Et en particulier sous mon dos, évidemment!), mais franchement, ça vaut carrément le coup. Admirez au passage le miroir impeccable que nous offre le lac : et oui, cette photo n'est pas truquée! Posée, ok un peu, mais c'est normal : n'est pas Albert qui veut, mais pas truquée! Et merci Olivier pour ce panorama qui rend pas mal la majestée du lieu :


Comme il est tôt, nous pouvons prendre notre temps pour prendre notre petit dej et nettoyer le site, et voir le soleil finir de se lever entre les pins. Mais une grosse journée nous attend, il faut tout de même que nous rendions visite aux célébrités locales, les plus gros arbres du monde! Nous nous remettons donc en route, et cette fois-ci nous ne mettons que 2h et demie pour retrouver la voiture : facile, on s'est perdu à l'aller donc maintenant on connait la route, et ça ne fait presque que descendre...


Le premier de ces monuments à qui nous faisons l'honneur de notre visite, vous le connaissez forcément... Mais si... Un grand! Brun! L'air sympathique! C'est ça, Sherman, Sherman von Unschbrumk, mon ami! Oui c'est ça! Le général Sherman, donc, le plus volumineux arbre du monde, pardon pour ce craquage dont vous aurez bien sûr tous reconnu la provenance... Il est donc effectivement grand et brun, mais chose curieuse, il semblerait qu'il soit un peu cassé en haut, et certains de ses congénères seraient même plus grands que lui... Renseignements pris, en fait il ne s'agit pas de l'arbre le plus haut du monde, mais juste du plus volumineux : il a simplement un diamètre dantesque, ce qui compense la perte de taille au sommet. Mais c'est pas grave, il parait que c'est celui là qu'il faut aller voir quand même, donc c'est là que vont tous les touristes, ce qui est bien avec les touristes c'est qu'ils ne sont pas têtus.


Nous décidons d'aller voir un peu plus loin à quoi ressemble les autres sequoias, et bien nous en prend car à peine partis de l'enclos de ce brave Général, nous nous retrouvons tous seuls, les touristes ayant la flemme de marcher un peu. Nous faisons donc un tour dans cette forêt très spectaculaire, on se sent vraiment petits... Il y en a des tas qui sont assez rigolos, vu que souvent ces géants sont creux, le coeur ayant été la plupart du temps brûlé par des incendies de forêts qui les ont rongé par l'intérieur. D'où évidemment une ou deux photos débiles dont nous avons le secret, c'est pas facile de s'en empécher...

Notre dernière étape de la journée, c'est Moro Rock, une grosse avancée rocheuse qui surplombe une vallée ainsi que le cirque de montagnes dans lequel se trouve le parc. Pour y accéder, pas mal de marches... C'est pas loin du tout de la route, mais c'est haut! La récompense au sommet est une vue imprenable, il va falloir qu'on revienne... Le truc c'est que juste à côté il y a le Kings Canyon National Park, qui a l'air superbe et dans lequel il y a des randos qui doivent valoir le détour. Et nous, pas de bol, on doit être de retour au boulot le lundi matin, donc on ne peut pas tout faire! Mais ça n'est que partie remise, j'espère bien, là aussi il y a des lacs de montagnes qui n'attendent sûrement que nous.

Et je ne résiste pas à l'envie de vous mettre encore une photo du lever de soleil du matin, je l'ai vraiment trouvé magique! A bientôt pour de nouvelles aventures...