mardi 19 août 2008

Le Yosemite, enfin...


Bonjour tout le monde!

Après avoir laissé la plume à Olivier qui s'est chargé de relater les aventures de notre kegerator, (qui se porte à merveille en ce moment, pour ceux qui s'inquieteraient de savoir si un tel engin a une espérance de vie supérieure à 2 jours), je reprends le fil de ce blog pour vous narrer nos pérégrinations de ce WE. Comme vous le savez sûrement tous, un des parcs nationaux de l'Ouest américain les plus proches de Stanford est le Yosemite national Park, réputé magnifique. Nous ne pouvions évidemment pas passer à côté, la seule question qui pouvait en fait ce poser était : mais pourquoi diable ne pas y avoir été plus tôt??

A cette question, plusieurs réponses parmi notre petite équipe : la Pompe, tout d'abord, vous dirait que "mais si, bien sûr qu'on y a été plus tôt, vous croyez quoi?". Forcément, lui il y a déjà été deux fois. Olivier et Damien, eux, vous diraient : "euh, ben nous aussi on y a déjà été, mais c'est marrant, on n'en a pas des masses de souvenirs... Si on y retournait, pour voir à quoi ça ressemble?" Evidemment, dans un brouillard à couper au couteau et sous une pluie-neige absolument glacée, avec un plafond nuageux ne permettant jamais de voir plus haut que la troisième branche des sapins environnant, pas facile de se faire une idée générale de l'endroit, caractérisé surtout par des paysages grandioses... Visiteuse de passage dans le coin, (et oui, l'afflux de touristes ne tarit pas, à l'appart!), Aurélie vous dirait qu'elle n'a pas eu trop le choix, de Paris c'est quand même vachement moins accessible. Et enfin pour ma part, je n'ai pas d'excuses, c'était donc le moment de se motiver pour combler cette lacune! Surtout que depuis le temps qu'on parle de la tente du Yosemite, achetée lors du road trip New York - San Francisco, il serait temps qu'elle voit la couleur de ses montagnes.

Le départ se fait donc vendredi soir, on fait les sacs, tout ça, et même quelques courses puisqu'il parait que l'approvisionnement n'est pas très facile au Yosemite, et en tout cas assez cher. Au programme, camping donc, les motels étant très chers et tous pleins autour du parc. On a du bol, un dernier site est disponible dans un camping près du parc, nous partons donc la fleur au fusil. Sur la route (qui est longue, et en Julmobile puisqu'on est 5, encore une fois nous faisons faux bond à la Mustang pour des raisons économiques et environnementales), un In&Out au milieu de Central Valley nous permet de faire une pause au milieu des parties de coinche, il faut bien dîner tout de même. En repartant, soudain, pourtant, un doute... D'une petite voix, je demande : "Hé, les gars, quelqu'un se souvient avoir mis la tente dans le coffre?..."
La fameuse tente du Yosemite est donc bien évidemment toujours rangée dans son placard, à 3h de route de là... Bien sûr Julien se met à rigoler, lui il s'en fiche il a prévu son hamac et sa moustiquaire. Damien aussi, comme il n'y a que trois places dans la tente lui il avait accepté de se contenter d'une bâche. Mais, Damien, tu t'es occupé de ta bâche, ou tu comptais sur celui qui devait prendre la tente? Voiiilà, on est donc 4 sans abris! (bon, petit mea culpa quand même, c'est vrai que c'est possible que ce soit moi le responsable... Mais les autres auraient pu me le rappeler!)

Du coup, réaction, c'est pas parce qu'on sort de l'In&Out qu'on est bloqué par la digestion, et nous nous ruons sur le premier Wal-Mart qu'on voit et dernier avant le Yosemite. Pas à dire, c'est quand même cool, ces magasins ouverts jusqu'à pas d'heure avec des tentes et des bâches à pas cher, dedans... Problème résolu, donc, mais un peu limite! Le tout dans la ville de Merced, un bled qui a autant de charme qu'un entrepot à container de port de commerce, experience intéressante mais qu'on ne renouvellera pas forcément.
Enfin nous arrivons au camping, que nous ne trainons pas pour installer, il commence à se faire un peu tard... Et le Half Dome nous attend dès le lendemain, il s'agit d'être prêts!

Le lendemain donc, on se lève tôt pour commencer la rando le plus vite possible, il parait que si on part trop tard il y a plein de monde. Le Half Dome est en effet LA balade du coin, c'est le tracé le plus touristique du parc. Pas mal d'eau, sac au dos, et c'est parti! Nous commençons par monter le long de deux grandes cascades, qui ont visiblement moins de débit qu'à la fonte des neiges mais qui donnent néanmoins un charme certain au lieu. Le chemin, lui, est un peu moins charmant, la première partie est composée de gros blocs de cailloux vaguement posés en forme de marches de 40 cm de haut, dès le début le ton est donné : les cuisses vont travailler... De toute façon, c'est pas compliqué, la balade est donné à 1450m de dénivelé pour un trajet de 13.5km : ça monte!




Comme vous pouvez voir, on traverse des paysages assez sympas, regardez donc comme la Pompe a l'air heureux au milieu de la nature!


Sur la fin, après un dernier raidillon composé lui aussi d'énormes marches, nous arrivons au pied du half dome lui même. Le dernier tronçon est en fait une paroi lisse qui se rapproche très franchement de la verticale, il faut donc s'aider de câbles pour atteindre le sommet. Attention, ne pas glisser... C'est là que les bouchons de touristes se forment, parce que c'est quand même assez fatiguant et du coup pas mal de gens ne montent pas très vite. En plus comme il n'y a qu'une voie pour la montée et pour la descente, les gens se croisent, se laissent passer, tout ça, bref il nous faut un certain temps pour arriver en haut.

Mais de là-haut, ça vaut le coup, la vue est plus que sympa! Nous profitons de la pause pic nic pour poser comme il se doit devant le panorama, puis nous écourtons un peu la phase farniente à cause d'un petit orage qu'on voyait se former au loin et qui commence à se rapprocher. Vu le nombre de panneau "attention, restez pas ici en cas d'orage parce que c'est vraiment pas cool!", on se dit qu'autant être en bas pour le recevoir, nous descendons donc. L'avantage de l'orage, c'est qu'il refroidit un peu les gens qui voudraient monter, la descente est donc plus rapide. Et admirez le style, descendre c'est bien, mais descendre avec la classe c'est tellement mieux! Les gros gants de chantiers sont à dispositions en bas des cables pour se protéger les mains, demandez donc à Olivier et à ses 12 ampoules aux doigts si une petite concession à l'élégance ne vaut pas le coup, de temps en temps...


Il nous reste tout de même quelques heures de marche avant de retrouver la voiture, que l'on fait relativement vite car la pénurie d'eau se fait sentir, il faisait très chaud à l'aller. Finalement l'orage n'éclate pas, mais la fraicheur due à l'ombre de ses nuages n'est pas si malvenue que ça... Et une fois les nuages passés, nous nous retrouvons au soleil au bord d'Emerald Pool, qui domine Upper Falls que nous avons vu à l'aller. Pas à dire, une petite baignade dans l'eau bien fraîche est plus que bienvenue! Evidemment, nous n'avons pas pris les maillots de bain, mais ça ne nous empêche pas d'être dans l'eau en moins de deux minutes. Ah, sauf les filles, me dit-on à l'oreillette, dommage! Enfin, un bain de pied c'est déjà mieux que rien...


Mine de rien les kilomètres se font un peu sentir, du coup nous restons un petit moment à sécher et à s'étirer au bord du lac, le temps aussi de laisser la chaleur de la journée retomber un peu. Et puis on sait que nous attendent les marches horribles du début, on n'est pas spécialement pressé d'aller les affronter dans l'autre sens...






Une fois en bas, vers 18h, après avoir pris la pose l'air décontracté autour de la Julmobile pour faire semblant que c'était facile, retour au camping, on ne traine pas à remonter tentes et hamac. De toute façon il fait toujours nuit à partir de 20h, donc nous avons pu admirer le coucher de soleil sur le Half Dome ainsi que sur les falaises avoisinantes en partant, mais ça ne nous empèche pas de nous coucher tôt, on ne sait pas encore trop de quoi le lendemain sera fait... Ça n'empèche pas la Pompe de prendre le temps d'agrémenter les sandwichs du soir avec quelques saucisses cuites sur un petit barbec à disposition, le camping c'est tout un art de vivre!


Le lendemain matin, réveil en douceur pour une fois, on ne se force pas à se lever à 6h du matin juste pour le plaisir, profitons un peu! Du coup il fait déjà super beau pendant le petit déj, ce qui ne nous aide pas à partir vite... Pourtant le camp n'est pas très compliqué à ranger, on ne peut pas dire qu'on s'étale particulièrement vu qu'à chaque fois on reste le minimum de temps dans le camping, mais pour une fois qu'on n'est pas pressé... Notre levé en vitesse de la veille, avec départ dans la foulée, avait d'ailleurs eu du bon : comme on était arrivé tard la veille et qu'on repartait les premiers, le tenancier du lieu avait eu mauvaise conscience de nous facturer la nuit plein pot et nous a donc fait une ristourne... Autant dire que pareille faveur ne s'est pas renouvelée le dimanche!

La journée du dimanche est un peu plus soft, dans la mesure où certaines paires de jambes ne sont pas encore tout à fait remise du samedi. Nous commençons donc par un petit tour du côté de Mirror Lake, dans l'espoir de nous baigner. Ce coup ci nous avons bien pris les maillots de bain, mais pas de bol, il s'agit plutôt de Mirror Flaque, il n'y a quasiment plus d'eau l'été... Ça n'empèche pas le sous bois d'être tout à fait sympatique, et puis finalement on n'est pas contre une balade un peu reposante de temps en temps, pour changer.










Ce petit WE au Yosemite n'aurait pas été complet sans le passage par Glacier Point, qui offre un point de vue complètement imprenable sur le Half Dome. Oui, on a été là hier, ça ne rigolait pas! Et encore, il y a largement pire que nous : au sommet on avait croisé deux grimpeurs qui venaient de passer trois jours sur la paroi que vous voyez ici, histoire d'attaquer le monstre par le côté le plus simple. Grosse classe, Olivier, t'as grave le style pour jouer les guides de haute montagne...

Je recommande le point de vue, en tout cas, qui est accessible après une bonne heure de route en faisant un grand détour : pouvoir voir comme ça dans toute sa splendeur l'objectif de notre rando de la veille, pour laquelle nous avons donné un peu de notre personne, ça vaut carrément le coup!


Nous finissons par trouver un coin tranquille pour passer la fin de la journée à regarder les ombres s'allonger sur le paysage en jouant à la coinche. L'honnêteté m'oblige de reconnaitre qu'Olivier et Aurélie nous ont mis une bonne fessée, à Damien et moi, mais pas question de reconnaitre que nous avons perdu la guerre, la revanche sera sanglante! Pendant ce temps, Julien lit et fait des photos d'art pour tester tout le potentiel de son nouvel appareil photo, panorama compris. Olivier restant tout de même maître dans l'art du montage, c'est le sien que je prends malgré tout pour l'en-tête de cet article, c'est important la fidélité à ses fournisseurs.


Le retour sur Stanford est encore une fois bien long, 5h de route pour rentrer le dimanche soir c'est toujours un peu long... Surtout à 5 dans une voiture quand on a des courbatures plein les jambes! Mais ça n'empèche pas les projets de retour au Yosemite, en ski de fond ou de rando l'hiver prochain, de fleurir, on ne va certainement pas en rester là!

1 commentaire:

Laurent a dit…

Elle est dure la vie !!!!