Tongariro Crossing

Bonjour tout le monde!



Aujourd'hui, changement d'équipe! Grâce à Paul, j'ai pu faire la connaissance de 2 isabiens, Baptiste et Canelle. Ils terminent leur stage dans les jours qui viennent, et en profitent pour découvrir tout ce qu'ils ont raté jusqu'ici.
Comme ils sont très cools, ils ont commencé par venir me chercher à 1h du matin cette nuit à l'arrêt du bus de nuit en provenance de Palmerston North, où j'ai fait mes adieux déchirants à Quentin. Bon on se voit le mois prochain, mais c'est pas une raison. Au passage, encore un grand merci pour l'accueil chez toi, Quentin!
Retour direct à la tente qu'ils ont planté avant de venir me chercher, et dodo, après une tentative un peu malheureuse de photo de nuit. On ne voit rien, mais en fait la lune était superbe.


Au réveil le matin, par contre, j'ai pu constater que le spot qu'ils avaient choisi pour planter la tente valait le détour : la pause du petit dèj était plutôt agréable! Et en plus, le temps a l'air parti pour rester sur la case grand beau : vu le programme de la journée, c'est une très bonne nouvelle.
Le temps de replier la tente, de ranger la voiture, et on se dirige vers l'entrée de la piste.



Le programme de la jounée, c'est le Tongariro Crossing, une des randonnées les plus connues du pays. Pour la fire par contre, c'est un tout petit peu galère, vu qu'il ne s'agit pas d'une boucle. Au départ, on comptait éviter l'arnaque des business locaux qui demandent une fortune pour faire passer les conducteurs de la fin de la piste au début, mais pas de bol, raté, l'autostop n'est pas vraiment un must dans la région... Donc on finit par payer, mais au moins on ne perd pas trop de temps, et nous voilà partis! Juste derrière, la silhouette du Rotorua pointe son nez enneigé...






Beaucoup plus loin, si vous zoomez sur cette photo-ci, vous pourrez voir le Taranaki : on a vraiment une visibilité exceptionnelle aujourd'hui! C'est peut-être une de mes prochaines destinations, même si ça reste encore à préciser : il parait que le paysage y est pas mal non plus. A voir! Pendant ce temps, plus près, Canelle pose dans le soleil levant... Tout va bien, donc!





La montée se fait assez bien, beaucoup mieux que prévu et annoncé par les guides, en fait : en une heure et demie nous sommes en haut, c'est à dire au col sous le volcan. Baptiste prend des photos, pendant qu'on se pose la question, très théorique, de savoir si on monte ou pas : 3h dans les cailloux, en fait non merci... Il y en a qui se sont cassé la cheville pour moins que ça. (et pour une fois que la prudence peut justifier la flemme...) Non, mais en plus on ne sait pas trop si on a le temps, il parait que c'est encore assez long après.



On continue donc, et à peine 100m plus loin, s'ouvre à nous... le Mordor! Et oui, nous sommes bien sur les terres de Sauron, c'est là que le film a été tourné, pour la partie Mordor. Merci le guide de Canelle, qui recense tout ce genre de trucs! Comme quoi, finalement, Frodon en a fait tout un plat, mais c'est pas si dur que ça d'y aller... Bon on n'a pas non plus trouvé la fournaise, et on n'avait pas d'anneaux à y jeter, mais quand même.
A la place, on prend des photos : ça fera toujours un truc à ramener.








C'est donc dans la caillasse que nous poursuivons notre course. Après la traversée d'un grand cratère parfaitement plat, on monte sur le bord opposé, une des dernières montées de notre périple. Mais pas des moindres : le sol, fait de scories, est un complètement friable, on a vite fait de s'en remplir les chaussures! Et puis c'est assez démoralisant de voir son pied redescendre la moitié de ce qu'on lui a fait parcourir, à chaque pas... Mais allez, le décor est grandiose : on ne va pas se plaindre!













Les bords du volcan sont assez torturés, c'est pas toujours évident de voir comment il est fichu... Des formations de toutes les formes et de toutes les couleurs l'entourent, sans compter les coulées de laves à l'intérieur comme à l'extérieur, qui elles sont plus clairement identifiable. Le tout donne un effet devasté assez saisissant : allez comprendre pourquoi ça fait une demie heure que j'ai "man on the moon" dans la tête.





La dernière montée était donc un peu rude, mais le jeu en vaut la chandelle : ne m'étant pas trop renseigné auparavent sur ce que je devais découvrir, la surprise était totale! Les lacs d'émeraudes sont magnifiques, et le contraste avec le reste du décor complètement lunaire est frappant, c'est vraiment splendide. Forcément, photo! Mais là, on se dit que ça vaut même un peu plus, et on s'arrête pour la pause déjeuner. Il est un peu tôt, mais que voulez vous... à notre décharge, le petit déjeuner commence à être vraiment lointain!



Et puis comme ça, ça tombe bien, ça me permet de mettre une photo où je ne suis pas en train de prendre des photos : vous voyez, je ne fais pas que ça, je peux admirer (poser), aussi.




En s'éloignant un peu du volcan, on le découvre dans toute sa splendeur. Les touristes, là, sur la photo, sont de parfaits inconnus, mais comme ils étaient bien placés...
Au fur et à mesure qu'on prend de la distance, le spectacle change, et on se retrouve finalement avec les trois volcans alignés, du plus grand au plus petit. Limite à regretter d'avoir déjà fait la pause dej...





Mais il est temps de tourner la page : après le dernier col avant la descente, le paysage change complètement, avec une vue imprenable sur le lac de Taupo. La vue change, mais reste splendide! du coup, la descente, qui est quand même un peu longue, passe assez vite... Là pour le coup on marche vraiment d'un bon pas, ce qui nous permet d'arriver beaucoup plus vite que prévu à la partie forêt de la rando, pas désagréable du tout : après avoir crapahuté pendant un bon moment sous le cagnard (je sais pas si vous avez pu voir sur les photos, ça sent pas mal l'été...), les sous-bois et la fraîcheur des cascades font du bien. Petite photo d'ambiance pour illustrer...




Comme on est arrivés plus tôt que prévu, ça nous laisse le temps d'étoffer un peu le programme de la journée. Après quelques étirements, on reprend la route vers le Nord, pour rejoindre les Waimotu Caves. Comme elles sont fermées, il est déjà 17h, on se rabat sur une grotte plus petite, mais libre d'accès, un peu plus loin. On a vite compris pourquoi elle était en libre accès... Ok, c'est une grotte, mais bon... Pas franchement de quoi déplacer des cars de touristes! D'ailleurs... il n'y en avait pas, on était les seuls. Mais bon, ça nous faisait de la fraicheur, c'était déjà ça! Très agréable sur les coups de soleils.


Juste à côté, le guide nous indique une chute d'eau, également accessible à 5 minutes à pied. Sentant une autre arnaque, on hésite un peu... Mais allez, puisqu'on est là! Et en fait... Pas de soucis, ça valait le coup! Je pense qu'on a eu du bol, mais là, avec l'orientation nickel du soleil qui décline, pile dans l'axe de la vallée, et la jungle tout autour, le décor avait vraiment de la gueule. C'était la bonne surprise du soir, et le brumisateur que ça faisait nous a fait pas mal de bien aussi! En plus, les récentes pluies ont dû jouer dans le volume d'eau, qui était loin d'être ridicule. Ça changeait des petits ruisseaux qui se jetaient dans la Wanganui!




Bon en revanche, après, on a pas mal galéré : trouver un endroit pour dormir, si possible avec une douche, s'avère être vraiment compliqué après 8h du soir... En plus tout était plein, bref on a finit par avoir du bol et trouver un bungalow dans un coin assez joli. Tout le coin fait très contée, pour ceux qui sont fans du Seigneur des Anneaux... Et curieusement, ces scènes-là n'ont pas été tournées très loin! Bon, là, par contre, à 50$ l'entrée, on ne va probablement pas y passer, d'autant que c'est pas vraiment sur la route. Mais ça donne une idée!
Et pareil pour le dîner : finalement, c'est grâce à une barmaid qui a bien voulu nous prêter une casserole que nous avons pu finir par faire cuire nos pâtes... Un peu la lose, mais finalement bien reconstituant, et plus équilibré que le fish and chips pour lequel je me serais probablement laissé tenter!

Allez, maintenant, dodo, encore une fois je termine cet article super tard, et la journée de demain s'annonce costaud aussi... Bilan de la journée en tout cas : le Tongariro crossing vaut vraiment, mais alors vraiment le coup!