Premier conseil : arrivez crevé! Comme ça, vous pouvez vous endormir à n'importe quelle heure, et dormir 8h d'une trait. Rien de tel pour se recaller. Sinon, il y a moyen que le décallage horaire soit mortel.
Après une nuit passée dans le Fat Camel Backpackers, je pars pour ma première vraie journée. Alors déjà, petit mot rapide sur l'auberge en question : n'y allez pas. Je ne sais pas comment sont les autres, mais celle-ci est sale, il ne restait plus que des lits chers, et comme c'est la seule auberge de jeunesse recommandée par le Lonely, je suppose que ça joue dans le fait qu'elle soit vite remplie. Bon bref, on survit mais vraiment rien de fou. L'avantage, au moins, c'est qu'on n'a pas de mal à se lever le matin pour repartir. Heureusment Auckland compte aussi plein de petites rues sympas, dont celle de la photo, qui compte les plus vieux bistrots de la ville, je crois.
La première journée, je dois dire, est un peu loosesque : faute d'organisation préalable, il a bien fallu que je me coltine un peu de détails pratiques, ce qui finalement m'a pris la journée. Finalement, ça n'était pas très génant : il ne faisait pas très très beau, mes véléités d'excursions se sont soldées par des échecs mouillés! Une écossaise m'a dit juste avant que je parte : "New Zealand is just like Scotland... exept for the rain!" Ben non, c'est bon, rien à envier à l'Ecosse, ils ont la pluie aussi... "However weather is very changing." Ouais, effectivement : petite pluie, grosse pluie, petite pluie, énorme déluge, bruine, petite pluie... Toute la gamme y passe, en une journée, comme promis! J'ai juste l'impression qu'on reste un peu dans le même thème tout le temps.
Pourtant, j'avais bien fait mon boulot : il parait que le trou dans la couche d'ozone n'est pas une légende, et qu'on brûle hyper vite, il faut donc se mettre de la crème solaire tous les jours. Ce que je fis en me levant : petite impression que c'est surtout de trous dans la couche de nuages que ça manque, par ici, et que je me suis fatigué pour pas grand chose... A 20$ le pot de crème, en plus, le mien étant toujours séquestré par Emirates, c'est râlant.
A oui, parce qu'il faut savoir un truc : la vie n'est pas donnée, dans le coin. Les poulouts locaux sont des dollars Néo-Zélandais, qui valent un peu moins que les US$, mais ça n'empêche pas la vie d'être chère. Je comprends mieux pourquoi il n'y a que des backpackers : le seul moyen de survivre est de filer manger des pâtes dans la brousse! (et peut-être un mouton au kiwi, de temps en temps?)
Profitant d'un passage de pluie à bruine, je m'installe à la terrasse d'un petit café sans beaucoup de charme pour le petit dej. Toujours ces histoires de jetlag : grosse faim du matin! Le bistrot est tout de même sympa, d'une part parce que la terrasse donne sur la cathédrale St Patrick, un des monuments d'Auckland qui n'en compte pas beaucoup, et d'autre part parce qu'il y a des vieux habitués qui prennent leur breakfest avant d'aller travailler. Ça donne un petit côté local bien sympatique, et ça me permet de commencer à m'habituer à l'accent du coin : je sens que comprendre et me faire comprendre ne va pas toujours être évident...
En sortant, je fais le tour de la cathédrale, et devant la vision de la sky tower dans la brume, je me résouds à l'inévitable : plongeon dans le cyber café le plus proche.
Ce que j'aurais bien aimé faire, c'est me poser avec mon ordi au chaud dans un café, malheureusement le wifi à Auckland est un véritable business. Il coûte autant voire plus que la connection dans un cybercafé, qu'on consomme ou pas dans le bar qui le propose. La connection sans fil n'est pas vraiment considérée comme un geste commercial, ici... Même MacDo ne le propose pas, ou en tout cas pas dans ceux près desquels je suis passé!
Je prends donc une petite heure pour essayer d'organiser ma journée et la suite des évènements : billets pour Palmerston North, où habite Quentin, et je commence à regarder comment vont s'articuler les vacances. Il est temps, me direz-vous... Ok, mais j'ai pas eu le temps avant de partir, je travaillais!
Constat du matin : le Lonely de la Nouvelle Zélande est complètement nul. Un mauvais point pour cette boutique : je recommande chaudement au Routard de s'y mettre, je serai leur premier client! En plus d'être nuls pour les logements et restos, tout ce que ce guide sait faire, c'est conseiller les meilleurs agences de saut à l'élastique et de tours en car, ou leur coup de coeur pour le resto 4 étoiles bien pratique à côté de leur hotel à 150$ la nuit favori. Pour organiser des vacances cools, et surtout pas chères, c'est pas vraiment l'outil parfait... Retour à Google, donc! Avec une petite pensée émue pour la silicon valley, où les gens font du bon boulot.
Sortie du cyber café en priant pour qu'il fasse meilleur (naïf que je suis, à 10h du mat je pense encore que la case "sun" fait partie des possibilités d'un "fast changing weather"), je constate qu'il n'en est rien. En même temps, ça n'est pas très grave, c'est l'occasion de prendre des photos en noir et blanc, pour une fois.
Pour le dej, après avoir constaté la veille que la nourriture locale n'a rien d'exceptionnelle (le fish and chips me rappelle quelque chose..) et est plutôt chère, je me réfugie au Burger King pour méditer sur la suite des évènements. (le petit déj m'a aussi coûté une blinde, ce matin. Décidemment, je ne me débrouille pas très bien!)
La grosse incertitude sur mes bagages commence à me faire un peu stresser : entre mon costard qui me reste sur les bras, et le sac qui contient tout ce dont j'ai besoin qui n'arrive pas, je ne me sens pas très bien loti! Et il ne faudrait pas qu'il arrive après le départ de mon car, le sac à dos... La pression monte donc un peu dans l'aprèm, heureusment Luke commence par débloquer le cas "costard" en me proposant de passer le poser chez lui. Ses parents y sont et pourront me recevoir : coup de bol. Ça tombe bien, il est sur la ligne de train et j'ai juste le temps de sauter dans le premier.
Rencontre avec ses parents, qui sont adorables : il y a moyen que le mariage de Luke soit marrant, si toute sa famille est comme ça! Je ne peux pas trop m'éterniser, en revanche, je dois prendre le train du retour.
Je file, et là, les trains locaux me font découvrir la valeur de la minute néo-zélandaise : je pense qu'elle doit être côté à peu près pareil que la minute hawaïenne, question longueur... Pépin sur la ligne, le train a du retard, une charmante voix féminine nous annonce qu'il sera là dans 5 min. 10 minutes plus tard, en fait, il se trouve que le train n'est pas parti, mais qu'il se mettra en branle d'ici 4 à 5 minutes. 9 à 10 minutes plus tard, on nous annonce que tout va bien, la green light sera donnée dans 2 à 3 minutes. Ni-ckel... Avec aucun moyen de savoir si mon sac à dos a été livré, et le car qui part dans une heure, le stress ne monte pas du tout!
Je fini par réussir à rejoindre l'auberge de jeunesse : pas de sac. Après moult délibérations, j'arrache de pouvoir téléphoner à l'aéroport. Pas de réponse... Je recommence : toujours rien.
Comme il me reste un peu de crédit wifi (le wifi le plus cher du globe... Avec ce prix à la minute, si je restais connecté tout le temps, je pourrais financer la pose intégrale d'un réseau sans fil sur Auckland en trois mois!), je me jette sur internet... Et yes, Quentin est là!
L'espoir changea de camp, le combat changea d'âme. Muni de son téléphone local, Quentin batailla ferme avec l'aéroport. Comme il n'était pas possible de livrer mon sac avant mon départ (départ qui allait être précédé d'un sprint de plus en plus rapide pour rejoindre la gare routière, pendant ce temps je regardais les secondes défiler), il a pu négocier une rallonge de la livraison : l'aéroport de Palmerston, je peux donc partir tranquille, et voyager léger!
Le temps de remballer mes affaires, je dis au revoir à la fille un peu niaise de l'accueil (gros effort sur l'orthographe, là!), et sprint jusqu'à la gare routière!
Et là... Une femme avec 2 de tension me demande pourquoi je suis tout essouflé comme ça, le car part dans 1h30... Merci les horaires d'internet... Heureusement que c'est dans ce sens là!
Tout ce temps à tuer, et toujours un temps de cochon : ça sent la découverte d'un nouveau cybercafé. Surtout maintenant que je sais que Quentin va pouvoir m'aider à organiser la suite du programme! Alors par contre, ce cyber café là... Une caricature. 100 ordinateurs, 90 asiatiques en train de jouer en réseau. Celui qui est à côté de moi mange même à grands bruits son dîner devant son écran... Son jeu idiot va vite, il dézingue des zombis à grands coups de fusil à pompe, ce qui fait qu'il est obliger de jouer des baguettes encore plus vite, pour avoir le temps d'avaler une bouchée entre deux massacres, d'où un bruit de mastication bouche ouverte encore plus épouvantable : j'ai gagné le gros lot.
Heureusement, ce rythme n'était pas soutenable pour lui non plus : il finit donc par regarder un manga à la place, pour pouvoir manger plus vite avec ses deux mains, et retourner au combat ensuite... Vacarme de bruits de bouche, la fin de sa gargantuesque plâtrée de riz est un soulagement.
Finalement, un mauvais burger plus tard dans le fast food du coin (ils sont pas terribles, pour ça, dans le coin), je monte enfin dans le bus : 8h de sommeil devant moi, ça va être cool. On laisse la gare routière un peu glauque derrière nous, et pouf dodo... Il paraît que la route tournicote et qu'on peut être malade : j'ai pas trop vu!
Et à l'arrivée, Quentin a pu venir me chercher à la gare, à 5h du matin : merci Quentin! Décidément, c'était mon sauveur de la journée. Bon par contre, il parait que Palmerston pourrait être comparé à nos petites villes de province telles que Sochaux : le premier aperçu donne envie d'aller se balader plus loin, effectivement, mais ne jugeons pas trop vite, la suite au prochain numéro. Ces 24h n'ont pas été super faciles, il est temps de prendre une douche et de tourner la page...
mercredi 2 décembre 2009
La Nouvelle Zélande : premiers contacts.
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4 commentaires:
Elle est très jolie ta photo N&B avec les parapluies !
Moi, celle que j'aime, c'est la dernière bleutée, plus ou moins le soir, pas une station service mais presque (pas facile à décrire en peu de mots en tout cas). Waycool Dad.
cool!
merci pour les commentaires sur les photos, ça fait très plaisir!
et pas mal, le surnom, Waycool Dad... attention, ça risque de rester!
magnifique la photo en N&B avec les parapluies !! je confirme :))
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