lundi 7 décembre 2009

Kapiti Island

Bonjour tout le monde!



Afin de passer encore une soirée à Palmerston North pour profiter de la présence de Quentin avant que ce veinard ne parte pour la Californie, j'ai profité de la journée pour aller faire un tour à Tapiki Island. Pour ça, il a fallu se lever un peu tôt, encore une fois, ce qui fait que je n'étais pas très réveillé : le type de la station service a eu un peu de mal à voir où était la Tapiki Island, avant de m'indiquer que la Kapiti Island était probablement celle que je cherchais...
En plus, il fallait que je roule à gauche : Quentin a eu la gentillesse de me prêter sa voiture, ça m'a permit de mettre en pratique mon long apprentissage indonésien.


Les indications étant assez foireuses, pour y aller, j'avais de la marge : j'aurais pu gagner largement une heure de sommeil... Enfin, il faut ce qu'il faut. Le vrai problème, c'est qu'il ne fait pas très beau, et le view point en haut de l'île a l'air un peu dans les nuages, vu d'ici...
Le départ en bateau est assez folklo, lui : comme il n'y a pas de port, un tracteur amène le bateau dans l'eau, et vient le récupérer de la même manière. Je ne sais pas si c'est la méthode la plus efficace, en tout cas vu l'état du tracteur ça doit faire un moment que ça dure... Enfin, au moins, malgré toute la rouille, il a tenu encore un trajet, tout va bien. Faut juste qu'il soit aussi là au retour...


Dès l'arrivée, la ranger, qui commence par un speech en maori auquel je ne suis pas sûr d'avoir compris grand chose, nous dis en anglais que cette île est une réserve, qu'on fait partie des 70 personnes autorisées par jour (il a fallut prendre un permis hier, je vous raconte même pas la galère avec les gros fruits du i-center de Palmy... Y'a des blondes qui sont vraiment, mais alors vraiment blondes, parfois!), et qu'après des années de lutte military-style, les possums et les rats ont été éradiqués, la faune et la flore locale peuvent donc renaître. A nous de le découvrir!
Je commence donc par tomber sur un pigeon local : ils sont un peu plus classe que les notres, faudrait les importer, pour égayer un peu Paris.







Motivé, je décide de monter quand même tout en haut de l'île, des fois que ça se dégage d'ici là. Le chemin qui y mène est assez raide, et passe dans le bush, qui ici fait très très jungle, c'est assez cool. Il n'est pas très long, mais comme ça grimpe sec, autant prendre son temps... Au passage, en plus, des trous dans la forêt laissent voir la côte néo zélandaise, sous le plafond de nuages, c'est très chouette.










La ranger ne nous a pas menti, sinon : il y a effectivement vraiment plein d'oiseaux. On les entend tout le temps, c'est très reposant! On dirait un peu les CD de musique peace green achetés à un vendeur à la sauvette en Asie... Le truc qui endore rien que de regarder la boite du CD. Et puis avec un peu de patience, on peut en voir plein. Comme ils ont le bon goût d'avoir des couleurs vives (c'est cool de ne pas avoir de prédateurs...), on peut même les prendre en photo sans trop de lumière! Et comme de tout façon le temps n'a pas l'air de s'améliorer, je prends mon temps.




Sur le chemin, quelques petits faux espoirs en voyant des boules de poils/plumes s'agiter dans les fourés : non, ce ne sont pas des kiwis, mais des wéki... Dommage. En même temps, les kiwis étant nocturnes, ça aurait été un peu surprenant... Ceux là, en tout cas, n'ont vraiment pas peur, il faudrait peut-être en flinguer un de temps en temps pour qu'ils fassent semblant d'être sauvages! Là, ils picorent comme des poules dès qu'ils voient des touristes, ça fait pas très forêt vierge... Mais bon, ils sont rigolos, donc on les laisse faire.


Tout ça me laisse largement le temps d'arriver au sommet, et là, pas vraiment de surprise : il fait toujours aussi moche... C'est bête, le site a l'air vraiment superbe : en cas de beau temps, je le recommande! En plus, comme il est vraiment pas loin de chez Quentin, ça ne devrait pas être trop dur. (faut juste aller chez Quentin!) Pour le moment, donc, j'attends des trouées entre les nuages pour prendre des photos, histoire d'essayer d'avoir une idée de ce à quoi ça peut bien ressembler. On sent bien qu'il y a du potentiel!! (et puis les photos sur Google sont vraiment pas mal...)




J'expérimente depuis quelques temps que le temps en Nouvelle Zélande est changeant : j'attends donc un peu au sommet que ça tourne. Pas de bol, ça n'a pas l'air d'être pour aujourd'hui... et ça caille : il y a un vent à décorner les boeufs. Au bout d'une grosse heure, je me dis que je ne vais pas y gagner grand chose, donc redescente! Là, c'est plus facile, en une heure je suis sûr la plage. Avec tout le bois flotté partout, elle a pas mal de gueule, d'ailleurs, la plage, pareil, quand il fait beau ça doit être cool! Et en plus elle a l'air dépourvue de sandflies, c'est trop bien... Merci les oiseaux!




En bas de l'île aussi les oiseaux abondent, comme cet autre pigeon : il était plus joli que l'autre, il a donc eu droit à son portrait, lui aussi. Le gros poseur, en plus, il est resté posé là au moins un quart d'heure le temps que je me décide... Faut dire, il a du mérite, dans le coin c'est plutôt les mouettes et les goélans qui ont pignon sur rue. Alors bon, pour être strictement maori, il faut être clair et dire que ce ne sont ni des mouettes, ni des goélans, mais des oiseaux dont les noms ont pas mal de voyelles et au moins un ou deux k, mais j'avoue que ceux là je ne les ai pas retenus... Un manque de moyen mnémotechnique, peut-être?






Il ne faut pas trop les embêter, d'ailleurs, les mouettes, ceux qui sont allés faire un petit tour derrière le sémaphore de Penfret, aux Glénans, en savent quelque chose. Là ça n'a pas raté : un touriste qui n'était pas au courant a décidé d'aller voir sur la plage si par hasard il ne pourrait pas trouver quelques oeufs à filmer. Pourquoi pas, mais les mouettes ne l'entendaient pas trop de cette oreille... Il a donc dû se replier en bon ordre après avoir constaté qu'ils étaient pas trop pote : j'ai bien aimé le moment où le gars a réalisé que c'était bien à lui que les mouettes en voulaient... Et les mouettes ont pu s'enorgueillir d'une nouvelle victoire sur les touristes. Normal, après, qu'elles se croient en pays conquis...







L'horizon s'étant un peu éclairci, on a pu voir à la fin les îles désertes un peu plus loin, qui faisaient très Robinson Crusoé. Je me suis demandé un instant si par hasard il n'y en aurait pas une à vendre, et puis finalement... Il fait quand même mauvais vraiment trop souvent dans l'année, je crois que ça ne serait pas un bon investissement!
Dommage...

De toute façon, le bateau était de retour pour nous ramener sur le continent (ça fait bizarre de dire continent quand on parle de la Nouvelle Zélande, mais bon, les locaux disent main land... Comme quoi, tout est relatif); le mauvais temps n'est pas trop violent non plus, donc le bateau bouge un peu mais ça va encore... Et le trajet ne dure qu'un quart d'heure : personne, même pas moi, n'a eu le mauvais goût d'être malade!




Après un burger tardif, retour chez Quentin : il est temps de préparer la suite des évènement, je vais quitter le nid douillet de Palmerston et rejoindre des copains de mon petit frère pour la suite des évènements. Il ne faut pas trop que je rate le bus de nuit, donc je ne vais pas trainer...

Mais pour un petit bilan de cette île de Kapiti : je pense que ça vaut le coup, il faut juste choisir un jour où il fait beau! Et comme c'est seulement à une heure de route, ça doit pouvoir se prévoir.
Enfin, quoi qu'il arrive, ne pas déprimer quand le temps tourne au beau fixe, une heure après le retour... C'est aussi ça, la Nouvelle Zélande! On va dire que les séances bronzette, ça sera pour demain!

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