mercredi 2 décembre 2009

Palmerston North

Bonjour tout le monde!

ça y est, douche prise, petit repos, et première journée en companie de Quentin pour découvrir son bled : le moral est au beau fixe!
Le temps pas encore tout a fait, mais c'est en train de se découvrir, il va falloir ressortir la crème solaire, bientôt.

Pour commencer la journée, après avoir eu droit à un petit dej sur fond de dessin animé à base de locomotives qui font des glaces grâce au colloc, petite visite du campus. Je profite d'une visite de labo menée par Quentin pour des gens importants pour découvrir le hangar où trône son réacteur. Bon pas de bol pour le moment il est vide, mais je suis tout prêt à croire que quand il est plein d'algues qui croissent à toute vitesse c'est très impressionnant.
Ce qui est très impressionnant aussi, c'est l'odeur qui s'élève quand la fille qui travaille ouvre la porte de son labo : et oui, c'est dur, de faire de la recherche sur le fumier... Pas de bol, c'est dur aussi pour ceux qui bossent à côté : les fragrances sont... épouvantables. Je crois que je ne suis pas tout à fait prêt à faire mijoter du fumier dans des erlenmeyers, je ne dois pas encore être assez prêt à donner mon corps à la science...

Ensuite, nous sommes partis pour une petite visite de Palmerston, afin de récupérer mon sac! Ce qui fut fait en moins de 10 min, cachet de parking faisant foi : comme il y a deux salles et trois employés, dans l'aéroport international de Palmerston, ça va, on a vite fait le tour, je n'ai pas eu trop de problèmes pour me faire autenthifier. Et puis au moins, comme ça, je ne me ferai pas taper par Olivier à mon retour : j'ai retrouvé la tente, son kway, son tapis de sol... Je crois qu'il aurait fallu que je me fasse discret, sinon!
Pour le brunch, rien ne vaut les pies d'une dame locale : pas mauvaises du tout. Et puis vu son accent, à la dame, c'est pas mal comme introduction au monde de la campagne profonde néozélandaise. Faut s'accrocher pour comprendre!

Tant qu'on est en voiture, on en profite : direction le champ d'éolienne voisin, sur lequel travaille justement Luke, le copain que j'ai retrouvé à Auckland. Bon, là il est pas là, mais on imagine. 55 éoliennes de MW chacune, pour les connaisseurs, c'est pas mal, comme champ. De quoi alimenter 50.000 maisons, visiblement, donc toute la région : comme partout, beaucoup de moutons (véridique, je les ai vu!) et peu d'habitants, c'est pas trop compliqué de donner de la lumière à tout le monde.
Quentin pose devant les éoliennes, c'est un peu la fierté de son pays, qui par ailleurs n'est parait-il pas si green que ça. Facile, quand on est pas beaucoup, de pas produire trop de CO2... Ramené per capita, ils n'ont visiblement pas grand chose à envier aux américains, mais cela ne nous regarde pas...




Nous continuons ensuite sur notre lancée : l'aprèm commence à peine, et la contrée est vraiment chouette, donc c'est pas très génant de faire de la route. On file jusqu'au parc des kiwis : je ne serai pas venu pour rien!!
On commence par une bonne balade dans la forêt vierge du parc, pour se mettre en jambe. Sur notre route, il y a tout un tas de cages pleines d'oiseaux aux noms rigolos, comme le kakariki, attention aux contrepétries. Mais ils ont l'air sympa, comme le cocaco, qui fait cocaco, comme son nom l'indique. Ils se sont pas foulés, pour celui là...



Ensuite, on monte jusqu'au view point, toujours par la rain forest, qui est d'ailleurs vraiment rainy ces temps-ci. Du coup, avec les ruisseaux qui grossissent, on s'y croit vachement, ça fait très à la recherche du diamant vert.
Bon en revanche, le view point, il vaut pas tripette. Ok, c'est la faute aux nuages, mais du coup ça perd un peu de son charme... Les 25 min de montée non stop nous auront au moins dégourdi un peu! Il parait que c'est bon de faire du sport, pour le décallage horaire. Et en plus, on était motivé, Quentin est même monté faire le guet sur le banc pour être bien sûr qu'on ne ratait rien...



A la redescente, on arrive juste à temps pour le repas des kakas, différents des kakarikis, qui n'ont pas l'air de rigoler, eux : la bouffe c'est sérieux. N'empèche, avec des noms pareils, c'est un parc à oiseaux qui aurait drôlement plu au Cheu... Il a déjà plu à Quentin, qui se fait des potes! Forcément, aussi, lui c'est la deuxième fois qu'il vient, c'est sûr que les oiseaux l'ont reconnu...





Mais le clou du spectacle, ça reste les kiwis. Abération de la théorie de l'évolution, c'est un miracle si ces bêtes existent encore. Complètement débiles, ces oiseaux passent leur temps à chercher leur bouffe dans le noir, parce qu'ils ne supportent pas la lumière, et à dormir. Boules de graisses sur pattes, parce qu'en plus elles ne volent pas, ce sont des vraies sucreries pour les prédateurs.Ajoutez en plus un physique plutôt ridicule, et hop, vous avez une bête qui ne sert à rien! En plus de ça, un peu bizarre, c'est pas évident de savoir si ce que les kiwis ont sur le dos sont des plumes ou des poils : c'est une espèce de mix entre les deux, étape pas finie de l'évolution...
On peut les observer en lumière rouge dans une atomosphère de nuit reconstituée, pour ne pas leur faire peur : voir des gens pourrait sans doute les tuer d'une crise cardiaque... Mais faut avouer, ils sont rigolos!





Et pour bien nous montrer que ces bêtes ne sont pas sensées survivre, à la fin de la visite il y a un petit jeu. On appuie sur un gros bouton, qui correspond à notre propre début d'existence en tant qu'oeuf de kiwi. Et ensuite, on regarde si on arrive à l'âge adulte! Moralité, un sur 20 y arrive. Là, sur la photo, on croit presque que ça va le faire... Pas du tout, on sera bouffé par le chien! Du coup on a abandonné, on n'a pas la trempe pour faire de vrais kiwis...

2 cookies (énormes et bourratifs) et un café plus tard, on remet le cap sur Palmerston, d'où je finis par dégotter un ordi pour écrire ces articles. Super galère : la tendance à la marchandisation de la connection internet est bien généralisée dans tout le pays, il faut ruser comme un sioux pour ne pas trop se faire avoir!

Et ce soir, préparation de la suite : le programme n'est pas encore complètement établi, mais on devrait finir par y voir un peu plus clair. Vous en saurez plus sous peu!

1 commentaire:

olivier a dit…

ou un peu moins clair si j'ai bien suivi :-)