lundi 7 décembre 2009

La Wanganui River

Bonjour tout le monde!



ça y est, nous sommes de retour de notre descente de la Wanganui River! J'ai 5 min, je vais essayer de vous raconter un peu ça.
Bon alors déjà, la photo là, c'était pas la bonne river, mais bon, ça donne l'ambiance, et puis déjà c'était sur la route pour y aller, c'était pas si loin que ça...





Déjà, il faut que vous sachiez que ça n'a pas été facile : rien que le lever du début, c'était à 5h du mat, il faut réussir à ouvrir les yeux! Ensuite, douche et café vite fait, et on retrouve Damien chez lui. Damien est un autre Damien que vous ne connaissez pas encore, pote de Quentin de cette riante cité de Palmerston North, un peu plus jeune et très sympa de son état. Nous partons donc presque à temps, et Damien se rendort aussitôt : on a besoin de sommeil, à son âge.
Sur la route, on s'arrête à un ou deux viewpoints, d'où la première photo de l'article, ainsi que quelques autres. En fait, forcément, il y a même eu les séances de pose devant le panorama, il parait qu'il faut ramener des photos de soi à la maison... J'ai même craqué, perso, mais bon, je pense qu'il aurait mieux fallu que je m'abstienne!















Nous arrivons juste à temps à Wanganui, le bled, pile à l'heure. Euh, ah, en fait non... forcément, le bled est à l'embouchure de la rivière, ça va pas être facile comme point de départ si on veut la descendre... Renseignements pris, il nous reste 2h de route. Too bad... On sera donc carrément à la bourre!
Un peu trop, en fait, même : notre trajet initialement prévu n'est plus possible. Qu'à cela ne tienne, on rebondit, et on choisit finalement le trajet plus court mais avec plus de rapide, donc a priori plus fun. Et ça tombe bien, il est tout près du point de location, donc on peut partir tout de suite!


Pour la suite, on n'a pas pu prendre des masses de photos, mais c'est dommage, parce que l'équipage était assez folklo! Déjà, le canoé chargé de bidons étanches faisait très aventure, nickel. En plus, avec le kayak qui tourne autour, c'était nickel, on avait la panoplie complète des parfaits petits explorateurs!
Damien, qui avait déjà fait du kayak, a tenu à prendre le premier tour en solitaire. Et pas juste pour faire du tourisme! Tout feu tout flamme, il décide de prendre dans les rapides très rapides plutôt que dans le courant un peu moins violent, au premier obstacle. On entend un "allez, je passe à gauche de l'île, on va voir!" Et effectivement, on a vu! On a vu émerger un kayak, plutôt à l'envers, et un Damien, à l'endroit certes mais à côté du kayak... Bon début, on dirait!
La chute a malheureusement été fatale pour sa tongue gauche, qui n'a pas su résister à l'appel du large... Elle doit quasiment y être, à l'heure qu'il est, on a eu beau chercher on ne l'a pas retrouvée... On avait à peu près autant de chance de remettre le pied dessus que de voir passer un vol de kiwis, il faut dire, la rivière n'était pas spécialement calme.

Heureusement il fait plutôt beau, et puis on s'active, mine de rien, donc ça permet à notre naufragé précoce de ne pas prendre froid.

La descente est assez marrante, et à part ce premier coup de Trafalgar, se passe très bien. Les rapides sont négociés à merveille, et le cadre est vraiment cool : avec le temps qu'il a fait les jours précédents, des dizaines de cascades se sont formées le long des parois, au milieu de la jungle avoisinante, c'est très chouette! et puis on en profite pour bronzer un peu : il fait beau, et comme il parait que le temps change on ne se fait pas prier pour prendre le soleil!


Comme on a un bon rythme, et que le courant nous aide bien, on ne tarde en fait pas trop à arriver à notre destination du soir. Sur la route, il faut dire que les sandflies nous aident à réduire les pauses au minimum : pendant le dej, les premières piqures nous signalent leur présence. Au gouter, elles nous grattent encore quand la salve suivante arrive : là, on goûte carrément en speed...
Et à l 'arrivée le soir, on se jette dans nos pantalons et nos chaussettes, pas question de se laisser dévorer!


Le cadre de cette première halte est vraiment typique de la région, les rives de la rivière sont assez abruptes et surtout couvertes du bush local. Au loin, des petites collines qu'on devine recouverte de moutons nous font de l'oeil : c'est assez chouette! Le soleil qui se couche sur ce décor nous offre un spectacle pas mal du tout, et c'est l'avantage d'aller assez vite sur l'eau : le soir on a le temps d'en profiter... L'Allemand et les deux NéoZélandais, le père et le fils, qui sont sur le même site, admirent aussi, même si l'allemand est quand même surtout préoccupé par ses affaires qui ne sèchent pas...





Il faut dire qu'à peine arrivé, on a allumé un petit feu, histoire d'avoir du café. Trouver du bois dans le coin n'est pas difficile : il y en a des tonnes partout. Par contre, trouver du bois sec... Là, c'est carrément dur, tout moisit à toute vitesse! dès que le bois est mort, il pourrit, c'est aussi simple que ça! En cherchant bien, on finit quand même par trouver une ou deux branches mortes encore sur pied, mais c'est surtout le père NéoZélandais qui a la bonne idée d'aller chercher le bois flotté déposé depuis longtemps sur les galets de la rive : celui là est beaucoup mieux... Et notre collègue pourra arrêter de s'excrimer sur le feu, en envoyant de la fumée partout!

A la tombée de la nuit, on en profite pour passer une excellente petite soirée, les autres touristes ayant choisi l'option butagaz/coucher avec le soleil. Comme j'aime bien les photos de feu de camp, je n'ai pas pu m'empêcher d'en reprendre une ou deux, juste pour le plaisir! Et il faut maintenant que je m'essaye aux photos d'étoiles : c'est pas encore terrible, mais je sens que je dois pouvoir réussir à faire quelque chose. Je n'en suis pas encore au niveau de l'application du cours de digital photography de Stanford, mais avec un peu de chance ça devrait venir! Et puis tant qu'on est dans les photos d'art... Quentin aussi se sentait inspiré! Je vous laisse déchiffer ses pensées.







Le lendemain matin, première chose : prendre un café pour se réveiller. Se réchauffer n'est pas foncièrement nécessaire : en fait c'est la chaleur qui nous a réveillé, en transformant la tente en four aux premiers rayons du soleil. Quand il est là, le soleil du coin est assez violent... Ce ne sont pas les moustiques qui se sont accumulés entre la tente et le double toit qui vous diront le contraire : la chaleur les a tué, il y en avait tout un tas le matin! (et c'est bien la chaleur la coupable, que les mauvaises langues ne commencent pas à dire que c'est à cause de l'odeur, je ne vois pas du tout de quoi ils voudraient parler. Juste parce que ça sentait un peu la rivière...)







La journée qui nous attend n'est vraiment pas très intensive, donc le matin on prend le temps de se poser un peu sous l'abri en bordure de jungle, pour se protéger du soleil et finir notre petit dej. Puis il est temps de repartir, mais cette fois ci Dam a son appareil photo à bord, on en profite! Ce coup ci, je prends le canoé et je laisse Damien se faire promener par Quentin, qui à l'avant ne se doute pas que les turbines arrières sont en mode sieste. Ou photo, selon les points de vue...
















Je lui pique un peu l'appareil des mains aussi, pour un petit changement de point de vue! Le mien est au fond d'un des barrils étanches...



Je lui rends tout de même la main, pour cause d'idée saugrenue. Dans mon jeune temps, quelques leçons de kayak sur l'allier m'avait appris à "esquimauter", se remettre d'aplomb en cas de chavirage, sans trop remplir le kayak. J'avais retenté une fois, dans les eaux turquoises, transparentes et à 30° de Sardaigne : pas trop de pression, ça avait marché. Mais là, est-ce que je saurais refaire? Eau froide, complètement opaque, tout ça... Bonne question. Réponse : échec... La première partie, qui consiste à se baquer, a fonctionné comme sur des roulettes, pourtant, en 3 secondes le kayak était sur le dos! La manip inverse, par contre... Cf cette photo, où je suis du coup obligé de vider le canoé! Il n'y avait pas de raison à ce que Damien soit le seul à goûter la Wanganui River. Remarquez aujourd'hui, il a gagné la palme de la chute la plus ridicule : après le déjeuner, il a quand même trouvé le moyen de tomber à l'eau entre la rive et le kayak... Bain complet, pour le plus grand plaisir des yeux des spectateurs!


Sur notre route, les cascades continuent d'alimenter le flot de la rivière : il a vraiment fait très mauvais, jusqu'à la veille... A croire qu'on est un peu vernis, sur le temps!
Un tout petit peu trop, en fait... La rincée qu'on va prendre sur le nez le soir viendra refroidir nos ardeurs!

Mais pour l'instant, il fait encore beau. On déjeune près de grosses chutes d'eau, dans un endroit très typique où les maoris locaux ont planté des poteaux pour marquer le début et la fin d'une guerre locale. A moins que ça ne soit pour attirer les esprits et les faire rallier tous les guerriers maoris pour boutter l'européen hors de Nouvelle Zélande : les avis divergent, mais de toute façon les poteaux en question ne valent pas vraiment tripette, c'est surtout leur présence vraiment au milieu d'absolument nulle part qui est un peu surprenante. Mais pour ça, les maoris sont fort : un peu plus bas, trop bas pour qu'on y passe, existe le "bridge to nowhere" : un pont en béton au dessus d'un méandre de la rivière, qui va de nulle part à nulle part, avec du bush aux deux extrémités... Allez comprendre.

Comme on arrive très tôt à notre campement, vu que c'était une petite journée, il faut s'occuper : grosse motivation pour réessayer l'esquimautage devant la plage! Avec un peu plus de succès ce coup-ci, même si je suis pourtant sous les yeux de Quentin qui se bidonne sur la plage... Et qui prend des photos : petit récit en image.

Bon alors déjà, au début, motivation difficile à trouver : l'eau est froide...



Mais allez, quand faut y aller, faut y aller!



ça, c'est fait.



Alleeeeeeez, ça vient!





Ah ben non... Mais grosse motivation, je ne sors pas, j'ai eu le temps de respirer un peu!
Et là? on y croit?...




Et voilààààààà! Tadaaaaaaam! et il est content...
Tellement content qu'il recommence, d'ailleurs. D'où...








Mais allez, il faut bien que jeunesse se passe, et puis ça rafraichit les idées... D'ailleurs, par la suite, pas besoin de ça pour se rafraichir les idées : la grosse pluie... Ben oui, il faut bien que le temps Néo Zélandais gagne sa réputation.
ça ne nous empêche pas de faire notre petit feu du soir, pour le café et les pâtes, on ne va quand même pas se laisser abattre! Et à grands renforts de jeux idiots, à base de pictionary des expressions françaises par exemple, il est vite temps d'aller se coucher! En espérant qu'il fasse meilleur le lendemain...







Et ça marche, il fait meilleur le lendemain! Comme on n'a qu'une demie heure de rame (ok, une demie heure full speed, on est un peu en retard...), ça aurait été bête de la passer sous la pluie! On a donc un temps idéal pour ranger nos affaires une dernière fois, préparer les chargements, et même prendre un peu notre temps pour le café. De toute façon, c'est pas non plus toujours facile d'émerger le matin, demandez à Quentin...

A part les 500 derniers mètres à contre courant pour remonter un affluent et gagner le débarcadère, le dernier tronçon est vraiment pas compliqué, on avance donc vite et on est quasiment à l'heure au camion. C'est la fin de notre équipée, mais c'était vraiment cool!




Sur le trajet du retour, après un énorme burger (ici aussi, ils savent les faire! Enfin, ils misent encore plus sur le gras, c'est pas toujours du meilleur effet, mais là ça allait), on repart pour Palmerston North. Et là encore on ne peut pas s'empêcher de s'arrêter aux view points : autant de moutons, ça impressionne toujours un peu...

Sur ces dernières photos je file me coucher, demain départ à nouveau super tôt, ça enchaine!


1 commentaire:

Anonyme a dit…

Super l'eskimautage "almost finger in the nose"! L'entraînement Auvergnat paye!
Pour les maringouins locaux, vue la météo que tu nous décrivais, je me demandais quand tu allais commencer à en parler. Mais bon, le pays est si beau qu'on ne sent même pas les piqûres...
Ah, si! La photo "KIWI" en lettres de feu: énOOOOrme!

Waycool Dad.