Bonjour tout le monde!
Et oui, les meilleures choses ont une fin, ça y est, le voyage se termine... La boucle est bouclée, c'est depuis l'aéroport de Dubaï (où heureusement je n'ai que 3h à attendre ce coup-ci...) que j'envoie cet article.
Pour mes deux derniers jours à Auckland, pas de programme très précis, mais au soleil : je me balade, et profite un peu de la ville, c'est plus sympa que mes deux autres petits passages.
C'est les vacances ici, du coup tout le monde est de sortie, et comme c'est aussi l'été, les touristes commencent à affluer. Ce qui est sympa, c'est que le nombre de musiciens de rue augmente aussi : il y a des gens qui jouent de tous les instruments possibles et imaginables à tous les coins de rues. Certains sont même très bons, ça met de l'ambiance dans les rues! D'autres sont plus folklos... Et il y a même un petit couple qui veut partir monter une boite de cinéma à Melbourne comme ça : ça va pas être facile, mais après tout, pourquoi ne pas essayer... D'autres, pour changer un peu de la musique, font des claquettes : pourquoi pas!
Qui change aussi, mais dans un autre style, les groupes de fadas : il y a aussi un peu partout des petits groupes qui visiblement font du théatre, ou quelque forme d'art approchante. Clairement, c'est de l'art : celui qui comprend quelque chose, franchement, bravo! Genre là, sur la photo, deux personnes qui poussent un chariot très "inventeur fou", en plein milieu de la rue, et en braillant des trucs avec un accent kiwi épouvantable... Sweet as! , comme ils disent dans le coin!
Le soir, pareil, beaucoup d'animation : le bar irlandais dans lequel je dîne a accueilli tout un groupe d'irlandais probablement pas mal éméchés, mais au répertoire musicale impressionnant : ils ont chanté à pleine voix, (braillé est un terme qui pourrait s'adapter pas mal, ici) avec toutes les paroles, toutes les chansons qui sont passés à la radio pendant 2h! Bonne endurance, en plus, pas mal... Le plus rigolo était le gars qui jouait au pianiste, en se servant du bar comme clavier. Probablement un peu éméchés, donc!
Et aujourd'hui, départ... Décidément, à tous points de vue, le backpackers que je quitte était mieux que les autres où j'ai pu aller dans Auckland : les gens sont vraiment sympas pour tout, et ne vous font pas payer le moindre service qu'ils peuvent vous rendre! Retenez l'adresse : un gros signe "Backpackers" rouge et noir, en remontant 30m sur Weylesley depuis Queen, facile à trouver en plus.
J'ai bien fait de m'y prendre pas trop tard, pour me mettre en route : le truc qui n'arrive jamais, le bus qui tombe en panne à la sortie d'Auckland, à un quart d'heure de l'aéroport... J'espère que la petite vieille dame qui était à côté de moi a fini par avoir son avion, elle était en retard et a stressé tout le monde pendant toute la durée de l'opération changement de bus... Gentille, sinon, mais un peu stressée !
Enfin, tout est bien qui finit bien, me voici dans l'aéroport à contempler l'A380 qui m'ammènera jusqu'à Dubai, d'où je prendrai l'avion suivant pour la France, finally. A peine plus de 30h de voyage, moins 12 de décallage horaire : facile, comparé aux 48h de l'aller!
A bientôt, merci à tous pour vos commentaires, ou juste pour m'avoir lu jusqu'au bout de ces 3 semaines, ou juste pour avoir regardé les photos!
lundi 21 décembre 2009
Fin du séjour en Nouvelle Zélande
samedi 19 décembre 2009
Mariage de Luke
Bonjour tout le monde!
Vous avez peut-être l'impression que je ne suis venu en Nouvelle Zélande que pour les vacances, mais pas du tout! Le motif d'origine est très sérieux : c'est bien parce qu'un de mes amis de Stanford, Luke, se marie, que j'ai fait le trajet. Autrement, vous pensez bien... Ça serait mon genre de prendre des vacances gratuites, comme ça?
Je vous avais laissé à Whangarei, le mariage était à Auckland. Levé à 5h3O, donc, pour être à l'heure! Je ne sais pas si vous vous souvenez, j'avais laissé des bagages, dont mon costard, chez les parents de Luke, il fallait donc que je sois là assez tôt pour pouvoir récupérer tout ça à temps et sans trop déranger.
Le retour du Northland a donc été effectué dans le soleil levant, idéal pour se réveiller en douceur. Au son de Solid Gold FM, en plus : des tubes des années 60 et 70 uniquement, encore plus ringard que Nostalgie, que du bon son!
Il a bien fallu essuyer quelques embouteillages dans la banlieue d'Auckland, et après m'être un peu perdu, je ne suis presque pas arrivé en retard. L'occasion pour moi de vous donner une image du skyline de la ville, pris depuis l'autoroute!
Dans l'appart, tout le monde est assez relax : les best men sont là, en short, en train de regarder du criquet et les championnats du monde de gymnastique à la télé : le but est de détendre le futur, ça va, il a pas l'air stressé, le futur..
Ah oui, parce qu'au passage, j'en profite pour rappeler que le criquet est un des sports nationaux dans ce pays : on aurait préféré qu'il n'y ait que le rugby... Enfin, chacun ses goûts, faut croire!
En arrivant du Nord par l'autoroute, on passe d'ailleurs devant l'inévitable terrain de criquet : voilà une image très "Auckland"!
De là, j'ai été pris en charge par le père de Luke, super sympa : comme j'étais vraiment loin de chez moi, il s'est dit que ça pourrait m'aider d'avoir un coup de main local. J'espère que je ne lui ai pas fait perdre trop de temps, lui en tout cas m'en a fait gagner énormément, je l'en remercie grandement!
Il fallait en effet rendre la voiture chez Jucy, avec au passage le plein que j'avais oublié de faire, puis trouver un backpackers pour poser mes affaires. Ça c'était un peu plus compliqué : comme j'aimais pas ceux dans lesquels j'avais été pour l'instant, Mr Leaver m'en a indiqué deux, et m'a accompagné pour aller les voir.
Le premier était vraiment crapy, avec un ascenceur qui devait dater des années 20 et un accueil (correction de l'orthographe tout seul, pour une fois!) pour le moins étrange, donc on est parti assez vite... Et le second était nickel : pas cher, assez roots mais correct, j'y suis resté. Et puis bon, niveau timing, c'était pas non plus trop le jour pour abuser...
Retour à leur appartement, et là, après un déjeuner à bas de mouton, ce qui m'a permis de goûter le fameux mouton local (très bon, par ailleurs, merci la maman de Luke!), branle-bas général de combat. Tous les best men, ainsi que Luke et ses parents, se mettent à s'agiter, il faut que tout le monde trouve sa jaquette. Je me mets tranquillement en costard, j'ai presque rien oublié, tout va bien!
Enfin, tout va bien... Pour moi! Parce qu'à exactement une heure du début de la cérémonie, panique à bord : un des potes n'a pas de pantalon... Le gag. Le voir, là, avec sa jaquette nickel en haut et son short de vacances en bas, c'était vraiment rigolo... Par contre, il a fallu s'activer! Coup de fil à l'agence de location, débat assez bref (du genre : d'accord, d'accord, rendez-vous à l'agence dans une heure... Mon mariage est dans une heure! Ah... 10 minutes? C'est parti!)
Ensuite, course dans Auckland avec l'Audi bardée de rubans blancs, et les best men qui courent, dont un en short, dans les rues... Je devais être un peu moins stressé que les autres, en tout cas je dois dire que j'avais vraiment du mal à me retenir de rire...
Et tout est bien qui finit bien, nous sommes même arrivés à l'heure à l'église. Et on était bien les seuls : à peu près tous les gens importants étaient à la bourre! En fait il y avait pas mal d'embouteillages, un peu partout dans Newmarket, le quartier concerné d'Auckland, donc la péripétie du pantalon est passée complètement inaperçue. Bon sauf pour le pauvre gars concerné, qui s'est fait charrier tout le reste de la journée, mais en même temps, c'était difficile de se retenir!
Ensuite, entrée en scène du marié : entouré de ses best men, Luke attend sa future, devant l'autel. Entrée sur une musique de Cold Play, d'ailleurs : permier signe que nous ne sommes pas dans la vieille Europe, le mariage sera probablement un peu différent!
Et la mariée n'arrive pas... En fait, il se trouve qu'elle était en retard aussi, ce qui a provoqué un petit peu de stress chez le marié. Normal, mais je crois qu'il a trouvé ça un peu dur! Une autre occasion facile, pour les best men, de faire quelques blagues, qui n'ont pas vraiment dû aider à destresser le pauvre Luke, même s'il est de bonne composition et qu'il a le sens de l'humour...
Dans l'intervalle, je retrouve Dave et Jess, deux copains de Stanford qui ont aussi fait le déplacement depuis la Californie, via l'Australie : c'était super cool de les revoir.
Et enfin la voilà! Au bras de son père, précédée des bridemaids, Vanessa remonte l'allée centrale, l'air un peu nerveuse au début, puis un sourire : Luke destresse enfin... Il était temps!
La cérémonie qui suit fut assez brève, et très bien, même si bien différente de ce que je connaissais.
Directement après, dans la grande salle du presbytère, une petite réception : en fait, je découvre qu'un certain nombre de gens ne viennent qu'à la cérémonie, la réception qui suivra étant en comité un tout petit peu plus restreint. Et la soirée n'étant pas disociable du dîner, il y a avant une autre occasion de rencontrer les gens et les mariés.
Luke a d'ailleurs l'air ravi de nous revoir, je pense qu'il ne croyait pas trop au fait que des copains de Stanford fassent le déplacement!
Pendant le dîner, les traditionnels discours ont bien sûr lieu, là aussi. Ceux des parents sont très bien sentis, visiblement tout le monde est vraiment ravi d'être là, ça fait plaisir! Et le père de Luke, qui a lui aussi des affinités particulières avec Stanford, a aussi une petite attention pour nous, c'est vraiment gentil.
Détail auquel je ne m'attendais pas, les mariés aussi ont chacun préparé un discours! Et pas des moindres, les deux étaient vraiment cool. C'est pas mal, ça leur permet de remercier publiquement ceux qui leur ont permi d'en arriver là, c'est un bon principe je trouve.
Evidemment, le discours du best man est là pour dérider l'atmosphère : avec son accent kiwi et son débit de parole à 2000 mots minutes, je n'ai pas dû comprendre la moitié des allusions, mais je crois qu'il s'est fait assez plaisir en alternant jeux de mots parfois douteux et anecdotes sur l'historique de la relation de Luke et Vanessa : de l'avis général, il a été très bon en tant que best man! Après, si c'est un compliment...
En lieu et place de la traditionnelle valse, après le dîner, comme j'ai l'impression que ça n'était pas trop le fort des mariés, ils nous ont interprété une chorégraphie, mix d'un certain nombre de danses différentes, assez marrante! Visiblement, ils avaient répété avant...
Dans la foulée, la piste de danse étant dégagée, on enchaine avec la soirée. L'occasion pour la Stanford Team de remonter au créneau! Et de se faire prendre en photo avec le marié! Jess et Dave sont à droite.
Puis c'est le départ des mariés, non sans avoir sacrifié au traditionnel lancé de bouquet : toutes les demoiselles non mariées en tas, la mariée qui tourne le dos à tout ce beau monde, et lance le bouquet par dessus son épaule : il n'y a pas qu'à la télé que c'est la foire d'empoigne, ensuite! L'heureuse gagnante est sensée pouvoir se marier dans l'année qui suit, si j'ai bien compris?
Pour leur départ, les mariés ont bien sûr droit à une voiture spécialement décorée par les soins de leur entourage : tout y est, même les casseroles...
Dave m'ayant proposé de rester dans leur appart plutôt que de retourner dans Auckland, j'en profite pour y passer une bonne nuit, et ça nous permet de partir ensemble, relativement tôt ce matin, pour le Northland à nouveau.
On ne va pas aussi loin que Whangarei, ceci dit : arrêt à Goat Island! Cette île est très connue pour ses fonds marins, ça tombe bien, c'est pour ça qu'on vient.
Après avoir loué les équipements de snorkeling auprès d'une petite vieille dame qui a l'air de continuer de plonger à peu près tous les jours, nous voilà dans l'eau : combi intégrale de rigueur, l'eau n'est qu'à 18°... C'est pas la côte d'azur non plus!
Nous partons pour un demi tour de l'île, et retour, qui nous permet de passer par tout un tas de grottes, de plus en plus profondes, avec des tunnels et tout : c'est assez rigolo! La faune et la flore sous marine valent également le coup, surtout la faune, en fait : j'ai pu voir mes premières raies manta, gros succès de la sortie!
L'heure du déjeuner approchant, il est ensuite grand temps d'aller se réchauffer en se dorant la pilule au soleil, soleil qui commence d'ailleurs à taper sérieusement : un petit bain de rafraîchissement, le temps d'aller faire des saltos sur un caillou isolé dans la crique, histoire de ne pas attraper d'insolation!
Cette plage doit d'ailleurs être l'endroit du pays où j'ai vu le plus de touriste, Auckland mis à part. En même temps, il parait que la saison très touristique commence : ça tombe bien, mon séjour se termine, juste à temps! Remarquez, après tout, on a un peu l'air de touristes, nous aussi... Enfin, surtout Dave, moi vous pensez, ça n'est bien sûr pas le cas!
Et finalement, c'est le retour sur Auckland, via un dernier passage chez les parents de Luke pour récuperer une dernière fois un sac que je leur ai laissé : je vais enfin pouvoir les laisser tranquille... Un grand merci en tout cas pour l'aide qu'ils m'ont apporté, c'était vraiment gentil de leur part de prendre soin du pauvre petit frenchy perdu tout seul loin de chez lui!
Un adieu déchirant aux copains californiens, qui vont finir leur séjour dans le coin par un tour chez Dave en Australie, et me revoilà dans mon backpackers, avec demain une dernière journée complète dans le coin : pourvu qu'il fasse beau... Mais j'y crois pas trop, faut pas rêver non plus, la météo avait l'air plutôt pessimiste, récemment.
On verra demain!
mercredi 16 décembre 2009
Farniente dans le Northland
Bonjour tout le monde!
Aujourd'hui, petite journée. Déjà, j'ai toujours des tas de courbatures : il faut que je m'en remette... Et puis, surtout, demain, il faut que je sois à 9h à Auckland pour le mariage de Luke, donc départ très tôt d'ici.
Je me suis pourtant levé tôt, mais il fallait que je trouve internet, et dans ce bled où je me suis perdu 20 fois, ça m'a pris une heure de retrouver le cybercafé pas trop cher du coin : de quoi être content de finir par m'y poser... C'est bien la peine de se lever à 8h! Finalement, la journée ne commence qu'à 11h30 : je vous avais dit que ça a été une petite journée...
Je finis par partir pour la côte, par une route nommée pompeusement "touristic route" : au moins, on sait pourquoi on est là... En même temps, c'est vrai que sinon, à part des plages et des points de vue sur la côte, il n'y a pas trop de trucs, ça ne sent pas la grosse zone économique non plus.
La côte en question est toujours aussi chouette, comme partout j'imagine dans le pays, mais avec le soleil, c'est un must! Et puis j'aime bien les petites îles dispersées le long, il y en a des tas qui ont toutes leur petit effet île de rêve, c'est sympa...
En plages aussi, ils savent y faire, dans le coin! Elles sont toutes différentes, mais canon, et avec personne ou presque. Pourtant, je suis sensé être sur des plages assez réputées, mais il n'y a que 2 ou 3 surfeurs à chaque fois. J'ai donc à chaque fois tout le coin à moi tout seul pour me balader et prendre des photos, et profiter du soleil : c'est pas tous les jours qu'on peut passer son après midi en maillot de bain, dans le pays...
Puis c'est la section "plages mystérieuses", cachées contre les falaises, sous la végétation... Celles là, par contre, il faut un peu plus aller les chercher, d'où une ou deux petites balades très agréables. Et là, il y a même encore moins de monde que sur les précédentes! Sur la photo d'en dessous, là, c'est whale beach, qui est pourtant sensée être assez connue aussi, je crois. Au moins dans le coin, après j'imagine que ça n'est pas parce que la dame de l'auberge me le dit que je dois la croire, quelque chose me dit qu'elle est du coin...
Finalement, je termine par Sandy Beach, sur laquelle quelques surfeurs font assez envie. Les vagues sont superbes, je dois dire, elles cassent régulièrement, et tout... Pas trop grosses, ça aurait nickel pour un débutant dans mon style! Je remplace donc la séance de surf par une séance de bodysurf, après tout ça s'y prête bien aussi...
Et puis je n'ai pas un chien pour veiller sur moi! Celui là, il était marrant, il était au taquet sur tout ce que son petit maître, qui apprenait lui aussi, faisait : et il devait être content de ses progrès, le petit gars allait vite!
Ensuite, comme j'ai oublié ma serviette, il faut bien que je sèche, ce qui me laisse le temps d'écrire quelques cartes postales sur la plage. Dur, je sais... Mais finalement, comme ça, le temps passe assez vite, et il est déjà temps de rentrer! Il faut que je fasse mes bagages, tout ça...
J'essaierai de vous raconter le mariage, un mariage kiwi ça doit pouvoir être cool!
Arrivée dans le Northland
Bonjour tout le monde!
Après vous avoir laissé hier soir, j'ai repris la route pour le Northland. Le trajet est un peu long, donc je voulais avancer pour ne pas avoir à faire toute la route aujourd'hui. Cependant, bon, après mes aventures du Taranaki, j'étais un peu claqué... J'ai donc dormi comme j'ai pu, quelque part entre Auckland et Whangarei, je ne sais pas trop où. Mais l'avantage de se poser n'importe où de nuit, c'est la surprise du matin : on ne sait pas vraiment à quoi va ressembler le paysage le matin au réveil!
Là, je n'ai pas été déçu, encore une fois... Bon, après, le défaut, c'est que ce genre de paysage, on l'a dans le soleil levant, et le soleil, ben il se lève vers 6h du mat... C'est un peu dur sur le coup, mais ça fait des grandes journées, après!
Le temps de trouver un spot pour le petit dej, et je profite de la lumière du matin. Tant qu'à faire, je continue de faire sécher quelques trucs : je sais pas pourquoi, il reste encore un tantinet d'humidité, par endroits... Ah oui, parce que dans tout ça, je n'ai pas trop eu accès à quoi que ce soit de civilisé à part internet : la voiture fait un peu dépotoire, les affaires propres se font rares...
J'hésitais un peu sur la conduite à tenir, pour visiter le Northland. Comme c'est l'Est qui est le plus connu, et que c'est sensé être le début des vacances d'été, je me suis dit qu'il y aurait plein de monde, et qu'il valait donc mieux trouver un plan B. L'Ouest, par exemple, qui doit être très sauvage puisque personne n'y va!
Et bien oui, effectivement... Oui, très sauvage, mais dans le sens Middle Ouest du terme, et oui, il n'y a personne! Et s'il n'y a personne, en fait, c'est pour une très bonne raison : il n'y a rien... C'est l'empire du rien, l'Ouest du Northland. Avec pour capitale : Dargaville. Ça fait assez rêver, je sais!
Je change donc vite fait mon fusil d'épaule : cap sur l'Est! De toute façon, il faut se rendre à l'évidence : même en haute saison, il n'y a quand même pas grand monde... J'arrive une heure plus tard, vers 9h, à Whangarei, capitale, réelle elle, du Northland. En fait, comme ma priorité numéro 1, c'est la douche, quoi qu'en disent les mauvaises langues, je file au iSite pour trouver des infos sur les motels du coin. Coup de bol, le plus proche est aussi celui qui me tente le plus : ça a l'air cosy, comme ça, sur la plaquette. Et effectivement, c'est cosy à souhait! Je suis accueilli à bras ouvert par Noell, qui me fait faire le tour du propriétaire, une maison très grande mais très proprette, avec des tas de trucs partout. Là, par exemple, je suis assis dans le canapé sous la fenêtre, mais les grands rideaux de velour rouge ont été tiré, faudrait pas que j'ai un courant d'air dans le cou!
Il y a même deux guitares et un piano : je sens que je vais rester plus d'une nuit... Le tout à côté de l'inévitable sapin de Noël, il y a vraiment tout ce qu'il faut.
Ajouter à celà que jusqu'ici, c'est le backpacker (hotel néozélandais pour routard) le moins cher que j'ai trouvé... Un bon rapport qualité prix.
J'avale un dej sur le pouce, fruits et légumes, très diététique, une ou deux courses, et je pars à la découverte de la région.
Afin d'avoir une bonne vue sur les Whanganei Heads, dont j'ignore à peu près tout, il faut parait-il monter au sommet du Mount Manaia. Les Heads en question, en fait, il s'avère que c'est celles que j'ai prises en photo tout en haut de l'article, ce sont les rochers qui ressemblent un peu à des forteresses, de loin.
La montée, au début, je pensais que ça allait être facile. Donc hop, claquettes et appareil photo, et c'est parti. Il a pas l'air trop trop haut, de toute façon, ce caillou, et puis de toute façon mes chaussures sont encore humides. Et après le volcan d'hier, c'est pas cette taupinière qui va essayer de m'impressionner.
En fait, c'est plutôt carrément la jungle, et la montée dure plus d'une demie heure, vraiment sans traîner du tout... Vous me direz, normalement, une demie heure, même si la côte est suffisament raide pour qu'il faille poser les mains de temps en temps, ça devrait aller. Mais en fait, pas du tout... Je ne sais pas si vous vous rappelez, hier, j'ai enchainé un certain nombre de marches toutes plus bizarres les unes que les autres. Et ben mes mollets, eux, ils ont pas du tout du tout oublié... Et pour me le faire comprendre, ils ont décidé de se transformer en deux pierres : à la française, y'en a marre, c'est la grève.
Donc en fait, si je marche vite, c'est aussi pour que ça dure moins longtemps...
Stratégie qui porte son fruit, (non, Stratégie c'est pas le nom de ma paire de pompe), j'arrive vivant en haut. Et là, la petite dame de l'auberge ne m'avait pas trompé : c'est assez canon, le paysage... Au loin, en mer, les Whanganei Heads, et de l'autre côté, l'embouchure de la baie du même nom. Partout, de l'eau turquoise, les ombres des nuages sur la mer, des plages de sable blanc... Je décide de rester un peu pour bronzer!
Mais il faut bien redescendre un jour... Et là, vu que c'est toujours aussi raide, et que chacun sait que pour les mollets, c'est pire en descente, c'est un peu la fête! Heureusement, j'ai pris la bonne stratégie, en haut : un chemin plus direct, maintenant fermé, existe toujours. Comme il est plus court, je le prends, ça ira plus vite. Et comme forcément, il est beaucoup plus raide, c'est en fait assez pratique : tout ce que je descends en me pendant à des arbres, c'est ça que je ne prends pas dans les mollets! (oui, c'est vraiment très très raide par endroit... Mais ça reste un chemin, je vous rassure!)
Une fois en bas, je me permets une petite pause pour admirer le caillou d'où j'ai pris les photos précédentes. Après tout, cette petite jetée qui ne sert à rien, là, vu qu'il n'y a absolument rien qu'une toute petite route à 10km aux alentours, je suis sûr qu'elle a été construite juste pour faire joli dans le paysage!
Sur la rive, ma petite Daiatsu attend sagement la suite : dans ces routes sinueuses, elle est mise à assez rude épreuve!
Sur la route, je continue de m'arrêter de temps en temps pour profiter du paysage, et je tombe régulièrement sur des oiseaux locaux, souvent assez rigolos. Par exemple ceux-là : le père, qui fait un peu le malin devant Madame, vient voir un peu de qui il retourne. Pendant ce temps, Madame engueule les rejetons qui ne pensent qu'à picorer : petite caricature à portée de chez vous! Les oisillons sont marrants, ils se déplacent toujours exactement à la même distance l'un de l'autre. Après, comme à l'armée, ils vont n'importe où, mais ils y vont ensemble! (A l'armée, on fait rien ou n'importe quoi, ça dépend, mais on le fait tôt, et on le fait ensemble aussi!) Ils seraient pas régulièrement dans Asterix, ces oiseaux là, d'ailleurs, avec leur petite crête rigolote?
Enfin, le but de cette petite route : Ocean Beach... Eau superbe, sable blanc super fin, petite brise, soleil qui chauffe tout ça... Un petit coin sympa! En plus, il n'y a personne : une des plus belles plages à côté de la grande ville du coin, pendant la saison touristique, et on doit être 10 sur la plage : c'est ça aussi, la Nouvelle Zélande. Et je dois dire que j'apprécie!
Je prends mon temps : il fait beau, je bronze tranquillement (il était grand temps de pouvoir faire tomber le tee-shirt!), et je prends quelques photos des vagues du coin : elles ne sont pas mal du tout, bien régulières, surgissant d'une eau qui sinon parait toute lisse... La plage est encadrée par de grands massifs rocheux, un peu de verdure dans ce monde de bleu, et là aussi, d'autres oiseaux bizarres trainent dans le coin.
Avec le vent qu'il y a et qui forcit un peu , l'écume est soufflée en arrière, c'est très Plissonesque!
Et je ne suis pas le seul à jouer avec les vagues : les 3 lifeguards, qui n'ont vraiment personne à garder, finissent par craquer et à prendre leur matériel pour aller surfer! Je sais pas si c'est très sérieux, mais il était 17h, on va dire que ça devait être la fin de leur service... Et question matériel, ils ont ce qu'il faut, ça doit être marrant à conduire, leur caddy à 8 roues motrices!
Dernière photo, de moi, avant de partir, et je retourne au motel : je crois que je ne vais pas mettre de réveil demain... (Bon, un peu posée, ok, mais en même temps, juste comme ça avec le pied (merci Manu!!) et le retardateur, comment voulez vous avoir l'air naturel...)
Avant, il faut encore plier le linge (machine et séance corde à linge à midi, j'ai été efficace, entre la douche et le rasage!), dîner (repas pantagruelique après avoir été dévaliser Pack'n Save, le ED local, même genre de prix mais meilleure qualité), blog (un peu, y'a pas internet en ville après 21h... C'est la campagne!), et dodo!