mardi 8 juillet 2008

Le Yellowstone

Rebonjour!
Et oui, encore une fois il faut bien rattraper les quelques jours de retard que la pénurie de Wifi dans la forêt nous a imposé, voici donc le deuxième article de ce jour, relatant la journée d'hier. Je vous demande de bien vouloir nous excuser cette absence prolongée de nouvelles, mais la vie n'a pas été facile ici non plus!

Après avoir été admirer le lever de soleil sur le lac (enfin on n'était pas très nombreux, il me semble bien que Gonzague et Laurent dormaient encore un peu, donc en fait on était un...), nous nous sommes lancés dans l'exploration du parc du Yellowstone. De nombreux bisons paissent dans les prairies coincées entre les montagnes qui forment le parc, dont celui-ci, vieux mâle solitaire qui n'a pas l'air plus méchant que ça, et qui a le bon goût d'être assez prêt de la route, se découpant lui aussi de façon très artistique sur le ciel bleu. J'aime bien ce genre de photos, je sais pas si vous avez repéré...

Après un bref passage par Dragon Mouth, (qui ne sent presque rien, j'étais scandalisé : je me rappelais que l'odeur de souffre y était irréspirable, donc un peu de déception!) nous avons été admirer la plus belle chute d'eau du parc, d'en haut (vue d'artist point) comme d'en bas. Les quelques 350 marches de la remontée nous on permis de faire un peu de sport, il faut bien éliminer les délicieux burgers que nous nous sommes fait hier au barbecue. Les américains les plus gros ont d'ailleurs un peu de mal à remonter, nous avons eu un peu peur qu'un ou deux d'entre eux ne restent coincés en bas... On va donc limiter la consommation de ces fameux burgers, et s'en tenir aux sandwich très diététiques conseillés par Laurent. (Enfin, avec quand même un peu de mayo pour Gonzague et moi, c'est pas facile de résister...)





Dans le parc du Yellowstone, les animaux sauvages sont extrêmement nombreux, même si tous ne se montrent pas forcément. Mais aujourd'hui, nous avons eu de la chance : nous avons pu voir un grizzly, de près, et deux ours bruns, de loin! Normalement les ours préfèrent se planquer un peu, mais là le grizzly avait envie d'aller gratter la terre au dessus de la route. D'où un nombre impressionnant de photos, choisir la meilleure, pour toi public, n'a pas été facile! Un type, croisé plus tard et qui était en fait derrière nous dans l'embouteillage que nous avons créé pour pouvoir admirer l'animal, nous a dit qu'il avait été impressionné par notre courage, il avait l'impression que l'ours voulait sauter dans la décapotable. Bon, en fait on n'était pas si près que ça, mais c'est pour dire!





Ensuite, autre point fort du parc, les cascades de Minerve. Et bien là je dois dire que je les ai connu plus en forme... "Ces cascades peuvent, parfois, être complètement à sec", dit le panneau. Je confirme... "et être un petit peu moins spectaculaires dans ce cas", ai-je envie de rajouter. Mais en fait, une fois au sommet de ces terrasses sculptées par les eaux soufrées, on a quand même fini par trouver des sources chaudes, avec le paysage de désolation impressionnant qui va avec. Les bactéries et les températures de ces sources ont tendance à tout tuer dans leur environnement, l'effet est saisissant. Mais là encore, les odeurs de soufre étaient tout à fait supportable, ce qui était finalement plutôt agréable même si Lolo et Gonzague ont eu l'impression que je leur avais un peu survendu la puanteur de l'endroit : nous avons pu prendre des photos à Canary Spring, et vous pouvez voir à notre air décontracté et à peine feint que la situation est limite agréable! Il fait beau, il faut dire, ça aide.

Sur le trajet qui a suivi, j'avoue avoir un peu subi le contrecoup de mon réveil tôt de ce matin, un lever de soleil ça se paye... Et évidemment, ayant savouré de voir leurs mignons visages de poupins endormis dans l'article d'il y a deux jours, mes chers compagnons de route n'ont pas raté la photo. Enfin heureusement on récupère vite, au grand air, et nous voici donc posant devant un des champs de geysers et de sources chaudes de l'Ouest du parc, avec tout le sérieux dont nous savons faire preuve.




C'est lors de notre passage à Mammoth, juste avant, que nous avons décidé d'aller faire du camping sauvage dans les collines voisines, pour sortir un peu des sentiers battus et voir un peu moins de touristes. Un bref passage au visitor center pour choisir notre emplacement et obtenir un permis, et nous voilà partis, la fleur au fusil, le ranger nous ayant vendu un endroit idyllique, avec une jolie cascade et tout, comme la pub Ushuaia, et miraculeusement (un peu trop miraculeusement) encore libre.



Il faut bien reconnaitre que loin des touristes, et en prenant un peu de hauteur en sortant de la voiture et en gravissant les montagnes qui bordent la route, le paysage est grandiose. De là où nous sommes nous surpombons les geysers de la région du Old Faithfull, le plus connu du parc et sans doute du monde. (ça coûte rien de le dire). Le parc a beau avoir brûlé il y a 30 ans et avoir un peu de mal à s'en remettre, ce genre de balade vaut vraiment le coup. Par contre, il y a un truc à ne pas oublier, c'est l'anti-moustique : explication.




Le moustique. C'est petit, ce truc, là, sur la photo il est très impressionnant mais c'est parce que j'ai vachement zoomé. Mais le problème, c'est quand ils sont pleins... Honnêtement, c'est vraiment la première fois que j'en vois autant. Nous nous sommes donc aspergé d'antimoustiques, ce qui ne les empêchaient pas de nous attaquer à travers le tee-shirt. (oui, on en met, parfois) La marche était d'environ deux heures, deux heures pendant lesquelles nous nous sommes battus à bras raccourcis, dézinguant chacun nos trois ou quatre dizaines de moustiques, nous berçant de l'illusion que le lieu de campement choisis par le ranger tenait probablement compte de ce facteur, et en était à l'abri. Le doux rêve que voilà... Le ranger nous a tout simplement refilé le seul lieu de campement qu'il devait lui rester, c'était incroyablement infesté de ces saletés! Nous avons allumé un feu de camp en deux minutes, en espérant que la chaleur et la fumée amélioreraient la situation. En fait non, il faisait trop chaud, la fumée piquait un peu les yeux, et les moustiques s'en fichaient bien, ça ne gênait que nous. Bien joué...
Du coup, un repli stratégique s'est rapidement opéré vers la tente, qui s'est avérée être notre meilleure défense. Je vous laisse imaginer la rapidité avec laquelle nous l'avons montée, et les plongeons magnifiques effectués pour rentrer dedans en emmenant le minimum de moustiques, donc en laissant la porte ouverte le minimum de temps possible. Heureusement que nous sommes de bonne composition, le moral reste bon, mais on appréhende tout de même un peu le lever de demain matin, quand il va falloir ressortir! Les moustiques guettent, il n'est pas dit qu'on sorte de là indemne...

Aucun commentaire: