Bonjour tout le monde!
Ça y est, nous voici arrivés à Stanford, c'est la fin de notre périple... Nous avons fini par y arriver, et la Mustang ne nous a pas fait défaut!
Pour le dernier jour sur la route, nous avons pris notre temps. Depuis Fort Bragg la route de la côte est très joli, et puis de toute façon la succession d'épingles à cheveux ne nous permet pas vraiment d'aller vite... C'est vraiment de la petite route, c'était un peu limite si je n'étais pas malade, à l'arrière! Malade en voiture après y avoir passé 15 jours complets, ça aurait été un peu ridicule, donc j'ai fait comme si de rien n'étais, mais j'étais bien content qu'on s'arrête pour le déjeuner...
Le déjeuner c'était assez marrant, enfin surtout pour Gonzague et moi, je crois que Laurent l'a eu un peu mauvaise. Nous nous sommes arrêtés dans un petit boui-boui à burger sur le bord d'un lac, très joli, et nous avons commandé. Gonzague et moi, pas difficiles, on a pris les plus gros burgers, normaux, genre celui qui s'appelle de cheeseburger, et Laurent, beaucoup plus diététique, a choisi le mushroom burger. On se dit que c'est pareil mais avec quelques champignons en plus, on hésite un peu à prendre le même, mais finalement non.
Et là, les burgers sont arrivés... La tête de Laurent face à l'énorme morceau de champignon qui remplaçait le steack et qui remplissait intégralement son burger à lui tout seul valait le détour! Pas de bol, quand même, c'est toujours à lui qu'arrive ce genre de trucs... Autant vous dire que la boite de cookies qui restait dans la voiture n'a pas fait long feu.
Après le déjeuné, comme nous passions devant Point Reyes et qu'on m'avait dit que c'était joli, on a fait un petit détour pour aller voir, nous n'étions pas pressé, finalement. Je n'avais pas prévu que le détour nous prendrait quasiment trois quart d'heure aller de petites route super mal pavées, avec des tas de gens super lents dessus... C'est dingue le nombre de gens qui veulent aller voir Point Reyes. Ceci dit une fois là-bas, la vue sur les plages au Nord de San Francisco ainsi que sur l'océan valait le coup, comme vous pouvez le voir à notre air inspiré face à tant de poésie. Ou alors on était en train de se demander si on avait le courage de remonter les 310 marches qui nous ont permis de descendre jusqu'au phare, je ne sais pas...
Enfin, cette petite route le long de la côte s'est achevée au point de vue au dessus du Golden Gate, que nous avons vu apparaitre devant nous au détour d'un virage : là, ça sentait la fin du voyage... Nous sommes restés un petit moment à admirer la baie de San Francisco, Alcatraz, le Golden Gate, tout ça, je dois dire que c'est une vue dont je ne me lasse pas! Evidemment on a pris des photos, aussi, qui ne sont pas forcément réussies, mais bon c'est un peu le symbole de la fin du road trip dont je vous en mets une quand même!
Pour finir en beauté nous sommes allés nous balader sur Colombus Avenue, après être passé par Lombart Street, celle qui est tellement en pente qu'il y a des lacets pour que les voitures n'aillent pas toutes s'entasser en bas. Pour le dîner, Laurent avait une revanche à prendre, donc nous sommes allés faire un tour au MeisterBurger, recommandé par le guide Michelin : les burgers qu'ils y font sont énormes, on a eu un peu de mal à finir... Ils savent faire gros, les américains, pas de doute là dessus!
Ensuite, un petit pichet de Widmer au Vesuvio, à l'intersection de Colombus et Brodway, et nous avons mis le cap sur Stanford.
Pour résumer ce road trip de quelques 4200 miles, c'était génial! Notre petite bande de joyeux drilles ne s'est pas ennuyée, si c'était à refaire je recommencerais sans hésiter! Mais là, pas de bol, il va falloir retourner travailler un peu...
Mais j'aime autant vous dire que les aventures de la Mustang ne sont pas terminées, vous allez encore en entendre parler! Merci à tous pour vos mails, tant pour commenter nos aventures que pour donner de vos nouvelles, ça nous a fait plaisir d'être suivis tout au long du voyage!
dimanche 13 juillet 2008
On est arrivés...
samedi 12 juillet 2008
California!
Bonjour tout le monde!
Ça y est, nous sommes en Californie!
Nous avons quitté l'Oregon ce matin par l'Avenue des Géants, parce qu'on le vaut bien, forcément. En fait on s'est quand même senti un peu petits, au milieu des séquoias géants qui ont donné ce nom à cette petite route parallèle à la 101. Je n'ai pas eu l'occasion de visiter le Sequoia park, au sud est de SF, mais ceux de l'Oregon sont déjà impressionnants! Nous avons même trouvé une perle du tourisme américain, un séquoia à travers lequel on peut rouler. Il a fallu payer 5$ pour passer dessous, mais quelle incroyable expérience, on en est vraiment ressorti différents! Life-changing, ça aussi, il n'y a pas à dire! Bon, en fait pas vraiment, mais il faut bien reconnaître qu'ils savent vendre, les américains... Et heureusement qu'il y a encore des gogos pour faire tourner ce genre de business. (Vous imagniez même pas la tête de Lolo et Gonzague quand j'ai payé alors qu'ils criaient "non, c'est nul, on se casse, on se casse!" En fait de gogo je me suis senti un peu seul!) On leur en a donné pour leur argent : nous ne sommes repartis qu'après avoir fait trois passages, musiques à fond, en marche arrière même, limite il y avait un embouteillage derrière nous pour passer sous l'arbre. Bon, juste d'une voiture, c'était pas la grande foule non plus, mais disons que c'était déjà un petit embouteillage! On a des photos, des films, on a vraiment donné le maximum, pour cet arbre! Et puis il me rappelait quelque chose, il me semble bien que je l'ai déjà vu en photo quelque part... Être un touriste, serait-ce héréditaire? J'ose espérer que c'était gratuit il y a quelques années, tout de même...
A la sortie de cette route, nous sommes enfin tombé sur le panneau tant attendu : Welcome to California! Forcément, on s'est arrêtés pour prendre plein de photos débiles, je crois que les cyclistes qui faisaient leur pause dans le coin ont bien rigolé. Il faut croire que c'était un peu notre journée touriste... En tout cas, Gonzague et Laurent n'ont pas été déçu par leur entrée dans l'Etat doré : à peine 500m après le panneau, on tombe dans autre embouteillage, un vrai celui-ci à cause de travaux sur la route. Ça pourrait être pénible, me direz-vous. Mais non, nous sommes en Californie! 75% de l'équipe du chantier était féminine, ces demoiselles étant majoritairement affectées à la circulation, forcément! Charmantes pour la plupart, ça nous changeait pas mal des respos circulation de l'Oregon : d'énormes bikers, rivalisant d'ingéniosité pour avoir la moustache, le bouc ou la barbe le plus impressionnant possible. Plutot marrante, comme entrée dans l'état, on s'est demandé s'il n'y avait pas une caméra cachée quelque part...
Ensuite, une pause déjeuner sur la plage s'imposait. Nous avons profité du temps magnifique pour aller tremper les pieds dans l'eau, gambader joyeusement sur la plage, prendre le soleil, une après-midi normale, finalement! Bon ok, on ne s'est pas complètement baigné, l'eau est super super froide. Déjà rien que les pieds c'est déjà pas mal! Vivement qu'on aille un peu plus au Sud, quand même, que ça devienne vivable, parce que là il y aurait des icebergs pas loin qu'on ne serait pas plus surpris que ça! Du coup, plutôt que d'aller surfer, on a préféré aller se balader et grimper sur les rochers qui surplombe la mer, histoire d'élever un peu notre point de vue.
Quelques sandwichs réparateurs plus tard, nous reprenons la route vers le Sud. C'est là qu'on a commencé à voir les volutes de fumée. Il se trouve qu'en ce moment, pas mal d'incendies dévorent la Californie, et le vent souffle toute la fumée vers la côte. Le grand nuage blanc qui prend tout l'horizon, et sous lequel nous nous déplaçons depuis, c'est en fait de la fumée! C'est donc dans une purée de poix pas possible que nous avons continué, en suivant toute une colonne de camions de pompiers qui allaient vraisemblablement d'un foyer à un autre. Le moral avait encore l'air d'être bon chez eux, on les voyait prendre des photos de la côte sous la brume, pour ramener des souvenirs, comme nous! Des vrais touristes...
Finalement, notre dernière étape avant San Francisco est à Fort Bragg, notre voyage devrait se terminer demain, quand on traversera le Golden Gate. La Mustang nous a amené jusqu'ici, et n'a pas l'air d'avoir trop souffert, on espère donc pouvoir arriver demain!
jeudi 10 juillet 2008
Côte Ouest, nous voici!
Bonjour tout le monde,
Aujourd'hui, c'est à moi, Gonzague, que revient l'insigne honneur de prendre la plume pour ce blog. Cependant, ayant ni la rude expérience blogistique de Louis Marie ni le style léger de Laurent, je demanderai aux lecteurs (de plus en plus nombreux je tiens à le préciser) d'être indulgent. Louis-Marie m'a néanmoins prodigué quelques conseils que j'essayerai de mettre en pratique: « sois naturel! » ( T'en es vraiment sûr?), «écris comme tu parles! » (ben tiens, il manquerait plus que cela....).Mais revenons en à notre journée.
Celle-ci a commencé bien tôt : en effet, a 6h du matin, le téléphone de Louis-Marie sonne pour Laurent, réveillant par la même occasion les deux autres larrons qui dorment aussi dans la chambre... Pendant que Lolo sort pour répondre, nous repartons dans nos rêves et nous nous réveillons pour de bon 2h plus tard, toujours dans le même motel pourri. Nous quittons aussi vite que possible cet endroit charmant et convivial (l'accueil étant d'ailleurs aussi sympa que la chambre..), en direction du Mac Do où nous espérons trouver un réseau wifi. Nous en profitons pour prendre un bon Mac Morning, histoire de bien commencer la journée...
Quelques courses et un plein d'essence plus tard, nous partons pour Florence, riante bourgade où nous avons prévu de rejoindre l'océan Pacifique. Depuis 10 jours que nous voyageons, nous avions imaginé une arrivée flamboyante, sur la musique de Top Gun, braillant a plein poumons « Highway to the danger zone », le soleil dans les yeux. La réalité a été bien différente: vent à décorner un bison, température divisée par 2 (ce qui explique le fait que nous soyons tous habillés sur la photo...) et petite salade de sable dans les dents. Nous posons quand même pour une photo et nous courrons immédiatement nous réfugier dans la décapotable...
Comme l'heure du déjeuner approche, nous repartons vers le sud en espérant trouver un endroit plus accueillant. Nous nous posons pour déjeuner à l'entree d'un State park ( c'est moins cher que de déjeuner à l'intérieur) et Louis-Marie profite de ce moment idyllique pour piquer un petit roupillon, bref moment de faiblesse que nous nous empressons d'immortaliser avec Lolo!
Nous longeons ensuite la côte vers le sud en dissertant gaiement sur nos vies futures ( création d'un groupe de rock dans le métro parisien notamment) et nous nous arrêtons finalement au bord de la côte pour une petite balade. Conseillés par un autochtone, nous nous garons tout au bout d'un chemin, pas très loin d'un superbe point de vue. Problème: il n'y a pas de chemin pour y aller. Nous choisissons le chemin le plus simple selon nous: monter tout droit a travers les kékés. Arrivés en haut, nous profitons de la belle vue pour prendre quelques photos, puis nous revenons à notre voiture par la route. Le drame se dessine alors que nous redescendons le chemin, chantant comme au bon vieux temps des chants mili. Une voiture est en effet garée à côté de la nôtre. Surprise: c'est une voiture de police! Et le policier qui va avec est en train de fouiller dans le sac de Louis-Marie, à la recherche d'indices pouvant lui expliquer ce que fait cette Mustang au milieu de nulle part. Après quelques justifications, celui-ci nous explique qu'il a été appelé par les vieux propriétaires de la maison d'à côté qui s'inquiétaient bien sûr de notre sécurité... L'histoire a l'air en tout cas de bien faire rigoler l'éminent représentant de la maréchaussée, un peu moins les propriétaires de la maison...
Notre journée se termine enfin dans un « boui-boui » à Port Orford où nous dévorons un fish & chips servi par de superbes norvégiennes du patelin voisin. (The Crazy Norvegians, que je recommande d'ailleurs tant pour sa gastronomie que pour son service!) Nous partons finalement a la recherche d'un motel pour passer une bonne nuit et filer dès demain vers la Californie!
Et suite à une judicieuse requête, voici enfin une carte du trajet que nous avons parcouru jusqu'ici, de New York à Gold Beach : 3400 miles environ, et ça n'est pas fini!
Oregon : la traversée du désert...
Bonjour tout le monde!
Aujourd'hui, journée de route. C'est notre dernière grosse étape avant le Pacifique, il s'agit de couvrir le maximum de distance afin d'être tranquille et de faire de petites étapes le long de la côte pendant les derniers jours. Pour ça nous nous levons relativement tôt, mais un copieux petit déjeuner dans le troquet d'en face ( il n'y a pas non plus 36 bistrots dans Arco, c'est pas comme si on avait le choix) prend plus de temps que prévu, nous partons donc vers 10h30. Juste avant de partir, le locataire de la chambre d'à côté, un belge, ne peut pas s'empêcher de venir nous demander si il peut prendre des photos de la voiture, tellement il la trouve cool. On est d'accord sur le fait qu'elle est cool, notre voiture, alors on le laisse faire!
Les contrées que nous traversons ont toutes un point commun, aujourd'hui : elles sont immenses, avec des paysages incroyablement monotones, et coupées à la règle par des routes toutes droites. Il y a bien quelques creux et quelques collines, mais la route passe tout droit au milieu. C'est bon, on le saura, les américains ont bien compris quel est le chemin le plus court pour aller d'un point A à un point B!
Petite caractéristique de ce trajet : la chaleur... On a eu des jours de beau temps, pendant ce road trip, mais celui ci bbas tous les records! Nous sommes obligés de nous arrêter régulièrement pour remplir les bouteilles d'eau, pour une fois il n'y a pas que la Mustang qui consomme beaucoup! Et encore et toujours, de la crème solaire... Pour ça on ne s'arrête même plus, on passerait notre temps sur le bord de la route, sinon!
Pour le déjeuner, nous choisissons la ville d'Ontario. Le début a été un peu difficile : c'est pas super évident d'y trouver un endroit pour faire des courses... On a fini par tomber sur une superette tenue par des mexicains pas aimables du tout, mais ils avaient de quoi faire nos sandwichs, donc on ne s'est pas formalisés. Pour se poser, nous avions repéré un charmant petit lac, avec des tables de pic nic et tout, et même des sprinklers sous lesquelles on pourrait se rafraîchir un peu. Sur le coup de 14h, la température n'est pas très loin des 40°C, donc ça n'est pas malvenu...
On sort vite fait de quoi faire les sandwichs, et 2 min plus tard nous avons tout étalé sur la table en bois. 3 min plus tard, Lolo a 7 piqures de moustiques, moi 5 : 4 minutes plus tard nous avons tout remballé et nous repartons vers des lieux plus cléments, et plus loin du lac. Franchement, avec les moustiques on n'aura pas eu de bol...
Heureusement nous avons fini par trouver un petit coin très sympa, loin de tout point d'eau, et avec des spriklers aussi! La pause déj aura donc finalement été très agréable, mais ça n'était pas gagné d'avance. Mais qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour un peu de fraîcheur.
J'avais conduit pendant toute la matinée, c'est Gonzague qui s'est chargé des 260 miles suivants. Sur les 120 derniers miles, il a dû totaliser 6 virages, dont 4 vers la fin. Une cellule de soutien psychologique a dû être mise en place pour éviter la dépression nerveuse, et une thérapie à base de musique en tout genre nous a permis de tenir!
Pour le soir, nous avons été pris en traître par le système des motels : pas un seul sur un tronçon de 120 miles... Du coup nous nous sommes rués sur le premier que nous avons vu à l'entrée de Springfield (oui, comme les Simpsons), à minuit, avec un résultat garanti : le motel est pas terrible, et la Tenardier qui est de garde cette nuit est aimable comme une porte de prison. Et je viens de tuer un moustique... Je sens qu'on ne va pas s'éterniser demain!
mercredi 9 juillet 2008
Le Grand Téton
Et voici enfin le récit de la journée d'aujourd'hui!
Après une nuit excellente, aussi surprenant que ça puisse paraître, nous voilà frais et dispo pour affronter la sortie de la tente, et les moustiques qui vont avec. Pas la peine d'essayer de croire qu'ils sont partis pendant la nuit : on en voit des dizaines posés sur la toile de la tente... Autant vous dire que le départ s'est fait rapidement. Un petit dej avalé en vitesse, beaucoup d'anti moustique, et nous voilà reparti. Notre plus gros regret est de ne pas avoir pu nous baigner sous la cascade, mais sans serviette il aurait fallu se sécher au soleil, et là ça aurait été un festin pour les moustiques, et un suicide pour nous...
Le retour nous fait passer, comme à l'aller, par les zones géothermales, et la lumière du matin révèle les couleurs que nous n'avions pas pu voir la veille, comme celles de Saphir pool, qui est absolument magnifique. Ne serait-ce les vapeurs de soufre et la petite note disant que si c'est bleu comme ça, c'est que c'est à 100°C, ça donnerait vraiment envie de se baigner! Qu'à celà ne tienne, nous nous empressons d'aller faire un brun de toilette dans la rivière qui coule au pied de l'endroit où on a garé la voiture la veille, et qui attendait sagement.
Les gens qui sont passés sur ce parking pour aller voir Saphir Pool on un peu halluciné : c'est fou la quantité de bazar qu'on peut étaler en 5 min, surtout quand on a des trucs à faire sécher! Mais le soulagement d'être délivré des moustiques nous fait savourer ce moment, ainsi que la dernière bière de nos réserves, que l'on partage d'un geste magnifique, immortalisé par cette photo. L'heure du déjeuner approchant, cet apéritif fut bienvenu! Et avec la chaleur (encore une fois il n'y a pas une nuage), une bière fraîche, ça ne se refuse pas...
Ensuite, passage obligé, nous allons voir le Old Faithfull, qui tient son nom de la régularité de ses éruptions. Une petite heure d'attente nous permet de déjeuner enfin, et nous arrivons sur les lieux à l'heure dite, vers midi et demie. Et nous ne sommes pas les premiers... Un monde fou attend l'éruption, pas à dire, la célébrité de ce geyser n'est pas un vain mot. Heureusement nous sommes suffisament grands pour voir de derrière tous ces gens, et puis comme le geyser monte à 35 ou 40 m de haut, ça n'est pas trop génant, tout le monde peut voir! Enfin sauf que la vapeur dégagée par l'eau bouillante gène un peu, mais il suffisait de savoir qu'il faut tenir compte du vent pour se placer... On ne savait pas, mais c'est pas grave on a bien aimé quand même.
Après ça, nous sommes sortis du Yellowstone par le Sud, afin de traverser le parc du Grand Téton. Alors pour la petite histoire, ce sont bien des français qui ont choisis ce nom : les premiers trappeurs qui sont passés dans le coin étaient français, et devaient avoir l'esprit un peu mal tourné. Ils ont vu ces montagnes, et une blague graveleuse plus tard voilà le nom de la région trouvé, c'est aussi simple que ça... Et ça fait bien rire les gens du Routard! Ce parc est en fait truffé de lacs, tous plus magnifiques les uns que les autres. Là encore je pourrais mettre des tonnes de photos, ça n'est pas facile de choisir!
Conduire dans ces paysages est vraiment un régal, je ne m'en lasse pas. Mais c'est dommage, ce parc là est beaucoup plus petit que celui du Yellowstone, et même en prenant notre temps et en faisant tous les détours et toutes les scénic roads, il nous faut à peine trois heures pour le traverser! Je pense qu'il y aurait de belles randonnées à y faire, mais là pour le coup le temps que ça demanderait ne cadrerait plus avec le timing de notre voyage.
Nous remettons donc le cap à l'Ouest, et c'est en braillant sur Morcheeba et Stratovarius (Mother Gaia, la fin de la chanson est formidable) que nous traversons d'immenses plaines, cultivées au début puis de plus en plus sauvages. C'est à Arco, un trou perdu de l'Idaho, que nous trouvons le motel de ce soir : joie et bonheur, une vraie douche et un vrai lit... Le motel porte bien son nom de Lost River, mais il tombe à pic!
Et je vais maintenant laisser mon ordinateur pour ce soir et aller me coucher, il est hors de question que je laisse les deux autres profiter tous seuls du confort de notre chambre! Surtout que demain, une longue route nous attend : objectif pacifique, nous espérons dormir sur la côte Ouest!