Bonjour tout le monde!
Je profite du fait que mon blog soit tout neuf pour faire semblant de ne pas savoir qu'un post trop long n'est pas lu en entier, voici donc l'intégrale du récit, en photo, du Legendary Road Trip! 8 jours de folie, de soleil, de gambling et de paysages de ouf, qui resteront quoi qu'il arrive un des musts de la Mustang. (ok, le Challenger Trip arrive dans moins de deux semaines pour un Spring Break de l'espace, donc si ça se trouve ça va pas durer!)
Tout remonte au premier Fall Break de l'appart 305. On n’est pas des feignants, donc pour Thanksgiving on n'est pas partis dès le vendredi soir mais on est resté pour travailler samedi et dimanche, histoire de ne pas prendre trop de retard dans notre travail. Bon il s'est avéré par la suite que ça a un peu foiré de ce coté là, la semaine de la rentrée a été un peu chargée, mais on ne pouvait pas savoir.
On est donc parti gaillards, Olivier Harry et moi même, au volant de la Mustang décapotée, direction l'Ouest. Et oui, même depuis Stanford on peut encore aller vers l'Ouest! Le but était de rejoindre la mer, et de descendre le long du Pacifique sur la highway one, une des plus légendaires des Etats-Unis. On croyait que ça allait être vite fait, parce que quand même c'est pas non plus super loin de la mer, Stanford, mais pour ça il ne faut pas prendre la toute petite route très mignonne qui serpente entre les montagnes! On a mis 2h pour faire 50 miles, avec épingles à cheveux sur épingles à cheveux, sous l'ombre rafraîchissante des grands pins... et quand c'est rafraîchissant, en montagne sous les pins et en novembre, avec la voiture sans la capote, c'est vraiment super rafraichissant...
Quand on en est sorti, on s'est aperçu que le magnifique ciel bleu était un peu caché par des gros nuages, qui venaient du Nord... Tout le ciel bleu? Non! Là-bas, à quelques kms au Sud, la limite des nuages. Et ça tombe bien, parce que nous c'est au Sud qu'on va!
Moins d'un quart d'heure de route plus tard, à guetter la limite de l'ombre des nuages sur la route, nous voici au soleil, pour une semaine entière. On a laissé les nuages derrières nous et c'est enfin le vrai départ de notre legendary road trip, au soleil, avec de la musique country qui sort des supers hauts parleurs de la voiture. D'ailleurs au passage, tout le monde est d'accord sur la meilleure chanson du CD, qui est aussi celle qui fait aimer la country aux plus récalcitrants: Riding with Private Malone, merci Anne qui me l'a fait écouter avant de partir, et merci au mécénat familial qui a donné le CD de David Ball à Anne! On chantait tous sur la musique (effet garanti), il y a la BO de Top Gun aussi, et quelques CD de compils du meilleur effet avec dedans, évidemment, pas mal de Bruce Springsteen et de ... je vous le donne en 100, je vous le donne en 1000: BOBBY! Et oui, Mr tambourine Man est avec nous dans la voiture, et we don't think twice because it's all right, et tout et tout!
Le long de la H one, tout est spectaculaire, il y a des paysages à couper le souffle tout le temps, on s'arrête dans quelques parcs nationaux le long de la route pour voir les petites plages sympas, un peu cliché, mais si c'est cliché c'est bien qu'il y a une raison, non?
Quelques phoques trainent un peu partout, c'est rigolo, même si c'est un peu bruyant pour des gros tas de gras qui ne servent à rien... Comme les limitations de vitesses ne sont pas très hautes on a le temps de profiter du paysage, même quand on n'est pas arrêté. Heureusement pour celui qui est à l'arrière, d'ailleurs, parce qu'au dessus de 45mph ça décoiffe un peu... Donc on roule tranquille. La route est complètement déserte, en plus, c'est vraiment cool!
Le soir on s'est arrêté à Cambria, à mi-chemin entre San Francisco et Los Angeles, dans une petite auberge de jeunesse très sympathique. Les gens sont super gentils, le seul truc c'est que ce bled perdu au milieu de la Highway est complètement désert... Du coup le soir c'est un peu mort. On trouve quand même un gros bar-fastfood local, et là on tombe sur le menu qui parle d'un mystérieux mais alléchant "Monster burger". Nous, ni une ni deux, paf, 3 Monster Burger please! Ben ils sont gros, les monsters burgers... Et le panier de frites qui va avec aussi. Là on se dit que le road trip ne va pas être très bon pour notre ligne, et en fait on commence à se douter un peu de ce qui nous attend: à chaque fois on va craquer... Et c'est ainsi qu'à commencé le Burger Contest: pendant toute la semaine on n'a pas pu s'empêcher de commander toujours le plus gros burger du boui-boui où on allait, ou alors celui qui avait le nom le plus terrible... (On a ainsi eu le Baconator à Las Vegas, gustativement pas terrible, mais avec un gouverneur comme le notre on n'avait pas le choix...)
Ensuite dodo, à 8h30! Ben oui, la nuit tombe à 5H30, donc après le coucher de soleil, comme il n'y a vraiment rien à faire dans ce bled, on va se coucher. En même temps, ça faisait un moment qu’on n’avait pas fait de vraie grosse nuit, donc celle là était la bienvenue! Et oui, on bosse, ici, quand on n’est pas en vacances...
Le lendemain, deuxième jour sur la highway one, on retourne un peu sur nos pas pour aller visiter Hearth Castle. C'est un château bâti entre les deux guerres je crois par un type super riche qui voulait mettre un peu tout ce qu'il avait vu en Europe dans un même château. Le résultat est assez hétéroclite, le routard n'est pas tendre avec les goûts architecturaux du type, mais ça vaut quand même le détour! De toute façon, rien que la piscine avec des colonnades qui donne sur le Pacifique mais depuis une colline à pas loin de 400 m de haut, c'est grandiose. Des salles de réceptions type cathédrale, une salle de billard énorme, la piste d'aviation pas loin pour amener les invités, des maisons espagnoles pour les loger, un chemin sous voûte de vigne et de fleurs de 2km et demi pour faire le tour de la colline quand il fait trop chaud... Il y vraiment tout. Même un zoo, par exemple, avec des tigres des lions des ours polaires des zébres et tout et tout... En plus le type est un peu comme Idefix, il n’aime pas tuer les arbres. Du coup il a fait déplanter tous ceux de sa colline, pour les faire replanter ailleurs, à grands renforts de camions et de socles en bétons! A côté de ça je ne sais plus combien de chambres et de salles de bains, mais bref c'est un truc assez gros, c’est le moins qu’on puisse dire.
Comme on a un Harry dans la voiture, on ne peut pas passer à côté... On ne sait pas ce que c'est mais on en prend tous un. C'est curieux, il est 1$50 plus cher que tous les autres... C'est pas grave, on n'a pas le choix.
Il y a une toile de Remington, le type qui fait des flingues, avec des flingues dessus... Il s'avère qu'en fait c'est la peinture la mieux du musée! Au moins il y a un peu d'action, des cowboys et des indiens, et tout, c'est pas mal. Et puis le reste est quand même un peu faiblard, surtout la très grosse partie art moderne.
Et comme en plus, déjà que moi, en tant qu'inculte notoire, les peintres connus j'ai un peu de mal, alors ceux qui sont pas connus...
Petit diner rapide, et il nous emmène faire un petit tour dans Westwood, quartier sympa juste au sud de son université, qui est située entre Hollywood et Malibu, à coté de Berverly Hills. Et oui, quand on va à Los Angeles c'est facile de faire le malin avec des noms comme ça, il y en a partout...
On commence par aller voir Hollywood, avec les étoiles sur le trottoir et les empreintes de pieds et de mains dans le béton. Il y en a des rigolotes, celles des acteurs de Harry Potter par exemple avec les marques de baguettes magiques, ou alors celles de R2D2 et de C3PO, à coté de celles de Dark vador... Il y a même les traces de pattes de Donald. C'est des marrants, ces stars... Ensuite on a pris Mullholand Drive, comme le film du même nom que je n’ai pas vu mais auquel personne n'a semble-t-il rien compris, pour aller voir la ville depuis les collines avoisinantes. Pour qui a lu les histoires d’Harry Bosch, les collines avoisinantes devraient rappeler des souvenirs... Et ça marche pas mal, je reconnais pleins de noms qui sont dans les polars! On a pu prendre des photos des lettres de Hollywood, ainsi que du magnifique panorama qui va jusqu'au Pacifique en passant par les grattes ciels de DownTown LA.
Bon, en théorie, sur la photo on voit que la visibilité était de 500m max, ce qui ne nous amène même pas jusqu'aux buildings, donc il a fallut imaginer, pour l'océan! C'est assez pollué, Los Angeles, en fait, du coup on ne voyait rien du tout. Enfin, il parait qu'il y a des jours où c'est mieux... Sur les cartes postales, en tout cas, il y a des moments où ça peut être pas mal!Ensuite, instant culturel (j’ai des collocs qui sont cultivés, alors du coup c'est cool) on va voir le musée de LA, qui est le plus important de la cote ouest des Etats Unis. Bon, pas de bol, Thanksgiving, c'est fermé. Par contre il y a le Guetty center qui est ouvert, et qui est un autre très grand musée. C'est un truc de dingue, ils sont un peu tous tarés en fait les américains. Là c'était un mec super riche et qui possédait une super grosse collection privée d'œuvres d'art. A sa mort il lègue 1,3 milliards d'euros à une fondation qui a pour mission de construire un musée pour mettre sa collec, et pour l'enrichir. Si on regarde, ça fait quand même beaucoup d'argent pour construire un musée... Et que font les gens quand ils ont un budget super important? Ils trouvent un moyen pour tout utiliser! Du coup là les bâtiments sont construits sur la plus belle (et la plus chère) colline, en pierre d'Egypte de la même carrière que celle des pyramides, avec un petit train perso pour y accéder, et pleins de trucs comme ça. Il y a des petites fontaines et des terrasses partout, en fait rien que pour les bâtiments il y a une visite guidée. Nous on l'a pas pris, on a surtout été voir les peintures, et pour une fois il me semble que j'ai un peu retenu des trucs!
On verra la prochaine fois que j'irai dans un musée, mais au moins là je me suis surpris à m'intéresser, je ne suis peut-être pas tout à fait perdu finalement... C'est peut être le contrecoup de l'absence totale de culture environnante qui m'a traumatisé... Toujours est-il que je crois que je vais profiter de mon séjour à Paris pour aller faire un petit tour au Louvres, pour voir. Comme quoi, les Etats-Unis...
Ensuite on est redescendu des collines par Sunset avenue, dans le sunset, on ne pouvait pas rater ça. On visait Venice Beach, mais en fait coup de fil d'Antoine Favreau et de Mathieu Cabannes, 2 X de plus en provenance directe de Berkeley, qui nous attendent avec Julie, unique Xette de Stanford, à Malibu. Va pour la plage de Malibu! On se retrouve là bas, dans le soleil couchant, courant dans le sable entourés par les mouettes qui virevoltent, c'est magnifique... Il y a quelques photos qui immortalisent ce moment intense de retrouvaille de Berkeley avec Stanford sur la plage de Los Angeles, un moment unique. C'était vraiment cool de retrouver les deux lascars, et du coup on est rentré chez Thomas comme une chouette bande de chouettes copains. Les retrouvailles avec Julie étaient bien sûr très émouvantes aussi, mais bon un peu moins quand même, 48h de séparation c'est dur mais ça reste jouable...
De là on est parti diner dans un bistrot de Westwood où on a retrouvé Ivan Szelengowicz, qui était aussi dans la section escalades avec Harry, Olivier, Antoine et moi. Lui il est à Caltech, il a l'air de s'ennuyer un peu parce qu'il est tout seul et qu'il a encore plus de travail que nous... Et en plus lui il est là pour un PhD, donc pour 5 ans, pas de bol. (petite update depuis le temps où j'ai écrit ce récit épique: il semblerait que son séjour en Californie soit programmé pour durer un peu moins longtemps, maintenant...) Là ça faisait plaisir de le voir et de le sortir de son labo, et ensuite on est tous parti à une soirée avec des gens que Thomas (toujours Coquil) connaissait. C'était pas terrible terrible, en fait les américains aiment bien le rap et le R&B(pareil que le rap, plus de paroles que de musique), mais en soirée l'effet est pas terrible. Et puis nous on commençait un peu à accuser le coup!On est donc rentrés assez tôt, parce qu'en plus le lendemain matin, levé 6h! Et oui, il faut ce qu'il faut pour aller à Las Vegas en évitant les embouteillages de Thanksgiving.
On a tous dormis dans l'appart de Thomas, ce qui n'est pas peu dire parce que l'appart est super grand, mais on était quand même 8 en rab. De toute façon on n'a pas eu le temps de trouver qu'on était serrés, parce que sur le coup de 6h du mat le réveil sonne, et on est parti! Le but était d'éviter les embouteillages à la sortie de la mégalopole en direction de Las Vegas, où l'américain moyen va passer ses congés de Thanksgiving. Nous aussi, du coup! Et notre plan marche, à 7h il n'y a personne sur la route, ou en tout cas suffisamment peu pour que ça roule.
Heureusement, parce que dans notre petite voiture au ras du bitume, on a les pots d'échappement des autres voitures dans le nez! En fait c'est assez marrant. Dans la région de Los Angeles, le véhicule moyen du citadin est l'énorme pick up Dodge ou le Ford 150, si possible surélevé au cas où il y ait une marche de plus de 50cm de haut au milieu de la route, on ne sait jamais. Du coup c'est limite si on ne regarde pas la route par en dessous du châssis des autres! Il y a vraiment très peu de voitures normales: je dirais 40% de SUV, les gros 4*4, (les 4*4 français sont petits, en fait, on réalise), 30% de pick up, 10% de décapotables et le reste de voitures normales. J'exagère peut être un peu, surtout sur les décapotables, mais pas beaucoup! En plus souvent, on voit un gigantesque Hummer qui arrive derrière, on s'attend à voir l'énorme Joe le farmer nous doubler, et en fait non, c'est une minette d'1m65 toute fine qui conduit... Ça surprend à chaque fois.
On s'arrête sur la route pour un Starbucks et faire un peu de chopping au grand ensemble de magasins qui est au milieu du désert, avec rien du tout autour, juste à la frontière de la Californie là où c'est moins cher. On achète pas grand chose mais ça fait une pause petit dej, c'est pas désagréable, et puis la fraicheur du matin est partie donc on peut enlever la capote de la Mustang! Et c'est reparti, jusqu'à Las Vegas, en passant à côté de ZZyzx Road : il me semble qu’il y a un paquet de cadavres sous le sable, par là, d’après Michael Connely...
Las Vegas, ça commence à être marrant dès le moment où on voit la ville de loin. C'est vraiment juste un gros tas de casinos posés au milieu du désert! Bon, un très gros tas, ok, mais quand même c'est l'idée. Cette ville c'est vraiment de la folie, c'est pas évident à décrire. Il y a la Tour Eiffel, l'Empire State Building, le Chrisler Building, la pyramide de Kheops, la tour du palais des doges de Venise... Ok la plupart des trucs sont en un peu plus petit, mais pas si petit que ça! Et puis il y a des trucs énormes, comme la Harley Davidson de 10 m de haut qui jaillit du bâtiment Harley, un ballon avec une nacelle en tissus comme celui des frères Montgolfier, et surtout tous les grands casinos qu'on voit dans Ocean's 11.
Et ça, c'est pas rien! Ils sont tous super luxueux, celui de Paris est construit à l'intérieur pour qu'on ai l'impression de se balader dans une rue de Paris. Tous les murs sont des façades de maisons parisiennes, avec les lampadaires et le plafond peint en ciel, ça rend pas mal! Il y en a pas mal comme ça qui ont leur petite caractéristique, mais le plus luxueux c'est quand même le Bellagio.
Il y a le MGM Grand qui est pas mal aussi, avec notamment une boite de nuit assez marrante, mais c'est quand même pas comparable.Dans la journée, on a visité tout ça en se baladant dans la rue principale, avec un baconator burger pour faire bon poids (c'est le cas de le dire...), puis petite sieste pour récupérer de la courte nuit, et ensuite c'est parti pour Las Vegas by night.
Pareil, c'est plus que partout ailleurs: plus de lumières, plus de projecteurs, plus de néons, plus de musique, plus de spectacle... On fait un peu le tour, et puis ensuite on se dit qu’on n’est pas là non plus que pour rigoler: il faut jouer. Bon.Pas question non plus de jouer à n'importe quoi. Moi, de toute façon, je n’ai pas le choix: je suis un copain d'Antoine Canneva... Et Antoine Canneva, il joue au poker, et il n’est pas mauvais! Donc si je veux pouvoir continuer de lui parler alors qu'il sait que j'ai fait un tour à Las Vegas, il faut que j'ai joué au poker! Dans le groupe de pote, on est maintenant 11 (et oui!) parce qu'il y en a qui nous on rejoint de l'université du Michigan (Paul, Manu et Rémi pour ne pas les nommer), il y a Mathieu Cabannes qui joue aussi un peu au poker. On fait ni une ni deux: on va dans la salle de poker du Bellagio.Là le show commence.
On donne nos noms, des faux, bien sûr: Mathieu est Matt (bon ok, pas très faux) et moi je deviens Lewis. (C’est le gars qui a mal compris quand j'ai dis Louis, en fait... Mais tant mieux, c'est plus marrant comme ça, je ne vais pas lui dire de changer) Ensuite on va échanger des jetons, et c'est parti. Bien sûr on joue sur la plus petite table de la salle, celle où il y les plus petites mises, mais quand même c'est pas donné, va pas falloir faire de bêtises si on veut pas tout perdre en 2 tours. On mise chacun 50$, mais on est quand même ridicule, le plus pauvre de la table avant qu'on arrive a au moins 300$! Le croupier, qui est en fait une dame revêche de 65 ans environ, m'appelle sweety... C'est bien la peine de donner un faux nom au type à l'entrée. C'est que Mathieu il fait un peu plus que son âge, moi un peu moins, l'un dans l'autre j'ai l'impression que tout le monde me prend pour le petit jeune... Bref ce qui devait arriver arriva, petit à petit on perd tout, sans même gagner une manche. Mathieu fait tapis avant moi, perd et quitte la table, je me retrouve tout seul avec plus grand chose.Pendant ce temps les autres, qui ont tout perdu à différents jeux sont revenus et regardent le jeu, depuis la barrière qui est juste derrière moi. La pression monte derrière avec mes derniers jetons, avec un type marrant qui joue en face qui dit que je suis le champion du peuple, que je suis pauvre mais c'est pas grave, il a confiance, et tout, sympa. Sauf que là, j'ai une main pas trop mauvaise, as et roi.
Il me reste 12$, je mise il m'en reste plus que 8. 5 des types en face se couchent, on est plus que 3. On fait un tour à vide après les 3 premières cartes, je bluffe un peu en ne montant pas, en fait il y a un autre as sur la table. Par contre au coup d'après paf je monte, de 4. Au pire comme ça je peux faire encore un tour. Ah non, me dit le croupier, là si tu veux monter il faut mettre 8... Pas le choix, je ne vais pas me dégonfler! All in. "All in", annonce le croupier. Du coup derrière j'entends la rumeur qui court de bouche en bouche, qui enfle, qui commence à gronder... "Il a fait tapis, il a fait tapis..." Grosse pression! Je reste impassible. Le type sympa me regarde, se dit que je fais sans doute tapis parce que j'ai pas le choix mais que je dois pas avoir beaucoup de jeu.. Lui non plus, mais bon, il ne va pas m'achever comme ça, c'est un peu laid de risquer de vider un adversaire honorable avec des cartes minables, donc il se couche, sympa.
L'autre, par contre, un vieux type riche, voit la situation d'un autre œil: il a des cartes pas top mais qui en valent probablement d'autres, et puis je fais sans doute un dernier coup de bluff avant de quitter le jeu, je joue le tout pour le tout sans avoir rien derrière, j'ai jamais gagné de manche... Il hésite un moment, et mise derrière, avec un petit sourire satisfait. Silence de mort, le croupier me fait signe que je ne peux pas attendre plus longtemps et que je dois retourner mes cartes...Et paf. Le type regarde, et ne montre même pas les siennes, de dépit, j'ai gagné! Derrière c'est la Hola, et tout, tout le monde rigole, moi j'ai un sourire jusqu'aux oreilles! Je suis sûr que je fais plus sweety que jamais, mais comme c'est pas tous les jours que je gagne une manche, je peux pas m'en empécher! C'est vraiment marrant.Là dessus je ramasse la mise et je quitte la table, grand prince. Je récupère des dollars à la caisse et je pars en rigolant, j'ai jamais été aussi content de perdre 15$! Je comprends qu'il y a des gens qui puissent passer leur vie à jouer à ça, c'est assez prenant! Mais bon, il faut savoir partir, donc je pars, je rejoins les copains et on va fêter ça dans un autre truc, on a passé une bonne soirée du coup.
Le lendemain évidement le réveil est un peu dur, mais on part après le brunch dans notre hôtel, le Tropicana. Direction, la Death Valley.A peine sorti de Vegas on se retrouve dans le désert, et là c'est vraiment pas mal comme paysages. On file sur des routes désertes, au soleil, avec le vent dans les cheveux, et on passe devant des endroits géniaux. On se relaye toujours au volant, on prend des photos, on passe la musique country à fond, c'est cool.
Le soir on passe devant Devil's Gulf course, juste après le point le plus bas des Etats Unis à -86m mais où il n'y a rien à voir. Par contre Devil's Gulf course c'est marrant, les cailloux de sel ont une drôle de tête à force de se craqueler sous la sécheresse. Ah oui, parce que la death valley, papa il sait mais les autres je ne sais pas, c'est un grand désert de sel, avec des formations un peu bizarres à cause de la tectonique particulière de la région.
Bref paysages magnifiques, coucher de soleil grandiose, et juste après le coucher de soleil, la lune se lève, pleine lune sur la death valley... On a du bol, et c'est vraiment génial! Ce qui fait qu'on roule jusqu'à la frontière de la vallée dans des paysages terribles, avec les ombres faites par la lune et tout... Et c'est dans cette ambiance de film de fantômes qu'on arrive là où on a réservé notre hôtel, dans une ville... fantôme!
Beatty, c'est une ancienne ville minière, tout le monde est parti sauf quelques vieux mineurs, cowboys, le patron du saloon et celui du motel pourri dans lequel on va dormir. Très typique! On dine dans l'american mexican du coin, histoire d'avoir notre burger du soir, et ensuite direction le saloon.
Tout y est, ambiance sordide, vieux billard dans le fond de la salle, piano bar déglingué auquel s'attelle Mathieu, bière locale... Le saloon du bon vieux temps!
Ensuite dodo dans le motel pourave, et réveil en fanfare avec un hurlement d’Ivan le matin, du style il y a un puma sous la couette. Je sursaute un peu, d'abord parce que je sursaute tout le temps, et ensuite parce que le lit d'Ivan c'est un lit double, et que le deuxième à dormir dedans c'est moi, et que Ivan est sorti d'un bond et fixe le lit d'un air horrifié. Donc je ne suis pas super rassuré, je regarde doucement sur le coté avec un œil pas super réveillé, histoire de jauger la taille du racoon qui a probablement investi le pieu... C'est une araignée, genre la bête énorme de 2cm de diamètre, en plus noire et effrayante, la bête quoi. En fait Ivan a un peu peur des araignées... Je le sauve en réduisant l'hydre à néant, il se trouve que je suis vachement courageux comme mec. Bon là comme ça on ne se rend pas bien compte de l'aspect dramatique de la bataille, mais il faut voir que tout ça se déroule à 4h du mat...
Parce que dans la death valley, il y a un truc à ne pas rater, c'est ... Zabriskie point! Comme le film de Micchaelangelloantonioooooooooniiiiiiiiii! Et oui, le papa de Julie aussi était fan du film, donc on y a eu droit de sa part aussi! Et moi, comme j'ai dans mon ordi une photo prise par mon papa à moi dans ce coin là, je ne pouvais pas faire moins.
Du coup on est allé là bas super tot, toujours sous la pleine lune! Quelques photos de nuit, et ensuite coucher de Lune à l'Ouest, et lever de soleil à l'Est! Timing parfait, et l'endroit est vraiment magnifique. Ca valait le coup!On a passé le reste de la matinée à se balader dans le coin, jusqu'au point de vue Dante's view, duquel on surplombe toute la Death Valley. Pas mal du tout, ça vaut le détour! Et instant émotion: c'est là que la Mustang passe le cap des 100.000 miles...
Pendant la matinée, en visitant les trucs, on a tous changé de voiture plein de fois, parce que tout le monde voulait conduire la Mustang, évidemment... En plus, on avait trouvé à Los Angeles la combinaison de boutons qui permet d'ouvrir la capote automatiquement et pas à la main, du coup c'est plus simple et beaucoup plus marrant.
Après tout ça, dernier burger dans un petit resto de bord de Highway un peu comme dans Cars, on dit au revoir à ceux qui retournent sur Los Angeles, et nous on met le cap vers San Francisco. Arrivée à Stanford un peu après 22h, après pas mal de route donc...
Et un petit arret pour récupérer Julie qui avait fait tout le trajet dans la voiture d'Antoine Favreau, parce que pour les longs trajets, 4 dans la décapotable c'est un peu trop... C'est pas vraiment une voiture pour famille nombreuse, j'avoue.
Au final, trajet du retour un peu long, mais sans histoires. Ah si, quand même, péripétie sur le trajet : on voulait aller vite, donc on a prit un raccourci pour éviter de descendre trop au sud pour prendre l'interstate 99. Ben le raccourci, il coupe un peu à travers les montagnes... route super jolie, coucher de Soleil sur le Lake Isabella, mais un éternel! En distance, à la décharge du copilote, le raccourci est plus court, mais en temps, c'était peut-être un peu plus long, au final... Mais c'était plus joli, c'est vrai, donc pour les esthètes que nous sommes c'est pas grave, et de toute façon avec Bobby dans le poste on ne compte pas les heures sur la route!
Louis-Marie
1 commentaire:
j'avoue qu'en terme de longueur t'as pas mal craque mec!
mais les photos envoyent du gros lourd
t'inquiete bientot le road trip dans le Midwest au volant cu desormais celebre 4*4 Mitsubishi Montero
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