mercredi 1 avril 2009

Regard exterieur sur Manhattan

Bonjour tout le monde!


Une fois n'est pas coutume, je me suis levé tôt! Suivant les conseils des gens des guichets des comédies musicales, à 9h moins le quart j'étais devant le théatre où est joué Mamma Mia. Une heure et quart avant l'ouverture, si ça c'est pas du sacrifice! Bon, ben en fait ça sert à rien, je préfère vous le dire tout de suite... En fait le deuxième touriste est arrivé à 10h moins 5... Autant vous dire que pendant une heure et quart je me suis senti un peu seul. Et le moment le pire, c'est quand le guichetier me dit d'un air innocent qu'en fait les infos d'hier datent un peu, et qu'il n'y aura certainement pas d'autres places étudiantes avant la semaine suivante. Super, je me suis donc levé à 7h30 pour rien...
Mais en fait non, pas vraiment pour rien. Oui, je positive pas mal! En fait, de 8h45 à 10h, j'ai eu tout le loisir d'être spectateur de la vie New Yorkaise du matin, et c'est vraiment interessant. Imaginez une seconde, un type random posé dans le rayon de soleil du matin, avec un café à la main qui fume dans ledit rayon de soleil, tel le cow boy Marlboro qui a encore un peu de neige sur son chapeau et qui prend son café après une dure nuit de boulot dans la verte : la grosse classe. Ben moi pareil, sauf que je ne suis pas dans la verte, mais en plein Broadway, à l'heure de pointe du matin. Et ben c'est vraiment cool, en fait! D'abord, c'est bien connu : "qu'il est bon de ne rien faire quand tout s'agite autour de soi." Et ensuite, dans tous les guides, tous les livres, tous les récits de tout le monde, on trouve : New York est une ville trépidante, il y a une telle pression, tout le monde est pressé, c'est épuisant et passionnant en même temps!
En fait, si on regarde juste vite fait comme ça, on ne voit rien, et on a l'impression que c'est juste une figure de style. Mais en fait, en se posant un peu et en observant, cette agitation est vraiment palpable, c'est impressionnant! Je recommande donc la pause café de 9h en pleine rue, c'est très instructif. Et j'étais plutôt content de n'avoir rien d'autre à faire que de guetter l'ouverture du guichet!

Comme il s'est avéré que ce plan n'était pas vraiment fructueux, je n'ai pas insisté, et j'ai mis le cap sur notre premier rendez-vous du matin. On a décidé de suivre le plan des radins du guide du routard, et c'est ce qu'on a fait : direction Staten island! Cette île a l'avantage d'être desservie par un ferry gratuit, c'est pour ça que pour le routard c'est un si bon plan. Et je pense que c'est aussi pour ça qu'il y a tant de français à bord... C'est pas qu'il n'y a que ça, mais vu le nombre de gens qui prennent le ferry dans un sens, et à peine débarqués font la queue pour le prendre dans l'autre, on sent un peu que la moitié des gens ici ont lu le routard au moins une fois avant de venir.

Ceci dit le plan est pas mal : si on se place du côté droit du bateau, comme conseillé, on passe tout près de la statue de la Liberté, ce qui permet déjà de prendre des photos correctes. Après tout, je suppose que quand on est dedans, on la voit moins bien, ça nous console de ne pas y être allé... Et puis au retour, comme Staten est un peu loin, on voit apparaitre Manhattan et la fameuse statue d'assez loin : c'est assez facile de se prendre pour un immigrant irlandais fuyant la crise de la patate, et allant chercher l'or au nouveau monde pour nourrir ses 12 enfants!
Le routard fait quand même mention de quelques désillusions qu'ont pu vivre ces immigrants, comme cette citation de l'un d'eux, que reprennent les guides audio d'Ellis Island, musée de l'Immigration : "en arrivant, je croyais que les rues étaient pavées d'or. En posant les pieds sur le sol des Etats-Unis d'Amérique, je me suis rendu compte que les rues n'étaient pas pavées du tout, et qu'en fait c'était à moi de le faire..." Bon pour nous c'est pas si pire, on arrive un peu tard, tout est déjà goudronné, mais ça nous a quand même donné une petite idée de ce que vivait les gens de qui nous suivions les traces.


Ce point de vue sur la ville, depuis l'exterieur, est suffisament célèbre pour que nous ayions à peu près tous une impression de déjà-vu (toujours ne pas oublier de prononcer ça dééééééjàààààà-vouuuuuuuuu) : les photos prises depuis le large de l'île de Manhattan sont assez connues. Ça nous a quand même donné l'envie de continuer de voir ce que donnaient les vues de Manhattan vu de l'extérieur. Du coup, départ pour le pont de Brooklyn : de toute façon il est suffisament célèbre pour ne pas qu'on le rate. La preuve, on a déjà pris plein de photos débiles dessus, cet été...
Ne vous inquiétez pas, ça n'est pas pour ça qu'on n'a pas recommencé! La preuve, les voilà, les photos, toujours aussi tourist-type! On ne se refait pas... Bon pas que, pas que : comme il n'y a pas de raison que ça soit toujours moi qui prenne les photos, Aurélie aussi s'est dit qu'elle pourrait jouer à l'artiste, pas de raison que ça soit toujours les mêmes qui s'amusent. Je vous laisse juger par vous même, la photo qui fait moins touriste est assez sympa, à côté du prochain paragraphe.


Par contre, on a fait ce que ne font pas beaucoup de touristes : continuer le long de la passerelle jusqu'à Brooklyn. A pied c'est assez long, surtout que pour retrouver la première station de métro du côté de Brooklyn il faut quand même s'accrocher, elle est encore plus loin. Elles sont planquées, en plus, c'est l'horreur... Bref, on a quand même fini par réussir à en trouver une, et à prendre le métro jusqu'à la partie Nord de Brooklyn. Ce quartier est en fait le nouveau quartier branché de NYC, dixit le routard toujours, et en fait il est assez possible qu'ils aient raison : il y a vraiment plein de rues, de bars, de restos sympas, dans le coin!
On y est arrivé assez tôt pour déjeuner dans une excellente pizzeria, Fornino. En plus, le quartier dans lequel elle est située est très sympa, on a pu le voir le soir : les rues s'animent pas mal au moment où les gens sortent du boulot, le quartier est jeune, tous les bars ont leur petite particularité et pourraient devenir mon bar favori en bas de chez moi : c'est vraiment un quartier qui a l'air cool.

En attendant d'en faire un tour un peu plus approfondi, nous nous sommes posés dans un tout petit parc coincé entre des usines et des rangées de barbelés. On pourrait croire, comme ça, que c'est moche, mais en fait la vue qu'on avait sur Manhattan, le soleil et le fait d'être au bord de l'eau, faisaient que c'était vraiment sympa... Pas de bol pour les touristes qui buvaient une bière derrière nous, ils se sont fait arrêter par un flic en triporteur (vraiment ridicule, soit dit en passant, ça fait un peu le même bruit qu'une Aprillia équipée d'un pot ninja dans les rues d'Issoire), il ne faut pas croire que parce qu'un endroit aux States est cool, les flics le sont!
Bref, nous ça allait, de toute façon vous pensez bien que ça n'est pas notre genre de boire, on a donc pu profiter tranquillement de la vue.

Finalement, pour compléter tous ces nouveaux points de vue sur la ville dans laquelle nous passions nos vacances, nous avons décider d'aller plus loin. Le coucher de soleil sur le pont de Brooklyn, c'est bien ; le coucher de soleil avec vue sur le coucher de soleil sur le pont de Brooklyn, c'est encore mieux! Et pour ça, en fait, rien de mieux que d'aller sur le Manhattan bridge. Nous y avons même passé suffisament de temps pour avoir droit à des petits changements de lumière, (cf aussi la première photo de l'article) mais de toute façon le ciel était tellement cool qu'il n'y avait pas de grands efforts à faire pour prendre de belles photos... Comme quoi, finalement, la chance aide pas mal! (mais ça, c'est vrai pour tout, il me semble que je me suis déjà dit ça à d'autres occas...)


Le soir, vu l'heure à laquelle je m'étais levé le matin, autant vous dire que je n'ai pas trop traîné pour me jeter au lit... Surtout qu'il s'agira sans doute de remettre ça le lendemain pour essayer d'avoir des places pour un autre spectacle! Au programme du lendemain, donc : Broadway, et sa comédie musicale "Chicago"!

Aucun commentaire: