mardi 24 novembre 2009

La cité souterraine

Bonjour tout le monde!





Pour notre dernier jour en Cappadoce, sachant qu'on a 14h de bus le soir et que la nuit sera longue, on ne se met pas la pression le matin. On aurait pu.. mais non, en fait. Donc lever tard, gros petit dej, et départ vers midi (scénario complètement exceptionnel, je vous assure!!) pour une des curiosités locales, et pas des moindres.

Aujourd'hui, au programme de la dream team : the underground city... (à prononcer avec une voix d'outre tombe, un bruit de tonnerre un peu assourdi, et une petite musique qui fait peur, bien sûr.)







Franchement, la cité souterraine, c'est un truc de malade. Le trajet en bus pour y aller n'est pas ce qu'il y a de plus marrant, mais ensuite, ça vaut le coup.
Un jour, dans son jardin, le muezzin local trouvait que les tomates qu'il arrosait buvaient l'eau un peu trop vite. Intrigué, il creuse... Et tombe sur une ville creusée par les Hittites il y a 5000 ans, puis habitée successivement par tout un tas de monde. (pourrr se cacher pourrrrr éviter les guerrres, nous dira notre guide)
Capable de contenir une population de 5000 personnes, la ville s'étend sur 8 étages, descend jusqu'à 80m de profondeur, avec une citerne, des systèmes d'aération sophistiqués (surtout du côté du pressoir : ils ont dû tous finir beurrés après la première mise en bouteille, du coup ils ont un peu amélioré le système de ce côté là, rapport aux vapeurs d'alcool...) les cuisines, les tas de chambres... Bref une énorme ville!


Alors le truc, c'est que la ville est taillée pour les Hittites : 1m30 grand max, les bras levés. Notre Lolo national était comme chez lui! Déjà que tout le monde, même les filles, étaient obligé de se baisser souvent... (c'est pas du sexisme, pour une fois, c'est juste que c'est vrai que vous être un peu plus petite, en taille!) Bon après, je fais le malin, mais je me suis pas mal cogné aussi : à force d'aller voir dans les endroits où personne ne va parce que ça n'est plus éclairé, aussi, forcément, dans des coins exigus comme ça...





















Ça nous a donné l'opportunité de refaire des photos marrantes, ces coins exigus dans le noir! C'est rigolo, les photos dans un noir d'encre : on se rend pas très bien compte, dans la vraie vie, combien c'est puissant, ces petits flash... Si vous trouvez qu'on a un peu des têtes de racoons pris en flagrant délit de pillage nocturne, c'est normal!
Bon maintenant, je ne vous ai pas non plus parlé de notre guide : je ne peux pas le passer sous silence, c'est un peu de ma faute si on a dû se le cogner pendant une heure... Il nous a coûté cher, il était nul, il parlait vite et ne se préoccupait pas de savoir si on l'entendait ou pas, quand il était loin devant ; mais par contre, il nous a bien fait rire.


Faut dire, Lolo a raison : le gars parle à toute vitesse pendant 10 minutes, et lorsqu'au bout du couloir, Lolo, à la fin de la chaine, récupère l'info par Dorothée : "ici, il y avait une porte en bois", on l'entend grommeler... "C'est pas possible. Le mec parle pendant une demie heure à fond sans respirer, et moi, tout ce à quoi j'ai droit, c'est "porte en bois". C'est le téléphone arabe, ici..." Forcément, il s'y connait, notre marocain...

Ceci dit, à ne rien entendre, on ne perdait pas non plus grand chose : impossible de tirer d'autres infos que "ils se cachaient parce que c'était la guerre", et qu'il y a des pièges et des tas de trucs d'aération. Lolo voulait surtout savoir pourquoi les méchants ne bouchaient juste pas les 5 cheminées d'aération pour tuer tout le monde dedans, puisqu'il n'y en a que 5 : réponses, elles étaient très cachées. Ok...


Un dernier petit tour vers les puits d'aération pour prendre une photos, et il faut bien prendre le cap du retour... Passage éclair à l'auberge pour reprendre les sacs, et on remonte dans le bus réservé la veille. Petit bus d'abord, complètement blindé, puis grand bus, plus agréable qu'à l'aller mais looooooooong, et enfin Istanbul. Ah non, c'est pas la fin... Le chauffeur de la navette d'Istanbul voulait remplir son bus, donc a attendu le car d'après... qui n'est arrivé que 2h plus tard. On a failli devenir fous, le gars se foutait de nous pour qu'on ne réalise pas qu'il n'allait vraiment pas partir tout de suite, et nous garder dans son bus! Ne pas parler la langue, parfois, c'est pénible...



Heureusement, après, une grosse balade , un thé, et une visite du grand bazar pour trouver des cadeaux nous a permi de nous changer les idées, c'était pas plus mal. Et marrant : ci dessous, en image, Dorothée et Aurélie qui marchandent pour un drapeau turc ! Les images parlent d'elles-même...

"Il y bon mon drrrapou, boune qualitêt, il y souperrrbe mon drrapou : il vaut plein dé poulouts! Mais pour vous, belles étrrrangèrrrres, seulement 30 poulouts."



"Quoi mais pas du tout! 5 poulouts max, et encore, tu m'escroques, sacripan! allez, 6, je suis gentille, c'est ton jour de chance."

"Tou mé brrise lé coeurrrr! Jé pou rrrien fairrre, moi, avec 6 poulouts, jé souis au choumage, qu'est ce qué tou veux qué jou fasse."





"Zuteux, ça n'a pas marché, on y était presque!"
Allez, 6 poulouts le truc à touriste dans le grand bazar à Istanbul, c'était sport de tenter... (toute comparaison avec des gens qui se sont fait arnaquer en achetant un mug et une petite cuillière sont bien sûr à proscrire.)

C'est le charme de l'Orient!
Il a malheureusement fallu reprendre l'avion pour Paris, en laissant Lolo et les deux filles aller visiter Topkapi et les cathédrales citernes pendant encore un jour ou deux... Dernier passage par le bazar aux livres, très joli! On espérait y trouver des cartes marines, c'était raté, mais l'endroit est charmant, il vaut le coup.



Mais franchement, la Turquie, c'est top : il y a des tas de trucs à faire, à voir, à visiter, c'est trop cool! D'excellentes vacances, merci à tous ceux qui sont venus, et tous les autres : allez-y!

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