vendredi 27 novembre 2009

Derniers jours en Turquie




A mon tour d’écrire dans ce fameux blog. (moi, c'est Aurélie) Et oui, Louis Marie étant attendu en France, il n’a pas pu profiter des deux derniers jours à Istanbul, et parfaire la visite de la ville. Gros changement par rapport au début de notre séjour : la localisation. Nous avons pris un hôtel en plein centre, à deux pas de Sultanhamet (quartier de Sainte Sophie, la grande Mosquée, palais Topkapi), et certains seront d’accord avec moi, c’est très agréable de ne pas se taper une demi heure de transport en commun matin et soir. Donc après les visites dans les bazars et une fois Louis Marie parti, nous avons tiré de notre enseignement oriental le programme de l’après midi : de la fraîcheur ! A Istanbul, point de piscine ou de plage (le Bosphore est trop pollué, on ne se sent pas assez turc pour plonger des digues comme les autochtones), donc on se rabat sur…la citerne basilique.

Les cinéphiles auront reconnu une scène de James Bond, et oui, c’est une réserve d’eau, longue de 140 mètres sur 70 m et haute de 8 m ( et 80 000 m cube d’eau). On se promène entre les piliers plus ou moins décorés parfois avec des yeux, des larmes, bercé par une douce musique classique, en contemplant les énoooormes poissons gavés par les touristes. Le clou de la citerne, ce sont les deux têtes de méduses, dont une qui est à l’envers. La tradition rapporte qu’elles détournent les influences maléfiques. En tout cas, nous, on passe un bon moment au frais, c’est suffisamment rare pour être apprécié !




On décide ensuite de parcourir les vestiges plus anciens et moins célèbres de Sultanahmet (c’est normal, il ne reste plus grand-chose) : le tracé de l’hippodrome, la fontaine, une autre fontaine, une obélisque, quand là, au loin, deux touristes nous regardent et semblent nous reconnaître… Nous, enfin, Laurent, plutôt, qui prend un petit air gêné, salue et discute pendant 3 minutes avec l’un des deux énergumènes. On s’éloigne rapidement et on l’assaille de questions : c’était qui ??? mon chef… Sympa les vacances, je sens que ça t’a fait plaisir de croiser ton chef sur une place d’Istanbul à 4 jours de la rentrée ! Heureusement, on avait senti le truc, on avait précisé que Lolo avait été très sage pendant les vacances !
Pour se remettre de ces émotions, un petit thé à l’ombre des grands arbres (ce qui rend la ville très agréable, elle est très arborée), à sombrer dans une semi léthargie, à mater les touristes, bref, un vrai instant de vacances.

Avec notre ancienneté d’au moins 3 jours, Doro et moi, on se prend pour des guides professionnelles auprès de Lolo dont c’est le premier séjour à Istanbul, et on le traine de mosquée en mosquée et on revisite la mosquée bleue, qui ceci dit, est toujours aussi jolie !




Mercredi matin, dernière grosse journée à Istanbul, un programme d’enfer nous attends : la culture reprend le dessus, on ambitionne de visiter tous les palais d’Istanbul, rien que ça !
Levés à l’aube, on arrive (presque) les premiers à Topkapi, le grand palais des sultans de Turquie. L’organisation est assez amusante : ils ont essayé de se la jouer européen en construisant un palais en dur, notamment là où se trouve le harem avec la piscine (déjà à l’époque, c’était important pour se rafraichir !), avec des successions de salles bien cloitrées et protégées de l’extérieur, mais le naturel est revenu au galop : et oui, les turcs, c’était des nomades à l’origine, qui vivaient dans des tentes.

























Donc ils ont repris le concept tente: par exemple, la salle du trône, c’est juste une salle construite toute seule au milieu de la cour. Pareil pour la bibliothèque, la chambre, les petits boudoirs, qui sont dispersés dans le parc, tout seul, sans couloir pour les relier, comme des tentes en dur.
Majorité féminine oblige, on passe par la salle du trésor qui contient toutes les pierres précieuses, bijoux et armes de déco. On fait la queue comme des moutons, à passer gentiment devant les vitres et à admirer les trésors selon un rythme défini par la poussée de la foule. Un petit regret pointe : les plus belles œuvres sont d’origine iranienne, donc regain de motivation pour aller visiter ce pays quand la situation politique se sera calmée (donc pas avant quelques années…) et surtout, pas en été ! On a eu tellement chaud en Turquie en mini short et débardeur que je n’ose même pas imaginer la situation sous une burqua !


Mon intérêt pour le XIXème siècle me poursuit jusqu’en Turquie, l’excuse est donc toute trouvée pour aller sur la partie orientale du Bosphore : visite du palais de Beylerbeyi ! (construit entre 1861 et 1864). C’est un palais construit sur la rive même du Bosphore, ils ont donc droit à une superbe terrasse / ponton qui donne sur l’eau verte (si elle n’était pas autant polluée, je m’y serai baigné ! sauf qu’il y a aussi beaucoup de courant). Bref, un petit bijou d’architecture (inspiration baroque français) dans un petit écrin de verdure, j’adore. La visite guidée en anglais suivie que par des touristes français (et une chinoise) nous permet d’admirer ce palais symétrique : d’un côté, le harem pour les femmes, et de l’autre, les mêmes pièces dans le même ordre, pour le sultan (c’est assez amusant de voir que les français sont tous aussi nuls en anglais les uns que les autres, tout le monde fait une grimace d’incompréhension dès que la guide utilise un mot un peu complexe, et tout le monde se tourne vers Lolo pour avoir la traduction !). On se fait doubler par une délégation que l’on suppose importante vu le nombre de men in black + oreillettes : le président du parlement organise une petite visite culturelle pour ses invités, cool, ca veut dire qu’on a bon goût nous aussi !

C’est maintenant vraiment la fin des vacances, un dernier tour dans le bazar pour acheter du thé à la pomme, une dernière pita sous la protection de Ste Sophie, un café du matin dans le starbucks pour se réhabituer à l’occident et nous voilà parti pour la France! Super contents!

2 commentaires:

Du bretzel au simit a dit…

Bonsoir,
Pour info, je me permets de rectifier le nom du palais qui se trouve sur la rive asiatique du Bosphore, il s'agit de Beylerbeyi et non Beylerbey...
Bon week-end, cdlt
Nathalie

Louis-Marie Jacquelin a dit…

Merci pour la correction, justice à été rendue.
Bon week-end aussi!