lundi 28 septembre 2009

La Turquie des vieilles pierres

Bonjour tout le monde!



Petit à petit, l'oiseau fait son nid, ma narration de notre périple turque avance de même. Rome ne s'est pas faite en un jour, n'est-ce pas, ce blog non plus (même si j'avoue que l'excuse pour mon rythme de paresseux n'est pas terrible), et les sites que nous avons pu voir le long de la côte de la mer Egée témoignent que ça n'a pas plus été le cas pour les villes des colonies greques de la région.

Je vous avais laissé alors que nous nous couchions pour notre première nuit sur la route, dans un camping au bord de la plage, sommaire mais à l'accueil sympathique. Le lendemain matin, après un petit bain de mer et une douche au tuyau, il a bien fallu repartir. Je vous avoue que la perspective de continuer de se coltiner la pistouille mal pavée ne nous enchantait pas trop... Heureusement il n'en fut rien, Sarkoï marquait la fin de notre calvaire! Nous avons donc pu rejoindre rapidement les Dardanelles, et traverser en ferry à la hauteur de Çanakkale. Vous pouvez le voir sur la première photo de cet article : c'est étroit, là non plus la réputation des lieux n'est pas surfaite! Et un peu plus loin, notre premier contact avec la Turquie de l'antiquité fut bien sûr : Troie.
Les observateurs attentifs auront probablement noté que le cheval sur la photo n'est vraisemblablement pas l'original (ben oui, sinon les troyens auraient vu les grecs par les fenêtres du cheval, tiens, ça aurait fait louche...), ceci dit ça met tout de suite dans l'ambiance.

Un peu plus que le site lui même, d'ailleurs : on arrive par l'arrière de la ville, et il n'en reste pas grand chose. Le travail des archéologues n'est pas facilité par le fait qu'il y ait 9 cités superposée, construites les unes à la place des autres au fil du temps; en plus personne n'est vraiment sûr que c'est bien ici qu'a eu la guerre de Troyes... Nous commençons donc dès à présent à nous habituer à ne voir que les bases des différentes constructions, ici une des tours du mur d'enceinte. Et nous essayons aussi de nous faire à la chaleur : la manie de visiter les différents sites "à la fraîche", entre 11h et 16h, ne nous quittera pas...
Ce qui est un peu dommage à Troyes, c'est que le site n'est pas très bien entretenu, du coup la végétation repousse un peu partout. C'est donc un peu difficile de se faire une idée d'ensemble des lieux, en revanche la vue sur la plaine en contrebas permet très bien d'imaginer ce que ça pouvait donner à l'époque où la mer arrivait jusqu'aux pieds de la ville : la vue côtière devait être sympa! Pas de bol, le réchauffement climatique de l'époque a fait que la mer est partie... Ça a d'ailleurs été un problème réccurent sur cette côte : la plupart des villes antiques que nous sommes allés voir ont été abandonnées après le recul des côtes.

Nous ne nous sommes pas spécialement éternisés, et sur la route une pause me permet de vous présente notre magnifique véhicule : la Renault Symbol, ainsi que ses occupants : de gauche à droite, Olivier, Aurélie, et les cheveux de Dorothée. La route le long de la côte de la mer Egée est vraiment superbe, nous profitons donc du paysage en roulant vers Assos. Comme c'est notre premier jour de tourisme dans la région, nous n'avons pas peur et enchainons les visites avec un deuxième site archéologique : la ville antique au dessus du petit port d'Assos.

La photo vous laisse aperçevoir que le coin n'est pas dégueu... La petite marche pour arriver jusqu'au site est loin d'être désagréable, il n'y a qu'à voir la foulée décontractée d'Olivier pour s'en convaincre! Et puis les quelques colonnes qui ont pu être remonter nous permettent de nous orienter en pointant le nez au dessus de la butte. Du coup, petite photo d'art pour l'occasion...





J'en profite pour réitérer ma requête habituelle : si vous trouvez une photo vraiment nulle ou vraiment bien, n'hésitez pas à laisser un petit commentaire pour me le dire, ça me fera plaisir ou progresser, selon le cas!




Au moment de pouvoir profiter de la vue, petit stress passager : "mais, euh, il n'y a pas un peu de vent, là? Et si c'est toujours comme ça, c'est pas génant, pour la voile la semaine prochaine?" Ben si, un peu, mais bon, s'inquiéter à l'avance, c'est s'inquiéter deux fois! A la place, vu que le vent nous apporte un peu de fraicheur, on le laisse faire, mais c'est vrai qu'il y a un certain nombre de risées plutôt robustes, sur le plan d'eau... Qu'à celà ne tienne, on commence à sentir qu'on va apprendre à prendre un ris correctement.


Comme vous pouvez le voir, le stress est de courte durée, et la décontraction, mot d'ordre de ce voyage, reprend ses droits! Oui oui, il y a bien 15m de vide en dessous, mais c'est pas grave : ça fait bien 3000 ans que ces pierres tiennent, elles vont pas tomber maintenant. (et puis pour les 15m, personne ne vous dis que je ne bluffe pas : d'abord, j'ai pas mesuré, et ensuite... allez vérifier, vous me direz, de toute façon le voyage vaut le coup!)
Alors après, évidemment, on peut parler soit de décontraction, soit de crise de folie douce : le soleil tape fort, et la photo suivante peut laisser courir un doute sur la santé mentale de notre équipe... Enfin, de sa partie féminine, Olivier loin de moi l'idée de t'associer à ça, je sais bien que comme moi tu as su rester parfaitement maître de toi même... On n'a même pas abandonné les filles sur leurs colonnes en fuyant discrètement, c'est vous dire!



C'est donc en leur charmante companie que nous avons pris l'apéro sur la digue du port d'Assos. Coucher de soleil, lever de lune, tout y est... Bon maintenant, si on est sur la digue, c'est parce que notre plan logement du soir n'est pas tout à fait l'endroit rêvé pour être bien : ce coin est en pôle position pour le concours du logement le plus bôf de tout notre voyage! Juste derrière le port, la côte est colonisée par une armée d'hotels tous plus moches les uns que les autres, avec chacun leur petite terrasse sur piloti qui permet aux gros turcs riches d'aller se vautrer sur des transats. Pas glamour du tout, le coin... C'est là qu'on regrette de ne pas pouvoir planter de tente n'importe où sur la côte, parce que n'importe où aurait été mieux, et moins cher!
Ça ne nous empèche pas de profiter de la petite bière du soir, et comme Olivier de prendre des poses romantiques devant la lune : finalement, tout lieu peut être propre à la méditation, il suffit de laisser parler son âme de poête... (mais non mais non, puisque je vous dit que la photo n'est pas du tout posée!!)




Notre première journée de visite était plutôt bien remplie, je laisse la suite pour plus tard! Je vais éviter de céder à la tentation d'écrire des articles trop longs, il parait que ça m'arrive... Mais la suite devrait arriver bientôt!

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