Bonjour tout le monde!
Non, cet article n'est pas un supplément apocryphe du dernier Harry Potter! Moguls, en fait, ça veut dire bosses, en anglais, et des bosses, on en a écumé pas mal, ce WE! Après les chutes de neige de la semaine dernière, on ne pouvait pas ne pas aller voir ce que ça donnait au soleil. Je ne sais pas si vous vous en souvenez, mais la visi n'était pas ouf, entre les flocons...
Alors que ce WE, pas de problèmes de ce genre, il a fait un temps superbe. Alterner les tempêtes de neige avec les tempêtes de ciel bleu, ça me va, moi! Petit changement d'organisation par contre : nous avons tenté un petit motel quasiment inconnu en dehors de South Lake Tahoe, et sensé être plus près de Kirkwood. Faire 40 min de route de montagne le matin et le soir pour aller skier, ça se fait, mais si on peut limiter, pourquoi pas! C'est dans le petit bled très typique de Markleeville que nous avons trouvé le petit J. Marklee Toll Station Motel dans lequel nous avons élu domicile pour le WE. Beaucoup de cachet, comme dirait le Cheu! Et je dois dire que je suis assez fan : il n'est pas forcément beaucoup plus près de la station, mais la vue au réveil n'est vraiment pas désagréable...
Pour ne rien gâcher, la dame qui tient l'établissement est super gentille, et tout est très familial : il ne doit pas y avoir beaucoup plus de 5 chambres et 3 petites baraques persos, et le matin nous sommes tombés en plein pendant la pyjama-party de ses filles et de leurs amies, la ribambelle ayant entre 6 et 8 ans. Tout le monde dormait sur un grand matelas posé dans le "hall d'acceuil", et trouvait visiblement marrant de voir des clients se pointer dans leur chambre improvisée pour le WE : plutôt décontractés, les locaux! Et voilà donc une photo de la rue principale de cette riante cité dans le petit matin :
Le revers de la médaille, c'est que le petit dej n'est pas inclus. Qu'à celà ne tienne, il y a un petit bar pas loin, et le moins qu'on puisse dire c'est que lui non plus ne manque pas de cachet... La barmaid est très cool aussi, on y voit défiler tous les gens qui habitent à moins de 5 miles à la ronde (soit en gros 30 personnes, j'ai l'impression...) dont les flics, des habitués de ski de rando dans le coin, quelques agriculteurs, bref la population locale. Damien et Laetitia arrivent un peu après nous, à cause d'une petite mésaventure de la fenêtre conducteur de la Mazda, qui a refusé de se fermer après un passage au péage la veille. Forcément, ça met un peu de piquant, quand on roule en montagne, ensuite! Les voir débarquer de leur voiture en tenue de ski complète, couverts comme des oignons, alors qu'on sortait juste de la Mercheu bien chauffée, nous a bien fait marrer.
Après le petit dej, arrivée sur les pistes : il fait super beau, la neige est super bonne, tout le monde est en super forme, le WE s'annonce bien!! On démarre donc au taquet, avec bien sûr quelques... petites erreurs de début de journée, comme une faute de quart de LaTiaTia! Excellent rattrapage d'ailleurs, partie comme ça en plein milieu des bosses c'était pourtant pas évident de ne pas finir sur les fesses! Mais je vous rassure, c'était passager, le style est très vite revenu. Comme vous pouvez le voir, Olivier n'en manquait pas, de style, et encore moins d'énergie, il a passé à peu près tout le WE à 20 cm au dessus de la neige! Dans la lumière du matin, comme ça, c'était plutôt pas mal la classe...
On ne fait pas que des bosses non plus, surtout en début de matinée, il faut bien se chauffer, ce qui nous laisse l'occasion d'accélérer un peu le rythme : on voit que Damien donne tout ce qu'il a, c'est limite si on ne l'entend pas faire "Pschhhhhhhhhhh!!!" sur la photo! Quand à moi, on me dit "les épaules face à la pente!", je mets les épaules face à la pente, je ne suis pas têtu. Je ne regrette pas d'avoir pris le gros appareil-photo, d'ailleurs, les autres sont plus motivés que d'habitude pour jouer au photographe! Bon il faut faire un peu gaffe, et ça prend un peu plus de temps pour le sortir et le ranger à chaque fois, mais ça vaut le coup.
Avec le gros Nikon dans le sac, je crois que j'ai tendance aussi à prendre un chouilla moins de risques que d'habitude, il se trouve que je n'ai pas super envie de tomber trop lourdement sur le dos! On sait que c'est possible, j'ai comme l'impression que le Cheu a un peu de neige dans les cheveux, là... Remarquez bien sûr la mine compatissante des autres larrons, on sent qu'ils sont en train de plaindre Vincent et de le réconforter. C'est sympa, quand même, les copains, y'a pas à dire...
Heureusement qu'il y a toujours les pauses télésiège pour les confidences/plaintes/paroles de réconfort/discussions débiles, ça compense!
Comme je vous le disais, nous n'avons pas mis très longtemps à nous chauffer, comme le prouve Laetitia au mieux de sa forme lors de notre passage sur le versant Sud de la station. Le côté Nord commençait à être fâcheusement encombré, et puis il faut bien faire ce qu'on peut pour prendre des couleurs! On en profite pour déjeuner au soleil, d'ailleurs, au même endroit que 15 jours plus tôt : la vue est sympa, ça serait dommage de s'en priver. Il y a juste un peu plus de neige que la fois précédente, et à mon avis c'est pour ça qu'Olivier rigole : je crois bien qu'au moment où je prends la photo je suis enfoncé jusqu'à mi cuisse dans la poudreuse, à moi que je sois juste bêtement tombé en arrière, je vous laisse imaginer l'option la plus ridicule...
A cause de la neige, d'ailleurs, certains ont eu quelques soucis au moment de rechausser... Ah, oui, remettre ses skis dans la neige un peu profonde, c'est pas facile! Après moult essais infructueux, un mouvement de migration a été opéré vers la piste, les skis à la main, pour essayer de retrouver une assise un peu stable. Faut pas croire que c'est facile, le ski, c'est fou les efforts que ça demande!
Y'a rien de plus fatigant qu'une pause déjeuner, d'ailleurs, je suppose que tout le monde est d'accord, c'est donc à petite vitesse que la troupe s'est remise en branle. Rien ne sert de courir, il faut partir à point, et puis ça n'est pas en allant vite qu'on a le plus de style! Je crois qu'on voit à l'arrière plan combien c'est pas facile de chausser ses skis : après le départ de Quentin, il y en a encore qui luttent un peu... Heureusement qu'il y a toujours de nos jours quelques chevaliers servants prêt à voler au secours de la belle demoiselle en détresse!
Remarquez, une fois les skis aux pieds, plus rien n'arrête le couple la Cerbe - la Tiatia : ça ne traîne pas, dans le Wall. Pour profiter au mieux des conditions météo, c'est sur ce versant là, resté à l'abri du soleil toute la journée, qu'on est passé en fin de journée. Et puis dans le soleil couchant, c'est aussi un endroit qui offre un panorama pas désagréable! Encore que là, je ne suis vraiment pas sûr que Damien soit parfaitement à même de particulièrement l'apprécier, il a un peu l'air à 200% de sa capacité de concentration...
C'est dans le soleil couchant que nous mettons le cap sur notre petit motel des montagnes. C'est ça que nous avions raté la semaine dernière, avec le temps un peu bouché : la route du retour est vraiment magnifique! On n'a pas la vue sur le lac Tahoe depuis Kirkwood, mais les vallées environnantes valent aussi le détour. Le petit restaurant en face de notre hotel n'est pas mal du tout, là aussi la serveuse est super gentille. Par contre on sent qu'elle est du coin : décoder son accent montagnard n'est pas ce qu'il y a de plus facile... Mais bon, avec un peu de bonne volonté de part et d'autre, tout se passe bien!Quelques parties de coinche accompagnées d'une ou deux bières plus tard, tout le monde est au lit. C'est dingue ce qu'après une journée de ski on peut perdre la notion du temps : vers 20h30 j'étais persuadé qu'il était pas loin d'une heure du mat et qu'il était grand temps d'aller se coucher!
Le dimanche matin, même topo : retour sur les pistes dès l'aube! Tout le monde semble avoir récupéré de la veille, même si les cuisses sont un peu lourdes. Celà dit, comme la veille, on finit par se chauffer. Pas assez hélas : au milieu de la forêt, une traitreuse bosse, gigantesque, menaçante, a eu raison de la cheville de Vincent...
Olivier et moi attendions sa sortie de la forêt, et nous n'avons pas été déçu : sacrifiant son corps pour la beauté du ski, c'est un amas de skis, de bâtons et de Cheu, dans un nuage de poudreuse, que nous avons vu jaillir d'entre les sapins... La hauteur de la bosse était telle que d'une part nous ne voyions pas de l'autre côté, du coup on n'a rien vu venir, et d'autre part le Cheu n'a pas pu rester sur ses skis jusqu'au bout, et était déjà tombé avant d'émerger. Avec tout l'élan qu'il avait, il a quand même décollé, (c'est là qu'il est entré dans notre champ de vision) et seul un atterrissage sur le ventre, d'une souplesse que n'aurait pas renié le pilote d'US Airways qui a posé son avion sur l'Hudson, lui a permi de limiter les dégâts. Bilan : une cheville foulée, on espère que ça se remettra vite... Là, la photo n'est pas de la même chute, mais on voit quand même que question style en situation difficile, le Cheu est imbattable!
Quentin ayant gentiment proposé de lui tenir companie dans le Lounge (oui, là où on s'allounge...) au pied des pistes, nous sommes repartis à la conquête des fameux champs de bosses. Et à force, ça finit par passer plutôt pas mal! Plusieurs écoles s'affrontent, à chacun son style : pour ma part, par exemple, aller à 2km/h me permet de faire pas mal de virage et d'essayer de garder le contrôle le plus longtemps possible. Olivier, lui, par contre, choisit un style beaucoup plus aérien : à 100 à l'heure dans les bosses, il touche encore moins le sol que d'habitude! Regardez l'ombre sur la neige, sur la photo d'en dessous : si ça c'est pas une manière dynamique de prendre ses virages...
Au moment de redescendre vers la station pour la pause déjeuner, petite photo posée : ils ont pas l'air bien, les trois, là?
Pour le déjeuner, petite surprise : anniversaire! Quelques bougies sur un gros muffin, et le tour est joué! Le tout dans une super ambiance, en plus, cette station est vraiment géniale. Il y a plein de gens cools partout, un DJ met même l'animation sur la petite place où tout le monde se retrouve pour déjeuner, c'est vraiment sympa! En plus on est en t-shirt au soleil tellement il fait beau, ce qui ne gâte rien... Le DJ il était marrant, à un moment il passe une certaine musique, et juste comme j'étais en train de me dire "je suis sûr que je connais, ça, j'aime bien, en plus!", lui il a dit un truc du genre : "allez, ça c'est de la bonne musique! Mais ce qui connaissent vous êtes pas obligé de le montrer, or it's gonna show your age!" Bah ouais, on ne se refait pas, c'était Blondie, Sunday Girl... C'est pas de ma faute si j'aime bien les vinyls de mes parents!
Après le déjeuner, nous avons donné une dimension un peu plus aérienne à notre style de ski! Bon, ok, les sauts de barre rocheuse, c'est pas encore ça et ça manque un peu de dynamisme... Des observateurs attentifs trouveront aussi probablement que ça manque de rochers aussi, d'ailleurs, pas folle la guêpe, je saute un peu à côté, j'aime bien mes skis! Mais c'est assez marrant, et en améliorant un peu la technique (et la réception...) il y aura moyen de faire quelque chose d'intéressant. De toute façon, comme les conditions s'y prêtaient, la pause pour le déjeuner a été un peu plus longue que d'habitude, du coup l'aprèm est assez courte. Nous mettons assez vite le cap sur la voiture, pour ne pas non plus trop faire attendre Vincent, qui pour passer le temps faisait des maths dans un café... On est grad student ou on ne l'est pas! Un dernier regard sur la vallée, du haut des pistes, puis les deux voitures reprennent le chemin de l'école...
Sur le trajet, à mi-chemin, la halte fuel me permet de faire un petit comparatif des forces en présence : elle est quand même assez énorme, la Cheudès! Mais elle n'a bien sûr pas tout à fait le charme de la Mazda, ni sa fraicheur... Rouler vitre ouverte pendant 4h, ça forme la jeunesse! On attend avec impatience la même chose avec une tempête de neige...
J'espère que Vincent se rétabliera vite, ça serait dommage qu'une petite chute l'embête trop longtemps. Je te soutiens, le Cheu! Faudrait pas que tu rates les prochains petits tours dans les montagnes de Californie... Parce qu'il y en aura d'autres, ne vous inquiétez pas!
lundi 2 février 2009
Moguls, moguls, moguls!
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