mercredi 28 janvier 2009

The storm has come

Bonjour tout le monde!

Et oui, encore un WE au ski, on n'allait pas s'arrêter en si bon chemin! Et à mon avis, ça ne va d'ailleurs pas être le dernier de la saison. Par contre ce WE n'avait rien à voir avec les précédents : au menu, poudreuse à gogo! Tant sur les pistes qu'un peu au dessus, d'ailleurs, la poudreuse : on a passé le WE dans la tempête de neige...

Le Cheu n'était pas du voyage mais nous a obligeament prêté sa voiture, sans laquelle on ne peut pas prendre nos skis : c'est donc en Cheudès que nous avons fait le voyage. Bien sûr j'ai un peu regretté la Mustang, mais au niveau confort on ne peut pas dire qu'on y ait perdu, il faut bien le reconnaitre. Comme on n'est pas des ingrats, on en a même pris bien soin : le plein, changement de l'essuie-glace... Et même les chaînes, qu'on a pu étrenner! La Mercheu ne se comporte pas mal du tout sur neige, on a pu tester ; pas d'incident notoire, c'est que tout va bien : on pourra remettre ça, même si le temps empire encore. Bon par contre, avec tout ça, on a prit pas mal de retard sur le trajet, du coup pour gagner du temps nous avons eu droit au dîner le plus pitoyable de l'histoire du fast food : le In&Out à emporter, sur le capot de la voiture dans une station service, pendant qu'on fait le plein... On n'allait pas manger dans la voiture, c'est un peu gras quand même, mais le résultat n'était vraiment pas glorieux! Pour faire genre que la situation n'était pas si terrible j'ai fait une tentative de photo d'art à base de spatules de ski ; le résultat n'est pas vraiment fou, mais ça a au moins l'avantage de cacher la moitié du cadre assez glauque.


En revanche, à peine sur les pistes, fin de la lose! Le samedi il ne fait pas si froid que ça, du coup la poudreuse est un peu lourde, ça a tendance à coller un peu au ski. Mais ça nous change quand même pas mal des pistes damées qu'on a eu jusque là! Admirez le style d'Olivier, toujours égal à lui même. Pour ceux qui ont de bons yeux, peut-être reconnaîtrez vous sur la même photo un membre de notre petit groupe légèrement en difficulté, que je ne nommerai pas par respect pour son amour-propre... Et puis il ne faut pas non plus trop se méprendre, il a quand même la classe, aussi, Quentin, une photo ne veut rien dire! (qui a dit qu'on parlait du même? Pas du tout pas du tout, faisons genre que je n'ai pas vendu la mèche!) Voici donc une autre pour me faire pardonner...



Pour la pause dej, j'aurais bien repris l'expression cathédrale de verdure, mais les sapins sont plutôt blancs que verts, en fait! Le fait qu'il n'y ait quasiment pas de vent nous a permis de prendre notre picnic dehors, à l'abri de la neige dans la forêt. Regardez si ils sont pas mignons, comme ça, les trois... Bon c'est possible que si vous en parlez à Olivier il vous dise que à l'abri, à l'abri, faut pas abuser, mais que voulez vous, on ne peut pas toujours prévoir sur qui ça va tomber quand le sapin du fond se secoue les branches... Et ça nous a permis d'assister au recors du monde de mettage de capuche, il n'a presque rien eu dans le cou! Et puis on avait une vue sympa, finalement, sur la forêt enneigée, donc on n'allait pas se plaindre non plus.





Nous sommes quand même repartis assez vite, à la fin du déjeuner, parce qu'on a beau dire qu'il n'y avait pas trop de vent et qu'il faisait encore un peu chaud pour que la neige soit vraiment parfaite, ça caillait quand même pas mal... Après s'être extirpés de notre antre en slalomant entre les sapins dans une profonde poudreuse, nous sommes repartis vaillamment à la conquête des pistes. (oui, ok, c'est bon, on avait 20m à faire pour la rejoindre, la piste, mais ça va, j'ai le droit de faire un peu de lyrisme, non?) Et puis regardez Olivier faire sa trace entre les kékés, c'est quand même vrai qu'il y avait vachement de neige! Et c'est vrai aussi qu'on caillait un peu sur le télésiège, malgré des équipements à peu près adaptés... Mais la neige avait tendance à fondre sur les vêtements, humidité garantie. D'où un petit frisson de temps en temps, peut-être...


Le retour se fait sous la neige, mais nous devenons vraiment experts avec les chaînes : admirez le calme olympien de nos spécialistes, sous les gros flocons :même pas peur, ça va bien se passer, et même ça ira tellement vite qu'on n'a pas besoin de mettre son manteau. C'est vrai qu'on est pas tout à fait sûr d'avoir vraiment pris les bonnes chaînes, elles sont vraiment très très très justes et il faut se battre un peu pour les mettre... Mais ça passe! L'entrainement qu'on a eu l'an dernier avec la Mustang n'aura pas été vain.
Retour au Super 8 de South Lake Tahoe, donc, où nous passons la soirée dans le bistrot du coin, au coin du feu. Quasiment un vrai feu, en plus! Bon, à gaz, mais les bûches font super vrai, on s'y croirait! Du coup, pour l'ambiance, petite bière et coinche, pas plus de 4 parties en 1000, normal. La bière post-journée de ski est bien sûr une des meilleures qui puissent être, le dîner fut joyeux! Un petit coup de fil à ceux qui ne sont pas au ski et qui n'arrivent pas à dormir plus tard, nous nous retrouvons dans le jacuzzi du motel. Il a hélas pas mal à envier à celui du condo de la SCEP, mais une fois dans l'eau, avec quelques flocons qui tombent doucement, on ne peut vraiment que se dire : "elle est pas belle, la vie?"
Ah, euh, sauf Quentin, pardon... Pendant que nous marinions, il avait du travail à faire, preuve en image qu'à Stanford, on bosse aussi! J'avais essayé de passer sous silence les homeworks qu'avait fait le Cheu le WE précédent, entre les deux jours de ski, pour ne pas flinguer notre crédibilité de jeunes désoeuvrés en vacances, mais là je suis obligé de le mentionner... Et comme ça, avec un peu de chance, les gens vont mettre tout le monde dans le même panier et croire que moi aussi je travaille?




Le dimanche matin, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, nous partîmes. Et quand je dis l'heure où blanchit la campagne, ce n'est pas juste une figure de style... Il a neigé pendant la nuit, et les chasse-neige ont beau faire ce qu'ils peuvent, on a quand même l'impression de prendre une piste de ski avec la Cheudès! Mais nous sommes bien sûr confiants à la fois dans le bolide et dans le pilote, donc le moral reste au plus haut. Même pour Quentin qui malheureusement ne pourra pas venir skier et oscillera entre le bar et le lounge pour cause d'un problème de compatibilité pied-chaussure...


C'est vraiment dommage, parce que la température a baissé de 5° par rapport à la veille : la neige est tout simplement idéale... Elle continue de tomber dru, d'ailleurs, ce qui fait que nous skions toute la journée dans une poudreuse aussi légère qu'abondante, un régal! Les skis plus que d'occas (des vieux rossignols qui ont bien dû subir leurs 4 ou 5 années de location) qu'on a dégotté il y a 15 jours pour pas cher s'avèrent n'être pas si mal que ça, j'en profite à fond. Je ne parle bien sûr pas des Fisher d'Olivier, vachement moins d'occas et vraiment nickels pour ce genre de temps... Comme vous pouvez le voir, le temps ne s'est pas vraiment amélioré, mais ça n'empêche pas les free riders que nous sommes (quelqu'un en doutait?) de faire parler la poudre!



Bon je suis obligé de reconnaitre que par contre la pause dej est un peu moins glamour que la veille... Comme il y a beaucoup plus de vent mais que les restos du coin ne sont pas super chauds pour qu'on prenne des sandwichs à nous dans leur établissement, nous trouvons un semblant de refuge sous l'auvent d'un loueur de ski, au pied des pistes. Comme vous pouvez l'imaginez, nous ne nous sommes pas éternisés...




Et pour ce réchauffer, rien de mieux que d'aller se frotter un peu au Wall! La piste est excellente, les bosses faciles, et d'énormes champs de poudreuse de part et d'autre, nickel. Bon, là, j'ai été sympa, je vous ai mis juste au dessus une photo de la Cerbe émergeant en vainqueur des buissons fourbes qui hantent les champs de poudreuse en question : tou à son avantage. L'honnêteté m'oblige cependant à vous avouer qu'on a pas mal attendu avant de le voir en sortir, de ce buisson... En fait, il se trouve qu'une non moins fourbe racine a vilement attrapé un de ses skis, faisant plonger celui-ci à 45° dans la neige. Damien skiant serré comme il se doit, l'autre ski a suivi : imaginez donc l'individu lancé à une vitesse honorable soudain stoppé, ses deux planches pointant vers le sol. Les lois de l'inertie étant ce qu'elles sont, le buste de notre héros pivote vers l'avant, et la gravité étant ce qu'elle est, après avoir décrit une grâcieuse arabesque sa tête vient se planter dans la neige, et y reste... Vous obtenez ainsi une autruche polaire, incapable de se dépétrer, le schproum pointant vaillament vers le ciel! Bon en fait il a fini par réussir à se dégager, et après s'être épousseté les naseaux, les oreilles et les mirettes nous l'avons vu surgir de sa tanière. Pas de bol pour lui, c'est quand même le genre de chute pour laquelle il est possible de se faire chambrer pendant un petit moment... Mais le garçon étant de bonne composition, il se marre aussi, ne vous inquiétez pas on n'est pas si méchants que ça! Et d'ailleurs ça ne l'a pas empeché de repartir comme en 40.


Olivier et moi nous faisons aussi bien plaisir, cette première snow storm de la saison était vraiment bienvenue. Bon les photos ne sont pas toutes de première qualité, et un certain travail de recadrage a dû être fait je l'avoue, mais force m'est de reconnaitre qu'on ne s'improvise pas photographe sportif! Ceci dit, si il y en a qui pensent pouvoir faire mieux, je suis preneur : prenez votre appareil et rejoingnez nous sur les pistes! Je peux même prêter le mien, qui a déjà un peu tout vécu et ne craint donc probablement pas une autre snow storm, elle est robuste la petite bête. Pour preuve, il faut quand même voir qu'il a résisté à toutes mes chutes persos. J'avoue m'être un payé la tête de Damien, alors que soyons honnête : j'ai à mon actif, juste pour ce WE, outre une bonne dizaine de chutes normales, une trace dans la poudreuse de type dessin animé (avec la trace de la tête, des bras, des bâtons qui partent sur le côté, du reste du corps, et les skis tous seuls deux mêtres avant) et un pylône de télésiège, contre lequel j'ai fini, à plat ventre et un ski planté verticalement de chaque côté du pylone, là encore le nez dans la neige... Avis aux amateurs, donc!
Pour le pylône, ne vous inquiétez pas, je ne me suis pas fait mal : 15m avant, je me suis dit : "je ne vais passer très loin de ce truc, c'est vraiment pas le moment de tomber, ça serait idiot." Dans le doute je freine, bien m'en prend c'est évidemment à ce moment là que je tombe... Mais je suis donc arrivé en faisant une galipette complètement ridicule, à 2 à l'heure, contre ledit pylône. Et qui dit pylône dit gens sur le télésiège, j'ai même eu droit aux éclats de rire venant d'en-haut. La classe...


Il a malheureusement fallu finir par dire au revoir aux pics qui surplombent the Wall, et mettre le cap sur la voiture. Après avoir récupéré Quentin et déneigé la Cheudès (avec amour, le Cheu, avec amour, ne t'inquiète pas!) vu qu'il avait pas mal neigé dans la journée, pour ceux qui n'ont vraiment pas suivi, (ok, là sur le capot ça se voit pas trop, mais c'est que ça a fondu, et puis il y avait du vent!), nous avons mis le cap sur Stanford pour un retour sans trop d'histoire. Avec la neige forcément on perd un peu de temps, mais le Cheu nous attendait à l'appart avec un bon dîner tout prêt, c'était vraiment cool! Un Cheu d'ailleurs motivé pour ne pas rater la prochaine session de ski, pourquoi pas dès le WE prochain? La neige n'aura pas bougé, et la météo nous promet un grand ciel bleu pour tout le WE...

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