Bonjour tout le monde!
Cette année à nouveau, le département de géologie, très proche de celui de Petroleum Engineering, a organisé un WE ski à South Lake Tahoe. Comment résister à l'appel d'un WE ski payé par l'industrie du pétrole! C'est donc avec Vincent, Damien, Quentin et Olivier que nous avons remis le cap pour les montagnes californiennes, toujours dans la Cheudes. Comme souvent, la route est un peu longue à cause de la neige, mais on finit par avoir l'habitude de vivre dans une voiture, finalement ça n'est pas très difficile de passer le temps! Et les passagers tiennent compagnie au chauffeur, même quand il fait nuit, pour ne pas qu'il se sente trop seul. Euh, ah tiens, non, ou pas, en fait!
Le WE dernier, seuls Olivier et moi avions été sur les pistes, avec Lina, une amie de Laetitia, qui avait un bon plan logement par un copain millionnaire. Le moins qu'on puisse dire, c'est que ce WE là, on a eu pas mal de neige, ça n'est pas exagéré de dire qu'on en avait jusqu'à mi-cuisse! Du coup on savait que les conditions ce WE ne pouvaient pas être trop mauvaises, ça nous a aidé à nous décider quand il a fallu savoir si on allait affronter le mauvais temps ou pas. Parce que le dimanche avait déjà été assez rude, question vent et température, donc bon, pour en remettre une couche, il fallait quand même que ça vaille le coup.
Ce WE donc, il n'avait pas autant neigé pendant la semaine que la dernière fois, mais ça n'est quand même pas ridicule. Le samedi, coup de bol, en plus, il fait beau! Tant mieux, c'était pas gagné, et une fois encore la neige est excellente. Il n'y a même pas trop de monde, c'est ça qui est cool avec cette station : on ne fait quasiment pas la queue, c'est quand même un gros plus! Comme les conditions s'y prêtent, on commence tout de suite très fort : admirez Damien sur le saut de corniche, les pompons au vent, l'oeil vif et la papille frétillante! A force d'aller skier, tout le monde fait des progrès, du coup on commence à pouvoir faire des trucs marrants. C'est un des avantages de Kirkwood, aussi : il y a plein d'endroits comme ça pour faire des sauts, le fait que les zones de hors piste soient aussi sécurisées que les pistes elles-mêmes change tout!
Le Cheu et Quentin sont donc eux aussi au taquet, et oui sur la photo on peut voir Quentin skier parallèle : je vous dis, tout le monde fait des progrès! Olivier a toujours l'air aussi tranquillou sur la neige, mais bon, on ne va pas être trop flatteur non plus, on va dire que c'est ses beaux skis tout neufs qui font tout le boulot.
Bon alors le truc, après, c'est qu'on a un peu pris la confiance, et que du coup on est allé voir ce que ça donnait avec un peu plus de profondeur. Comme il fait quand un même plus chaud qu'il ne le faudrait, il se trouve que sur le versant orienté Sud que nous avons emprunté la neige était un peu lourde. Alors autant Damien s'en sort à merveille, Olivier et moi suivons, autant c'est un chouilla plus dur pour Quentin, qui n'a jamais été dans la poudreuse, et Vincent, à qui sa cheville se rappelle à son bon souvenir... Il faut forcer un peu plus dans la poudreuse, et ça ne lui a malheureusement pas vraiment pardonné. C'est pourquoi après un début pourtant prometteur, il lui a fallu décider de rester sur les pistes. (sur la photo, ne croyez surtout pas que Quentin est tombé, en fait il se repose, on pense...)
Bon, là, ok, par contre, je crois que Vincent est un peu tombé, c'est pas évident de prétendre le contraire...
Le soir, retour au chalet, plutôt bien rempli. Le Cheu, Damien et moi dormons donc par terre, mais on avait prévu tapis de sol et sacs de couchage : on ne s'improvise pas crashers comme ça! Le chalet est vraiment cool, d'ailleurs : super grand, pas trop mal placé, juste ce qu'il nous faut vu qu'après tout on n'y est que pour dormir. Il y a bien une soirée organisée dans le condo d'à côté, mais après la journée qu'on vient d'avoir... Ça n'est pas faute d'avoir essayé : on y a été, après le dîner - coinche dans le bar d'en face, près du même faux feu qu'il y a quelques semaines ; je recommande d'ailleurs leur local dark beer, qui n'est pas mal du tout. Mais à la soirée, pas moyen d'y rester plus de 5 min : c'est d'ailleurs à peu près le temps qu'il m'a fallu pour sombrer dans les bras de Morphée, sur la moquette qui n'était pourtant pas ce qu'il y avait de plus moêleux. On pourrait croire qu'on finit par s'habituer, au ski, ben en fait non, ça tire toujours autant tous les soirs!
Le lendemain, hélas, le temps s'est pas mal gâté... L'aquisition la semaine dernière de masques/cache-nez en néoprène nous permet de survivre, mais le problème c'est que la température s'est un peu trop réchauffée : on commence à être un tout petit peu trop près de la limite pluie-neige... Le Cheu est le seul à ne pas subir le plan loose d'être trempé sur les pistes, puisque sa cheville ne lui permet pas de skier plus d'une heure ou deux.
Nous continuons quand même de skier jusqu'à midi et demie, jusqu'à ce que la neige devienne vraiment trop lourde et que l'eau commence à percer à travers les gants, en fait. Ensuite, il devient quand même grand temps d'arrêter le massacre! Et puis autant éviter le traffic en général assez chargé sur la route du retour, partir un peu plus tôt que d'habitude n'est pas une mauvaise option. (on ne le sait pas encore, mais c'est même une très bonne option : ça nous laissera en fait le temps d'organiser une crèpe party à l'appart, en guise de dîner, ça a son charme aussi!)
Bon par contre, autant en général nous faisons les 4h du retour en combinaison de ski pour éviter d'avoir à trouver un endroit pour se changer, autant là ça n'est juste pas possible... Nous sommes tous trop trempés! C'est là qu'arrive le bon plan : le garage souterrain privé d'un des immeubles de la station! Très pratique : à l'abri du vent et de la neige, on peut se changer au sec et même avaler un sandwich et quelques chips, qui sont plus que bienvenus après la caillante de la matinée. Et après le lever tôt, aussi, le petit déj commence à dater un peu...
Je pense que les habitants de l'immeuble ont pu être assez surpris de trouver la ribambelle de clochards en train de se réfugier dans leur garage, dans des tenues plus ou moins adaptées au climat selon l'avancée dans le changement de fringues... Ça peut avoir l'air un peu glauque, comme ça, comme décor, mais en fait croyez-moi c'est beaucoup mieux que si on avait dû faire ça dehors!
Au retour, du coup, bien au chaud dans la Cheudes, quelques milliers de points de coinche ont fait passer le temps plus vite que d'habitude ; comme vous voyez on a pu renouer avec les habitudes prises pendant les voyages de cet été vers les parcs de Californie. Un grand classique, d'ailleurs qui n'a jamais joué à la coinche dans une voiture, finalement? On me dit à l'oreillette que même ceux qui n'étaient en Californie que pour quelques semaines ont eu le temps de prendre le pli (facile, facile, ok... C'est une astuce!) et de faire quelques parties! Avis aux amateurs, d'ailleurs : si il y en a qui veulent tester, cet hiver ou au printemps, il y a bien toujours une petite place dans l'une ou l'autre des voitures. Et avec le retour des beaux jours, j'espère bien que la Mustang reprendra du service, autrement que pour aller faire les courses au Safeway...
mardi 24 février 2009
Geosnow, comme l'an dernier!
dimanche 8 février 2009
Le nouvel an chinois
Bonjour tout le monde!
Ce week-end, pas de ski, surprise! Un plan avait été mis en place pour y aller juste dimanche, avec l'aller-retour dans la journée, donc lever à 4h du matin, mais allez savoir pourquoi, finalement, ça ne s'est pas fait.
Mais ça n'était pas une raison pour rester inactifs tout le WE! Samedi soir à San Francisco, il y avait la parade pour le nouvel an chinois, ce qui n'est pas une mince affaire, il parait que qu'elle est dans le top 10 des parades les mieux aux US. Nous nous sommes donc rendu sur place, Harry, Olivier, Quentin, un ami américain de Harry et moi-même, pendant que le soleil se couchait sur San Francisco. Je n'ai donc pas pu m'empêcher de vous mettre une photo de ce qu'on voit quand on arrive par la 101, ça me fait toujours rêver... Et là, c'est juste une photo, en vrai c'est vraiment trop cool, l'arrivée sur SF!
Sur place, il y avait énormément de monde. Heureusement que nous sommes globalement assez grands, ça nous a permi de voir un peu au dessus des têtes, mais sinon ça n'aurait pas été gagné. Union Square était bondé, c'était le point central de la parade.
Je n'avais jamais eu l'occasion de participer à une manifestation asiatique dans ce genre là, et bien c'est comme à la télé! Tout y était : les chars, les dragons, les centaines de pétards en rafale qui crépitent en permanence, et d'innombrables marching bands, il ne faut pas oublier que nous sommes aux Etats-Unis. Les pluies de confettis dans les rues de San Francisco faisaient très américain aussi, j'aime beaucoup!
Bon par contre, les américains ne peuvent pas non plus s'empêcher de mettre de la pub partout, ce qui est un peu moins top, et cette parade ne manque pas à la tradition : les chars de différentes companies aériennes, de télephone ou de banque se sont succédés toute la soirée. Il y a même eu un camion UPS qui tirait une remorque avec de la musique. Au cas où tout d'un coup on ait envie de faire livrer un truc à un pote... Le char Wells Fargo, ma banque favorite, était quand même assez rigolo : la crise ne leur a pas fait oublier qu'il n'y a pas que l'argent dans la vie, ou en tout cas c'est le message qu'ils veulent qu'on leur attribue. On voit que c'est la crise, vu que curieusement, leur chariot pour cette année du boeuf semble un peu avoir été récupéré d'il y a deux ans (année du cochon...), par contre, je vous laisse découvrir le vrai trésor, entre les roues de leur fameuse et très Lucky-Lukesque diligence...
Tant les faux cable cars que le marching band des seniors de faisaient pas très asiatiques, (pas plus que les différentes entreprises précitées, évidemment...) par contre les vétérans avaient la pêche et ne faisaient pas moins de bruit que les écoles de kung fu et autres écoles primaires et collèges de Chinatown! Qui elles faisaient parfaitement couleur locale, là pas de problèmes. Et puis il y avait de toute façon toujours un dragon de temps en temps, pour nous rappeler le but de la fête, et qui ont définitivement eu ma préférence. Ça a vraiment de la gueule de les voir onduler et se tordre dans le défilé!
Là-dessus nous n'avons pas traîné pour retourner à Stanford, la pendaison de crémaillère de Damien, ainsi que la préparation de son cadeau d'anniversaire, nous attendaient! Et puis il faut bosser un peu aussi : le prochain WE est un week-end de trois jours, celui-là il y a de fortes chances qu'on le passe sur les pistes...
lundi 2 février 2009
Moguls, moguls, moguls!
Bonjour tout le monde!
Non, cet article n'est pas un supplément apocryphe du dernier Harry Potter! Moguls, en fait, ça veut dire bosses, en anglais, et des bosses, on en a écumé pas mal, ce WE! Après les chutes de neige de la semaine dernière, on ne pouvait pas ne pas aller voir ce que ça donnait au soleil. Je ne sais pas si vous vous en souvenez, mais la visi n'était pas ouf, entre les flocons...
Alors que ce WE, pas de problèmes de ce genre, il a fait un temps superbe. Alterner les tempêtes de neige avec les tempêtes de ciel bleu, ça me va, moi! Petit changement d'organisation par contre : nous avons tenté un petit motel quasiment inconnu en dehors de South Lake Tahoe, et sensé être plus près de Kirkwood. Faire 40 min de route de montagne le matin et le soir pour aller skier, ça se fait, mais si on peut limiter, pourquoi pas! C'est dans le petit bled très typique de Markleeville que nous avons trouvé le petit J. Marklee Toll Station Motel dans lequel nous avons élu domicile pour le WE. Beaucoup de cachet, comme dirait le Cheu! Et je dois dire que je suis assez fan : il n'est pas forcément beaucoup plus près de la station, mais la vue au réveil n'est vraiment pas désagréable...
Pour ne rien gâcher, la dame qui tient l'établissement est super gentille, et tout est très familial : il ne doit pas y avoir beaucoup plus de 5 chambres et 3 petites baraques persos, et le matin nous sommes tombés en plein pendant la pyjama-party de ses filles et de leurs amies, la ribambelle ayant entre 6 et 8 ans. Tout le monde dormait sur un grand matelas posé dans le "hall d'acceuil", et trouvait visiblement marrant de voir des clients se pointer dans leur chambre improvisée pour le WE : plutôt décontractés, les locaux! Et voilà donc une photo de la rue principale de cette riante cité dans le petit matin :
Le revers de la médaille, c'est que le petit dej n'est pas inclus. Qu'à celà ne tienne, il y a un petit bar pas loin, et le moins qu'on puisse dire c'est que lui non plus ne manque pas de cachet... La barmaid est très cool aussi, on y voit défiler tous les gens qui habitent à moins de 5 miles à la ronde (soit en gros 30 personnes, j'ai l'impression...) dont les flics, des habitués de ski de rando dans le coin, quelques agriculteurs, bref la population locale. Damien et Laetitia arrivent un peu après nous, à cause d'une petite mésaventure de la fenêtre conducteur de la Mazda, qui a refusé de se fermer après un passage au péage la veille. Forcément, ça met un peu de piquant, quand on roule en montagne, ensuite! Les voir débarquer de leur voiture en tenue de ski complète, couverts comme des oignons, alors qu'on sortait juste de la Mercheu bien chauffée, nous a bien fait marrer.
Après le petit dej, arrivée sur les pistes : il fait super beau, la neige est super bonne, tout le monde est en super forme, le WE s'annonce bien!! On démarre donc au taquet, avec bien sûr quelques... petites erreurs de début de journée, comme une faute de quart de LaTiaTia! Excellent rattrapage d'ailleurs, partie comme ça en plein milieu des bosses c'était pourtant pas évident de ne pas finir sur les fesses! Mais je vous rassure, c'était passager, le style est très vite revenu. Comme vous pouvez le voir, Olivier n'en manquait pas, de style, et encore moins d'énergie, il a passé à peu près tout le WE à 20 cm au dessus de la neige! Dans la lumière du matin, comme ça, c'était plutôt pas mal la classe...
On ne fait pas que des bosses non plus, surtout en début de matinée, il faut bien se chauffer, ce qui nous laisse l'occasion d'accélérer un peu le rythme : on voit que Damien donne tout ce qu'il a, c'est limite si on ne l'entend pas faire "Pschhhhhhhhhhh!!!" sur la photo! Quand à moi, on me dit "les épaules face à la pente!", je mets les épaules face à la pente, je ne suis pas têtu. Je ne regrette pas d'avoir pris le gros appareil-photo, d'ailleurs, les autres sont plus motivés que d'habitude pour jouer au photographe! Bon il faut faire un peu gaffe, et ça prend un peu plus de temps pour le sortir et le ranger à chaque fois, mais ça vaut le coup.
Avec le gros Nikon dans le sac, je crois que j'ai tendance aussi à prendre un chouilla moins de risques que d'habitude, il se trouve que je n'ai pas super envie de tomber trop lourdement sur le dos! On sait que c'est possible, j'ai comme l'impression que le Cheu a un peu de neige dans les cheveux, là... Remarquez bien sûr la mine compatissante des autres larrons, on sent qu'ils sont en train de plaindre Vincent et de le réconforter. C'est sympa, quand même, les copains, y'a pas à dire...
Heureusement qu'il y a toujours les pauses télésiège pour les confidences/plaintes/paroles de réconfort/discussions débiles, ça compense!
Comme je vous le disais, nous n'avons pas mis très longtemps à nous chauffer, comme le prouve Laetitia au mieux de sa forme lors de notre passage sur le versant Sud de la station. Le côté Nord commençait à être fâcheusement encombré, et puis il faut bien faire ce qu'on peut pour prendre des couleurs! On en profite pour déjeuner au soleil, d'ailleurs, au même endroit que 15 jours plus tôt : la vue est sympa, ça serait dommage de s'en priver. Il y a juste un peu plus de neige que la fois précédente, et à mon avis c'est pour ça qu'Olivier rigole : je crois bien qu'au moment où je prends la photo je suis enfoncé jusqu'à mi cuisse dans la poudreuse, à moi que je sois juste bêtement tombé en arrière, je vous laisse imaginer l'option la plus ridicule...
A cause de la neige, d'ailleurs, certains ont eu quelques soucis au moment de rechausser... Ah, oui, remettre ses skis dans la neige un peu profonde, c'est pas facile! Après moult essais infructueux, un mouvement de migration a été opéré vers la piste, les skis à la main, pour essayer de retrouver une assise un peu stable. Faut pas croire que c'est facile, le ski, c'est fou les efforts que ça demande!
Y'a rien de plus fatigant qu'une pause déjeuner, d'ailleurs, je suppose que tout le monde est d'accord, c'est donc à petite vitesse que la troupe s'est remise en branle. Rien ne sert de courir, il faut partir à point, et puis ça n'est pas en allant vite qu'on a le plus de style! Je crois qu'on voit à l'arrière plan combien c'est pas facile de chausser ses skis : après le départ de Quentin, il y en a encore qui luttent un peu... Heureusement qu'il y a toujours de nos jours quelques chevaliers servants prêt à voler au secours de la belle demoiselle en détresse!
Remarquez, une fois les skis aux pieds, plus rien n'arrête le couple la Cerbe - la Tiatia : ça ne traîne pas, dans le Wall. Pour profiter au mieux des conditions météo, c'est sur ce versant là, resté à l'abri du soleil toute la journée, qu'on est passé en fin de journée. Et puis dans le soleil couchant, c'est aussi un endroit qui offre un panorama pas désagréable! Encore que là, je ne suis vraiment pas sûr que Damien soit parfaitement à même de particulièrement l'apprécier, il a un peu l'air à 200% de sa capacité de concentration...
C'est dans le soleil couchant que nous mettons le cap sur notre petit motel des montagnes. C'est ça que nous avions raté la semaine dernière, avec le temps un peu bouché : la route du retour est vraiment magnifique! On n'a pas la vue sur le lac Tahoe depuis Kirkwood, mais les vallées environnantes valent aussi le détour. Le petit restaurant en face de notre hotel n'est pas mal du tout, là aussi la serveuse est super gentille. Par contre on sent qu'elle est du coin : décoder son accent montagnard n'est pas ce qu'il y a de plus facile... Mais bon, avec un peu de bonne volonté de part et d'autre, tout se passe bien!Quelques parties de coinche accompagnées d'une ou deux bières plus tard, tout le monde est au lit. C'est dingue ce qu'après une journée de ski on peut perdre la notion du temps : vers 20h30 j'étais persuadé qu'il était pas loin d'une heure du mat et qu'il était grand temps d'aller se coucher!
Le dimanche matin, même topo : retour sur les pistes dès l'aube! Tout le monde semble avoir récupéré de la veille, même si les cuisses sont un peu lourdes. Celà dit, comme la veille, on finit par se chauffer. Pas assez hélas : au milieu de la forêt, une traitreuse bosse, gigantesque, menaçante, a eu raison de la cheville de Vincent...
Olivier et moi attendions sa sortie de la forêt, et nous n'avons pas été déçu : sacrifiant son corps pour la beauté du ski, c'est un amas de skis, de bâtons et de Cheu, dans un nuage de poudreuse, que nous avons vu jaillir d'entre les sapins... La hauteur de la bosse était telle que d'une part nous ne voyions pas de l'autre côté, du coup on n'a rien vu venir, et d'autre part le Cheu n'a pas pu rester sur ses skis jusqu'au bout, et était déjà tombé avant d'émerger. Avec tout l'élan qu'il avait, il a quand même décollé, (c'est là qu'il est entré dans notre champ de vision) et seul un atterrissage sur le ventre, d'une souplesse que n'aurait pas renié le pilote d'US Airways qui a posé son avion sur l'Hudson, lui a permi de limiter les dégâts. Bilan : une cheville foulée, on espère que ça se remettra vite... Là, la photo n'est pas de la même chute, mais on voit quand même que question style en situation difficile, le Cheu est imbattable!
Quentin ayant gentiment proposé de lui tenir companie dans le Lounge (oui, là où on s'allounge...) au pied des pistes, nous sommes repartis à la conquête des fameux champs de bosses. Et à force, ça finit par passer plutôt pas mal! Plusieurs écoles s'affrontent, à chacun son style : pour ma part, par exemple, aller à 2km/h me permet de faire pas mal de virage et d'essayer de garder le contrôle le plus longtemps possible. Olivier, lui, par contre, choisit un style beaucoup plus aérien : à 100 à l'heure dans les bosses, il touche encore moins le sol que d'habitude! Regardez l'ombre sur la neige, sur la photo d'en dessous : si ça c'est pas une manière dynamique de prendre ses virages...
Au moment de redescendre vers la station pour la pause déjeuner, petite photo posée : ils ont pas l'air bien, les trois, là?
Pour le déjeuner, petite surprise : anniversaire! Quelques bougies sur un gros muffin, et le tour est joué! Le tout dans une super ambiance, en plus, cette station est vraiment géniale. Il y a plein de gens cools partout, un DJ met même l'animation sur la petite place où tout le monde se retrouve pour déjeuner, c'est vraiment sympa! En plus on est en t-shirt au soleil tellement il fait beau, ce qui ne gâte rien... Le DJ il était marrant, à un moment il passe une certaine musique, et juste comme j'étais en train de me dire "je suis sûr que je connais, ça, j'aime bien, en plus!", lui il a dit un truc du genre : "allez, ça c'est de la bonne musique! Mais ce qui connaissent vous êtes pas obligé de le montrer, or it's gonna show your age!" Bah ouais, on ne se refait pas, c'était Blondie, Sunday Girl... C'est pas de ma faute si j'aime bien les vinyls de mes parents!
Après le déjeuner, nous avons donné une dimension un peu plus aérienne à notre style de ski! Bon, ok, les sauts de barre rocheuse, c'est pas encore ça et ça manque un peu de dynamisme... Des observateurs attentifs trouveront aussi probablement que ça manque de rochers aussi, d'ailleurs, pas folle la guêpe, je saute un peu à côté, j'aime bien mes skis! Mais c'est assez marrant, et en améliorant un peu la technique (et la réception...) il y aura moyen de faire quelque chose d'intéressant. De toute façon, comme les conditions s'y prêtaient, la pause pour le déjeuner a été un peu plus longue que d'habitude, du coup l'aprèm est assez courte. Nous mettons assez vite le cap sur la voiture, pour ne pas non plus trop faire attendre Vincent, qui pour passer le temps faisait des maths dans un café... On est grad student ou on ne l'est pas! Un dernier regard sur la vallée, du haut des pistes, puis les deux voitures reprennent le chemin de l'école...
Sur le trajet, à mi-chemin, la halte fuel me permet de faire un petit comparatif des forces en présence : elle est quand même assez énorme, la Cheudès! Mais elle n'a bien sûr pas tout à fait le charme de la Mazda, ni sa fraicheur... Rouler vitre ouverte pendant 4h, ça forme la jeunesse! On attend avec impatience la même chose avec une tempête de neige...
J'espère que Vincent se rétabliera vite, ça serait dommage qu'une petite chute l'embête trop longtemps. Je te soutiens, le Cheu! Faudrait pas que tu rates les prochains petits tours dans les montagnes de Californie... Parce qu'il y en aura d'autres, ne vous inquiétez pas!