vendredi 29 janvier 2010

Prisonniers du désert...

Bonjour tout le monde!




Après une nuit réparatrice, le réveil nous met tout de suite en condition. Je vous rappelle qu'on était arrivé de nuit là où on a planté le campement. Au petit matin, on découvre donc le cadre dans lequel on a dormi, phénomène que j'apprécie particulièrement. Surtout quand le cadre, comme ici, est unique...
Les voitures et les tentes sont posées presque au sommet des dunes. Notre camp domine donc une plaine qui sépare deux grands ensembles de dunes, découvrant une perspective immense. Le changement de température amène un gros front nuageux, que le soleil chasse assez vite.



On commence par un petit déjeuner léger, les gens émergeant petit à petit de leur sac de couchage, chacun son rythme. Personne ne se lève tard, de toute façon : à chaque fois qu'un rayon de soleil touche une tente, la température à l'intérieur explose immédiatement, et les gens sortent!
Dès le matin, on se retrouve pieds nus dans le sable, au soleil, dans un cadre grandiose : le seul effort à faire pour ça est d'ouvrir les yeux. Ça c'est des vacances...


Comme le seul chemin qu'on a à parcourir aujourd'hui est celui du retour, on n'est pas pressé : cool, on peut prendre notre temps et admirer le coin!
J'en profite pour essayer de prendre d'autres photos, mais je dois reconnaitre que les photos de désert, c'est pas facile... Mais là j'ai un peu de temps, donc possibilité de m'appliquer. Et puis c'est tellement chouette, il faut quand même que vous arriviez à vous en faire une idée...


















En contrebas, scène typique de la région, un troupeau de chameaux passe, allant de nulle part à nulle part... C'est bluffant : il n'y a rien, pas la moindre goutte d'eau et à peine une tache de verdure de temps en temps, et pourtant ces grands bestiaux ont l'air à l'aise. J'imagine que de le dire comme ça, ça fait très cliché, mais en même temps, une fois qu'on est sur place, c'est pas pareil, on se rend beaucoup mieux compte de ce que "désertique" veut dire! (si si, cliquez sur la photo, vous les verrez, les chameaux)



Bon, tout de même, à un moment, il faut y aller. On se bouge, on descend de notre dune en courant, et on plie les tentes! Il y a du sable partout, retrouver toutes les sardines est impossible, (oui, on en a perdu une... désolé...), puis on charge les voitures pendant que les pilotes font chauffer leurs moteurs. Il y a toujours pas mal de vent, et donc de poussière, surtout maintenant que les 4x4 recommencent à vadrouiller un peu : il est temps de lever le camp.





Seulement voilà, le sort en a décidé autrement... Alors qu'il effectuait des tours de chauffe en companie de son cousin, qui avait pour une fois le volant, le Patrol de compet' s'est violemment ensablé à flanc de dune, reposant sur l'essieu arrière gauche. Une série de mauvaise manip' / tractions un peu violentes plus tard, et la voiture est désensablée, mais fait vraiment des bruits bizarres...
Après concertations et méditations variées, il s'agit de démonter la roue pour voir ce qui ne va pas. Dans le sable, sous un soleil de plomb, ça n'est pas la situation la plus enviable pour les rouages, mais il n'y a pas des masses de choix! Et une fois le démontage terminé, le verdict tombe : la barre de transmission arrière est cassée... Il faut en couper un bout, remonter et on pourra repartir.


Pendant toutes ces tractations, qui prennent du temps, on patiente : à l'ombre, dans les voitures, ou en se baladant sur les dunes pour prendre des photos!
Et une fois le diagnostic effectué, il faut la mettre en pratique. Seulement couper une barre de ce diamètre ne se fait pas sur le genou : deux 4X4 partent donc au bled le plus proche pour trouver un semblant de garage, et procéder à l'opération. Sur place, George le cousin en question, Joakim, Joy, Aurélie et moi restons avec le véhicule immobilisé et le FJ Cruiser de Jojo.


Avec 2h de temps d'attente estimé, on s'organise! La première étape est de se protéger durablement du soleil et d'une partie du sable. Et pour ça, les bédouins le font depuis longtemps, rien de mieux que le cheich. En plus il se trouve que ça va particulièrement bien à certain(ne)s : ça serait dommage de s'en priver...
Le mien, sorti tout droit d'une tempête de sable marocaine (petite pensée pour Thomas!), fait aussi très bien son office! Et je suis toujours fan de la couleur : très homme des sables, isn't it?
Bon, ok, il est possible que la situation ne soit pas si dramatique que ça et ne nécessite pas forcément de mesures aussi radicales, mais après tout... On est un peu des touristes, on assume, et on en profite.




Et quitte à faire dans le cliché, autant y aller à fond : je vous présente Lawrence d'Arabie en pleine écriture de mémoire! Comme au bout de quelques temps je m'ennuie un peu, je commence à prendre des notes pour ce blog, histoire de ne pas tout oublier vu que je ne peux pas écrire mes articles le jour même. (Ceux qui ont une mémoire de poisson rouge comme moi comprendront...) Bon, ça fait un peu stéréotype, je suis d'accord, mais au moins la photo ci contre est naturelle.

Celle d'en dessous, j'avoue, est complètement posée... (Les mesquins diront que je ne me tiens pas aussi droit dans la vraie vie : c'est pas vraie, je fais toujours beaucoup d'efforts!) Et merci Aurélie qui a eu le bon goût de m'arracher l'appareil des mains, c'est grâce à ça que pour une fois j'apparais dans l'article! (c'est rare, donc j'en profite, pour justifier le nombre inhabituel et un peu narcissique de photos de moi...)






Enfin, l'un des véhicules est de retour. Il pose Julien et sa pièce de rechange, et part à la recherche de l'autre, perdu de vue juste avant d'arriver. La réparation va assez vite, et une fois terminée, avec le Patrol ensablé, comme aucun des deux 4x4 ne revient, Julien emprunte celui de Joakim, et s'extrait de la cuvette qu'on commence à considérer comme notre maison tellement on y est depuis longtemps.
Seulement il avait pas tout à fait appréhendé correctement la puissance de la bête : preuve en est le saut de cabri que la Toyota a fait en haut de la pente... Truc rigolo, le cri suraigu d'un Jojo terrorisé qui a couvert le bruit du moteur qui s'emballait et qui est parvenu jusqu'à nous : on vous disait qu'il était pas tout à fait serein, en voiture dans les dunes... Encore moins quand c'est pas lui qui conduit, on dirait!


Une fois le cri de Jojo éteint, il ne reste plus qu'Aurélie et moi à côté du 4x4 réparé mais ensablé... Avouez que sur la photo on fait bien perdu au milieu de nul part! Déjà, sur le panorama au début de l'article, c'était le cas, mais au moins on voyait plusieurs personnes sur la photo...
On se sent un peu seul. Bon, on ne va pas non plus se laisser mourir : on tente le désensablage! J'avoue, sur le coup, on a pas osé te le dire, Julien... Parce qu'en fait de désensablage, en 25 secondes, le Patrol était enfoncé jusqu'au museau dans le sable, la tôle de blindage du dessous bien solidement posée sur la dune... On coup le contact et on fait semblant qu'il ne s'est rien passé! Ça, c'était un bel échec. Je me suis senti un peu nul... Mais n'est pas bédouin qui veut, on dirait : encore une preuve que l'habit ne fait pas le moine! Une autre preuve en image?




Heureusement, nos aventures touchent finalement à leur fin. Toutes les voitures reviennent les unes après les autres, le Patrol est désensablé et parvient à sortir du trou avec ses seules roues avant, on peut donc repartir! Notre bronzage commence à être pas mal, en plus, donc nickel. Faut bien garder la classe en toutes circonstances, n'est-ce pas?

Nous quittons finalement le désert dans le soleil couchant sur cette dernière image d'un troupeau de chameaux rentrant au bercail... Not bad!




Le reste du trajet est l'affaire de 2h, puis il est temps de profiter des agréments de la résidence de Joakim : douche et piscine! Au dernier étage, le petit plouf sous les étoiles dans la piscine ouverte est plutôt agréable... L'eau est à une température de bain, il ne faudrait pas que le choc thermique quand on s'y plonge soit trop violent.
Et pour la fin de la soirée, quelques parties de Rock Band suffisent à nous achever...
Comme deuxième jour de vacances, on pouvait difficilement faire mieux!! Et pour résumer le début de notre séjour dans le Moyen Orient : le désert, je suis fan! Merci Joakim et Joy pour tout ça!

2 commentaires:

W a dit…

Bon... euh.. t'arrêtes de te vanter un peu!!!
Nous nous sommes à Paris et les visite sont un peu moins variées et beaucoup moins ensoleillée... ais que veut tu... Nous bossons, nous!!
Merci pour ces belles photos et hop au boulot maintenant!!

Louis-Marie Jacquelin a dit…

Promis, dans deux articles, j'ai fini!
Et avec la vie active, maintenant, ça va être un peu dur de tenir le rythme... Pas plus de 3 mois par an, en tout cas, c'est sûr!