vendredi 5 février 2010

Dubaï

Bonjour tout le monde!

Je vous avais laissé après notre arrivée chez Sibylle et Quentin, à Dubaï. Leur excellent accueil nous a permis de passer une toute aussi bonne nuit, le lendemain nous voilà donc frais et dispos, à 8h, prêts à nous lancer à la conquête de la ville.


Avant toute chose, laissez-moi vous donner une petite carte des lieux. Si vous êtes dans le même cas que moi avant ce voyage, la configuration des lieux n'est pas toujours claire. Voici donc une carte des Emirats Arabes Unis, dont l'Emirat de Dubaï et celui d'Abu Dhabi. C'est dans le premier que nous sommes en ce moment. Merci Google Maps pour la carte!




Après avoir trouvé un taxi au bout de la rue, ce qui est assez facile (les taxis, il y en a beaucoup et partout), nous entamons la liste établie par nos hôtes pour nous assurer une visite optimale de la ville. Pour commencer, quoi de mieux qu'un tour sur la plage, les pieds dans le sable, du côté de la Marina de Dubaï? Dans la douceur du matin, ça fait un bien fou : c'est parfait pour un réveil en douceur. En plus, un bédouin de passage, qui doit d'ailleurs être parfaitement conscient de l'effet qu'il provoque, prend la pose pour nous : Dubaï, terre de contraste... Très couleur locale, en tout cas, ça nous change de la brochette d'expats plus ou moins célibataires qui se font dorer la pilule sur la plage. Un lundi matin, à 10h, c'est scandaleux, que font donc ces gens! Le dubaiotte, lui, il a carrément la classe, ça change.






Ensuite nous visitons l'Atlantis, hotel de luxe construit au bout de la fameuse île en forme de palmier. Bon, quand on est dessus, on ne se rend pas trop compte que nos pieds foulent un palmier géant, mais comme ça, si vous cherchez le coin sur Google Earth, vous trouverez facilement. (c'est un peu la pub Google, aujourd'hui, j'ai l'impression... Désolé, j'arrête là, nostalgie de la silicon valley sans doute!)
Comme l'hotel est pas très fan des touristes, vu que ça gène la clientèle qui ne paye pas des fortunes pour se faire photgraphier toute la journée par des touristes, il a fallut feinter un peu. Et dire d'un air assuré qu'on voulait aller au check-in. C'était vrai, le seul truc c'est qu'on ne peut pas exactement dire qu'on s'y soit éternisé, au check-in en question!
La particularité de cet hotel, c'est qu'il est bâti autour d'un immense aquarium, rempli de tout un tas de poissons, du petit jack fish (par paquets de mille, normal) au gros requin baleine escorté par ses potes les petits requins, en passant par diverses raies, dont la raie léopard (je crois) de la photo. Très très gros, en fait, l'aquarium... Visiblement, il y a des restos et des chambres qui donnent dessus : ambiance marine! Ceci dit, pouvoir admirer le vol d'un escadron de ces oiseaux sous-marins, c'est sympa : c'est très lent, et très joli!




Pas très loin, après la visite de l'hotel, nous avons fait une bonne escale au souk Medinat, en face d'un autre hotel assez connu : je pense qu'il vous dira quelque chose... Y'a même des joueurs de tennis qui ont échangé quelques balles tout en haut, ils font ça de temps en temps avec des gens célèbres, ça leur fait de la pub.
Ce souk est tout neuf, en fait, mais comme ils ont de l'argent (enfin, avaient, à Dubaï), il ne fait pas cheap; neuf, mais pas cheap. Et puis bon, tout propre, c'est sûr, rien que ça ça fait pas très souk, mais là, comme en plus on est hors saison, c'est très agréable de s'y balader à l'ombre.
En plus de ça, c'est les soldes : il y a des chemises vraiment pas cher du tout! Rassurez vous, je n'en ai pas pris : y'avait pas ma taille (pb de bras...), et puis de toute façon je n'ai plus d'argent : Dubaï oblige, c'est la banqueroute pour tout le monde!

(si il y a des mécènes dans l'assistance, d'ailleurs, je vends les photos de ce blog, high quality, encadrées en 60x90 avec cadres artistiques, pour la modique somme de 500 euros pièce. En plus de faire une oeuvre (renflouer mes finances et me permettre de continuer d'essayer de vous faire rêver), vous aurez du rêve directement dans votre salon!)

Oui, vous l'avez compris : j'aime bien le souk, c'est marrant de marchander! Et on aura l'occasion toute la journée : les souks sont l'attraction principale de la ville. En dehors de tout ce qui touche au luxe, bien entendu, qui font aussi partie des grands centres d'intérêts locaux...
On prend le temps de déjeuner à Medinat, donc, sur une terrasse surplombant tout un tas de petites fontaines, cascades et autres canaux, au frais et au soleil : ça a vraiment du bon, les vacances... En plus on a une vue originale sur l'hotel symbole de Dubaï, pas de problèmes, on s'y croit!
Et après un coktail-smoothie aux fruits, super bon, il est temps de repartir : le souk aux tissus nous attend.




Le souk aux tissus est en fait pour moitié dédié aux professionnels : il y a moyen d'acheter d'énormes quantités de tissus pour pas cher, à condition de marchander bien sûr. Heureusement pour nous, l'autre moitié, c'est pour les particuliers, donc pour nous, par exemple! C'est assez marrant d'aller voir dans les magasins pour trouver des trucs rigolos, Aurélie finit par acheter une écharpe en pachemina bleue, assortie à sa chemise, bien sûr. Et on ne s'est même pas fait avoir par le vendeur, qui voulait nous en refiler une bonne demi-douzaine d'autres, de qualité et couleurs variées : il était plein d'imagination, le gus!

Ensuite, on laisse un peu tomber les tissus : séance carte postale au bord du bras de mer qui sépare le souk des tissus du souk de l'or, le plus connu de Dubaï. L'endroit, au frais à l'ombre, n'est pas désagréable du tout, on prend donc notre temps. Et puis bon, on se balade depuis le matin, faire faire une petite pause aux guiboles n'est pas malvenu...








Finalement, on se lève pour prendre le bateau qui nous emmènera de l'autre côté. Faut que je sois un peu honnête : c'est pas celui de la photo... Le nôtre a un peu moins de gueule, y'a qu'à voir d'où est pris celui-là : d'en bas, il se trouve qu'on est un tout petit peu plus ras sur l'eau... En même temps, les barcasses qui servent de bac sont super robustes, on a l'impression qu'elles font l'aller retour depuis la nuit des temps, et que c'est pas prêt de s'arrêter!
En fait on ne fait pas juste traverser, on remonte un peu le courant, ce qui nous permet d'admirer le quartier des banques : d'autres buildings, avec d'autres logos, et là encore souvent des architectures aussi originales que les bâtiments sont récents.


Une fois de l'autre côté, nous nous baladons dans le souk de l'or. C'est super marrant de rentrer dans les boutiques et de marchander : à peine le pas de la porte passée, le vendeur vous fait une remise entre 55 et 85%! Sur des bijoux qui ne sont déjà pas très chers... Je crois vraiment qu'hors saison, il y a moyen de faire de très bonnes affaires sur tout ce qui est en or! Le principe est que les artisants ne font pas payer la main d'oeuvre, en fait. Donc tous les bijoux sont vendus au prix de l'or du jour : quel que soit le travail demandé, le bijou est pesé, est hop ça détermine le prix. On est assez loin des boutiques de luxe parisiennes!
Bon alors évidemment, après, on nous a conseillé de nous méfier, tout ce qui sort de l'or est un peu plus de l'arnaque : les pierres sont pas mal trafiquées, parait-il, quelles qu'elles soient...

Mais bon, le principe de se voir proposer des bijoux pas mal du tout pour des sommes modiques était assez sympa!


A force de déambuler, la nuit tombe, et il est temps de retrouver Sibylle et Quentin qui vont bientôt sortir de leurs boulots respectifs. Le rendez-vous est fixé au Dubaï Mall, le plus grand mall du monde. Le principe : réunir tous les magasins du monde dans un centre commercial. Simple... Donc effectivement, c'est immense, et on trouve de tout ! En plus, c'est les soldes, et tout, donc le paradis pour des amateurs de shopping. Bon, dans notre cas c'est plus pour l'expérience, on n'a pas trouvé grand chose, on va donc se poser à côté de la fontaine à l'intérieur du centre : il nous semble que c'est là qu'on avait rendez-vous.
Quelque temps plus tard, après un ou deux coups de fils, on finit par se retrouver : c'était pas la bonne fontaine... Celle à côté de laquelle on était était certes très design, mais sans plus. Alors que dehors... Là c'est des vrais jeux d'eau!




Toutes les 20 minutes, une chorégraphie en jet d'eau est animée devant la plus grande tour de Dubaï, qui n'est plus Burj Dubaï mais qui porte maintenant le nom du cheick d'Abu Dhabi. (ah bah oui, c'est pas gratos d'être renfloué financièrement par les copains d'à côté!) Le but était visiblement de faire beaucoup plus impressionnant que les jeux d'eau du Bellagio : mission accomplie! En plus les chorégraphies changent à chaque fois, et c'est vraiment joli. La photo est d'ailleurs un peu mieux que celle avec nos hôtes, qui je l'avoue sont complètement flous, j'ai raté, mais comme c'est la seule que j'ai avec eux dessus, je leur dois bien de la mettre...
La tour elle-même en jette aussi. Elle fait vraiment énorme... Surtout quand on compare avec les autres gratte-ciels, qui donnent l'impression de ne plus gratter grand chose, d'ailleurs! Parce que non non, ils ne sont pas loin sur l'horizon... Ils sont bien posés juste derrière! Merci à la lune qui s'est levée juste à temps pour révéler la silhouette des dernières centaines de mètres de la tour, d'ailleurs, sinon elle était dans le noir et on ne voyait pas le haut... C'est vraiment une ville verticale, en plus conçue pour fonctionner comme telle.




Pas à dire, ça a été vraiment un dépaysement total! Grâce à nos hôtes, le programme a été tellement rempli qu'on a complètement oublié qu'on était parti si peu de temps, c'était génial. Une pause soleil/rêve au milieu de l'hiver parisien! Suffisament dépaysante pour que je me retrouve une fois de plus en train de me changer sur le quai du RER, à Paris : oui, il neige... Il faut oublier les claquettes et le short, et mettre un gros pull.

Enfin... Jusqu'à la prochaine fois, du moins!


lundi 1 février 2010

Abu Dhabi

Bonjour tout le monde!



Au programme de notre troisième journée dans les Émirats, la visite d'Abu Dhabi! Ça nous impose un nouveau lever tôt (pas suffisamment tôt pour voir partir Joakim au boulot, cependant... Ça reste les vacances), l'intérêt étant de profiter de la fraîcheur du matin.
Joy nous a préparé un petit programme condensé pour profiter à fond de la ville, et a même pu appeler une de ses connaissances chauffeur de taxi pour notre premier trajet : le luxe...

Nous commençons la journée par la visite de la Grande Mosquée. Faute de guide touristique (on était un peu à l'arrache pour la préparation du voyage) je m'appuie sur l'article wikipedia pour vous en donner les grandes lignes : c'est la 8ème plus grande du monde, et une des plus récentes : elle a été inaugurée en septembre 2O07. Ça se voit un peu : elle est toute neuve, ça brille!
Et vue de l'extérieur, sa taille est impressionnante.

Avant d'y rentrer en revanche, il faut s'adapter : dress code très couleur locale! Aurélie enfile donc la robe noire traditionnelle, voile compris. Il ne s'agirait pas de commettre trop de faute de goût, le gouvernement local est très coulant avec les touristes, mais au sein des enceintes religieuses ont a le droit de faire un peu attention.
Et c'est pas que pour les filles : ayant eu le malheur d'arriver en short, j'y ai droit aussi! On va dire que par solidarité, de toute façon, c'est plus sympa... Pas trop l'habitude d'être en robe, par contre, je crois que je n'ai pas l'air non plus super à l'aise.




Une fois à l'intérieur de l'enceinte, l'impression de grandeur est renforcée pour nos amis photographes par le fait que rien ne tient dans l'objectif, ou alors vraiment avec un super grand angle... Heureusement, rien n'échappe à la puissance du numérique : petit redressement de situation, pour tenter la photo d'architecte! Et oui, Solène, j'ai triché... Mais il m'aurait fallu un hélico, sinon.
Par soucis d'honnêteté, en dessous, je vous ai quand même mis l'original, en début d'article... Et puis bon, j'ai pas triché sur toutes non plus.






Le cheik qui a commandé la mosquée n'a pas lésiné sur les bassins non plus. La consommation d'eau n'est pas un problème dans ce pays, visiblement, c'est pourtant un luxe, mais le luxe c'est vraiment leur truc, aux émirati. Je ne m'en plains pas, c'est joli!
Comme on est hors saison, l'endroit est assez paisible : il n'y a pas de touristes, et peu de fidèles puisqu'on est en pleine matinée. C'est donc très agréable de se promener au frais sous les arcades, et comme il y en a des kilomètres si on veut faire le tour de la grande place centrale, on a largement le temps de profiter.



Coup de bol, on est tombé à un horaire où les touristes ont même le droit de visiter l'intérieur. On ne se fait pas prier, on réajuste la tenue, et on entre. En fait, c'est quand même assez cool que le dress code soit aussi strict : l'homogénéité que ça donne à l'intérieur est remarquable, on n'a pas l'impression de nager au milieu d'une mer de touristes irrespectueux comme ça aurait pu être le cas.
Bon, ça ne m'empêche pas du tout d'avoir toujours un peu l'impression d'être déguisé, mais c'est vu du dehors qu'il faut regarder, et là ça passe! Aurélie, elle, avec son entrainement de Turquie, fait beaucoup plus naturel que moi. Mais bon, essayez donc de lui dire que ça lui va bien...



Allez, on n'est pas mignons tout plein, comme ça? (oubliez le manque de naturel...)



La décoration à l'intérieur est assez remarquable aussi. L'aspect général est relativement simple, mais en fait les détails sont très travaillés, je trouve que c'est ce qui fait beaucoup du charme de l'architecture arabe. Entre autre bien sûr le fait qu'il n'y ait pas de représentations picturales mais seulement des noms, ça change beaucoup de ce à quoi on est plus habitué en Europe mais c'est assez réussi, je trouve.
Preuve que cette mosquée est récente : l'éclairage à base de fibres optiques qui courent le long des enluminures sur les murs... Après tout, on n'est plus à une débauche d'énergie près, autant laisser le champ complètement libre aux artistes!

















Petite photo de la coupole vue de l'intérieur, photo d'artiste en hommage à Harry... (merci les cours de digital photography!)




Et la faute de goût que je ne vais pas pouvoir vous cacher... Ça fait assez mal aux yeux dès qu'on rentre dans la mosquée : les lustres sont vraiment super, super moches. C'est assez dingue quand on voit que tout le reste est assez raffiné : là, d'un coup, on a l'impression de tomber dans le cheap, le voyant, moche... En plus ces lustres pendant assez bas, donc on les as toujours dans le champ de vision, c'est un peu pénible. Enfin, ça ne pouvait pas être parfait non plus, et puis il y a sûrement des gens à qui ça plait!
Mais le truc c'est qu'il n'y a pas que les couleurs, même le design est moche! Ils ont vraiment craqué...

Enfin, ça n'empêchait pas les conteurs locaux de raconter leur vie sur un ton passionné aux quelques touristes de passage, ainsi qu'à leurs potes. Et ça rajoutait un peu au cachet du lieu...





A la sortie de la mosquée, la traditionnelle pause chaussure s'impose : les claquettes restent bien sûr le plus pratique, mais mode oblige, c'est pas possible pour tout le monde, il faut aussi savoir être coooool en toute circonstances. Converses noires, assorties à la robe : c'est essentiel, bien sûr... (ok, ok, en fait c'est qu'Aurélie a cassé ses tongues, j'exagère un peu!)

Une dernière photo de la cour en partant, et nous reprenons le taxi à qui nous avions donné rendez-vous (bien inutilement, ils sont plein à attendre juste devant...) pour changer un peu de décor.




Comme on n'a pas trop vu le temps passer dans la mosquée, il est déjà l'heure de déjeuner. Parfait, ça tombe pile poil pour le prochain plan que Jojo et Joy nous ont donné : le resto tournant, en haut de la tour qui surplombe le mall de la ville. Très bonne expérience, mis à part le fait que, comme vous pouvez le voir sur la photo, les vitres sont sales : la vue sur les polders et les chantiers démesurés d'Abu Dhabi vaut le coup. En outre le resto a un rapport standing/prix qu'on n'est pas prêt de trouver à Paris : ça aurait été bête de passer à côté!
Bon pas de chance, je n'ai pris de photo qu'en arrivant, et on était du côté où la vue était plutôt moche. Le reste du temps, c'était beaucoup plus chouette, le déjeuner était très très sympa!
Comme plan romantique, en plus, c'est limite un peu trop cliché : pas grand monde, les serveurs sont attentionnés, et le CD (qui tourne en boucle, ok) ne contient que des énormes musiques de lover... Avis aux petits couples qui passeraient dans le coin par hasard!


Après le déjeuner, le programme nous conseille la visite du palais. Effectivement, de loin, il est impressionnant, c'est sûrement super à l'intérieur!
Ah, ben on ne le saura pas tout de suite : le dress code ne me permet pas de rentrer... Et oui, je suis en short claquettes, c'est pas tout à fait le bon standing pour rentrer dans la maison du chef. Aurélie avait prévu, elle, c'était un peu plus évident pour les filles : c'est donc complètement de ma faute si on doit faire demi tour...

En fait, finalement, c'est un mal pour un bien : le prix du taxi contre la companie de Joy pour le reste de la journée ! Comme elle a finit ce qu'elle avait à faire, le temps que j'enfile un pantalon et elle nous rejoint pour la visite.
Le palais est effectivement du genre grandiose, malheureusement tout n'est pas visitable, loin de là. On se fait même refouler en mettant les pieds sur la plage privée... Oups, on n'avait pas vu le panneau.



Une exposition d'art contemporain est également proposée. C'est en fait l'introduction au projet de construction du Guggenheim d'Abu Dhabi, à l'architecture assez tarabiscotée : l'architecte a jeté un tas de bricole sur sa table, a collé le tout, a tout multiplié par beaucoup, et a dit : "paf, voilà le musée!" On ne sait pas encore très bien si ça va tenir, mais c'est en tout cas l'occasion de constuire un nouveau polder géant et de sortir quelques dizaines de grues. Affaire à suivre!
On a raté l'exposition sur les structures des différents buildings de la ville : je crois qu'elle est très intéressante, mais je crois aussi que j'ai pas du tout compris de quoi il s'agissait quand on en a parlé, du coup je suis parti sur l'idée qu'elle était pas en ce moment, cette expo... Ça arrive, c'est juste le mot "permanente" que j'avais pas saisi... Trop occupé à prendre des photos, peut-être? C'est pas de ma faute, c'est la déco qui est canon!




Le soleil se couche lorsqu'on sort du palais, toute la ville est éclairée d'orange, c'est superbe. Je trouve que c'est là que c'est le plus chouette : même les chantiers de certains buildings rendent bien!
Il faut dire que ces bâtiments là compteront à mon avis parmi les perles d'Abu Dhabi, mais quand même, pour l'instant, ils sont pas sensés être au sommet de leur gloire. Je ne vous parle bien sûr pas du palais, qui lui, au milieu des jets d'eau, ressemble toujours plus à chateau de Babar à Celesteville...






Finalement, nous terminons la journée par une grande balade qui nous emmène jusqu'au musée de l'héritage, le lieu culturel de la ville. Pas de bol c'est fermé : on en est quitte pour rentrer plus tôt! Nous passons le long de la marina, le port de tourisme, dominé par la tour du restaurant tournant : je sais pas si ça se voit, mais c'était assez haut, quand même...

Il ne faut pas non plus qu'on s'éternise : Joakim et Joy nous accompagne jusqu'à Dubaï, où Sibylle et Quentin, un couple d'amis d'Aurélie, nous attendent pour la soirée. Autant être à pied d'oeuvre le lendemain! (encore merci à Joakim pour ces heures de conduite, alors que je sais bien que tu détestes ça...) Nous prenons donc l'apéritif à 6, puis Joakim et Joy repartent pour le dîner.
Nous, c'est autour du rôti de Sibylle que nous préparons la journée du lendemain : le programme sera sans doute assez chargé aussi!

vendredi 29 janvier 2010

Prisonniers du désert...

Bonjour tout le monde!




Après une nuit réparatrice, le réveil nous met tout de suite en condition. Je vous rappelle qu'on était arrivé de nuit là où on a planté le campement. Au petit matin, on découvre donc le cadre dans lequel on a dormi, phénomène que j'apprécie particulièrement. Surtout quand le cadre, comme ici, est unique...
Les voitures et les tentes sont posées presque au sommet des dunes. Notre camp domine donc une plaine qui sépare deux grands ensembles de dunes, découvrant une perspective immense. Le changement de température amène un gros front nuageux, que le soleil chasse assez vite.



On commence par un petit déjeuner léger, les gens émergeant petit à petit de leur sac de couchage, chacun son rythme. Personne ne se lève tard, de toute façon : à chaque fois qu'un rayon de soleil touche une tente, la température à l'intérieur explose immédiatement, et les gens sortent!
Dès le matin, on se retrouve pieds nus dans le sable, au soleil, dans un cadre grandiose : le seul effort à faire pour ça est d'ouvrir les yeux. Ça c'est des vacances...


Comme le seul chemin qu'on a à parcourir aujourd'hui est celui du retour, on n'est pas pressé : cool, on peut prendre notre temps et admirer le coin!
J'en profite pour essayer de prendre d'autres photos, mais je dois reconnaitre que les photos de désert, c'est pas facile... Mais là j'ai un peu de temps, donc possibilité de m'appliquer. Et puis c'est tellement chouette, il faut quand même que vous arriviez à vous en faire une idée...


















En contrebas, scène typique de la région, un troupeau de chameaux passe, allant de nulle part à nulle part... C'est bluffant : il n'y a rien, pas la moindre goutte d'eau et à peine une tache de verdure de temps en temps, et pourtant ces grands bestiaux ont l'air à l'aise. J'imagine que de le dire comme ça, ça fait très cliché, mais en même temps, une fois qu'on est sur place, c'est pas pareil, on se rend beaucoup mieux compte de ce que "désertique" veut dire! (si si, cliquez sur la photo, vous les verrez, les chameaux)



Bon, tout de même, à un moment, il faut y aller. On se bouge, on descend de notre dune en courant, et on plie les tentes! Il y a du sable partout, retrouver toutes les sardines est impossible, (oui, on en a perdu une... désolé...), puis on charge les voitures pendant que les pilotes font chauffer leurs moteurs. Il y a toujours pas mal de vent, et donc de poussière, surtout maintenant que les 4x4 recommencent à vadrouiller un peu : il est temps de lever le camp.





Seulement voilà, le sort en a décidé autrement... Alors qu'il effectuait des tours de chauffe en companie de son cousin, qui avait pour une fois le volant, le Patrol de compet' s'est violemment ensablé à flanc de dune, reposant sur l'essieu arrière gauche. Une série de mauvaise manip' / tractions un peu violentes plus tard, et la voiture est désensablée, mais fait vraiment des bruits bizarres...
Après concertations et méditations variées, il s'agit de démonter la roue pour voir ce qui ne va pas. Dans le sable, sous un soleil de plomb, ça n'est pas la situation la plus enviable pour les rouages, mais il n'y a pas des masses de choix! Et une fois le démontage terminé, le verdict tombe : la barre de transmission arrière est cassée... Il faut en couper un bout, remonter et on pourra repartir.


Pendant toutes ces tractations, qui prennent du temps, on patiente : à l'ombre, dans les voitures, ou en se baladant sur les dunes pour prendre des photos!
Et une fois le diagnostic effectué, il faut la mettre en pratique. Seulement couper une barre de ce diamètre ne se fait pas sur le genou : deux 4X4 partent donc au bled le plus proche pour trouver un semblant de garage, et procéder à l'opération. Sur place, George le cousin en question, Joakim, Joy, Aurélie et moi restons avec le véhicule immobilisé et le FJ Cruiser de Jojo.


Avec 2h de temps d'attente estimé, on s'organise! La première étape est de se protéger durablement du soleil et d'une partie du sable. Et pour ça, les bédouins le font depuis longtemps, rien de mieux que le cheich. En plus il se trouve que ça va particulièrement bien à certain(ne)s : ça serait dommage de s'en priver...
Le mien, sorti tout droit d'une tempête de sable marocaine (petite pensée pour Thomas!), fait aussi très bien son office! Et je suis toujours fan de la couleur : très homme des sables, isn't it?
Bon, ok, il est possible que la situation ne soit pas si dramatique que ça et ne nécessite pas forcément de mesures aussi radicales, mais après tout... On est un peu des touristes, on assume, et on en profite.




Et quitte à faire dans le cliché, autant y aller à fond : je vous présente Lawrence d'Arabie en pleine écriture de mémoire! Comme au bout de quelques temps je m'ennuie un peu, je commence à prendre des notes pour ce blog, histoire de ne pas tout oublier vu que je ne peux pas écrire mes articles le jour même. (Ceux qui ont une mémoire de poisson rouge comme moi comprendront...) Bon, ça fait un peu stéréotype, je suis d'accord, mais au moins la photo ci contre est naturelle.

Celle d'en dessous, j'avoue, est complètement posée... (Les mesquins diront que je ne me tiens pas aussi droit dans la vraie vie : c'est pas vraie, je fais toujours beaucoup d'efforts!) Et merci Aurélie qui a eu le bon goût de m'arracher l'appareil des mains, c'est grâce à ça que pour une fois j'apparais dans l'article! (c'est rare, donc j'en profite, pour justifier le nombre inhabituel et un peu narcissique de photos de moi...)






Enfin, l'un des véhicules est de retour. Il pose Julien et sa pièce de rechange, et part à la recherche de l'autre, perdu de vue juste avant d'arriver. La réparation va assez vite, et une fois terminée, avec le Patrol ensablé, comme aucun des deux 4x4 ne revient, Julien emprunte celui de Joakim, et s'extrait de la cuvette qu'on commence à considérer comme notre maison tellement on y est depuis longtemps.
Seulement il avait pas tout à fait appréhendé correctement la puissance de la bête : preuve en est le saut de cabri que la Toyota a fait en haut de la pente... Truc rigolo, le cri suraigu d'un Jojo terrorisé qui a couvert le bruit du moteur qui s'emballait et qui est parvenu jusqu'à nous : on vous disait qu'il était pas tout à fait serein, en voiture dans les dunes... Encore moins quand c'est pas lui qui conduit, on dirait!


Une fois le cri de Jojo éteint, il ne reste plus qu'Aurélie et moi à côté du 4x4 réparé mais ensablé... Avouez que sur la photo on fait bien perdu au milieu de nul part! Déjà, sur le panorama au début de l'article, c'était le cas, mais au moins on voyait plusieurs personnes sur la photo...
On se sent un peu seul. Bon, on ne va pas non plus se laisser mourir : on tente le désensablage! J'avoue, sur le coup, on a pas osé te le dire, Julien... Parce qu'en fait de désensablage, en 25 secondes, le Patrol était enfoncé jusqu'au museau dans le sable, la tôle de blindage du dessous bien solidement posée sur la dune... On coup le contact et on fait semblant qu'il ne s'est rien passé! Ça, c'était un bel échec. Je me suis senti un peu nul... Mais n'est pas bédouin qui veut, on dirait : encore une preuve que l'habit ne fait pas le moine! Une autre preuve en image?




Heureusement, nos aventures touchent finalement à leur fin. Toutes les voitures reviennent les unes après les autres, le Patrol est désensablé et parvient à sortir du trou avec ses seules roues avant, on peut donc repartir! Notre bronzage commence à être pas mal, en plus, donc nickel. Faut bien garder la classe en toutes circonstances, n'est-ce pas?

Nous quittons finalement le désert dans le soleil couchant sur cette dernière image d'un troupeau de chameaux rentrant au bercail... Not bad!




Le reste du trajet est l'affaire de 2h, puis il est temps de profiter des agréments de la résidence de Joakim : douche et piscine! Au dernier étage, le petit plouf sous les étoiles dans la piscine ouverte est plutôt agréable... L'eau est à une température de bain, il ne faudrait pas que le choc thermique quand on s'y plonge soit trop violent.
Et pour la fin de la soirée, quelques parties de Rock Band suffisent à nous achever...
Comme deuxième jour de vacances, on pouvait difficilement faire mieux!! Et pour résumer le début de notre séjour dans le Moyen Orient : le désert, je suis fan! Merci Joakim et Joy pour tout ça!